Edimbourg March 1989 12:00 AM+ I believe I can fly, I believe I can touch the sky ~ R. Kelly

C'est tout rose c'est tout mignon, comme le petit garçon que j'étais. Mes chevilles vont bien, merci Darling.


Maverick a quatre ans, la guerre froide touche presque à sa fin, il pleut sur Édimbourg. Le bambin se promène entre ses parents, insouciant de la guerre qui a lieu en ce moment même. Le petit est déjà passionné par les avions, il s'amuse souvent à en fabriquer avec des feuilles de papier, même que c'est M. Howard qui lui a appris.
Bientôt dans le ciel nuageux d'Ecosse se fait entendre un avion. On pourrait se demander s'ils ne poursuivent pas l'enfant depuis sa naissance. L'enfant saurait presque les reconnaître. Un éclat métallique entre deux nuages et le garçonnet est tout fou : "Papa papa papa, regarde là haut !" "Oui Maverick, c'est un avion militaire." Le garçon fronce les yeux en direction de son père, inculte qu'il est celui là, avant de le sermonner : "Mais Papa c'est un MIG, t'as pas vu ?" "Y avait des nuages Maverick, on l'a pas vu très longtemps mon chéri." "M'en fiche, c'est un MIG j't'dis, et t'sais quoi un jour je serais là haut, dans l'avion." Le petit est borné ça n'a pas changé d'ailleurs, mais il faut voir le bon côté des choses, il ne manque pas de détermination. Il marche toujours entre son père et sa mère les bras croisés sur sa petite poitrine, boudeur. "Maman, dis à Papa que c'était un MIG et qu'un jour j'en serai le pilote, il veut pas me croire". Et Mme Howard s'exécuta. Son mari acquiesça. Quand je t'avais dit que c'était un canard. Je t'aime Papa tu sais.

Seattle, Motel, December, 17th 2005 3:00 AM+ We'll get him falling for a stranger, a player singing I lo-lo-love you. ~ Marina and the diamonds

Petit garçon devient grand, pas de la meilleure des façons mais enfin.

Ce n'est pas une période très joyeuse pour la famille Howard, le père a perdu son job, les temps sont durs. Maverick a 19 ans et a intégré une école militaire à Seattle et ce n'est pas sans frais. Le jeune homme refuse de laisser ses parents payer seuls ses études, pourtant avec les cours, il n'a pas trouvé de véritable job. En effet, le seul moyen que ce génie a trouvé est d'utiliser ce que la nature lui a donné.
Il est trois heures du matin et comme chaque soir Maverick se rhabille et laisse une demoiselle endormie dans le lit tout défait d'une chambre d'un motel, prenant au passage l'enveloppe qui lui était destiné. Il ne connait même pas le nom de sa cliente. Juste qu'elle était rousse et pas trop mal fichue. Il sort du motel et fourre la liasse de billets dans son trench coat, jetant l'enveloppe dans la première poubelle qu'il croise. C'était toujours ça de pris. Maverick avait eu honte au début de devoir se transformer en gigolo pour payer une école militaire. Mais c'était de son rêve d'enfant qu'on parlait. Sauf que Maverick n'était plus un enfant, et la réalité l'avait rattrapé, maintenant, il s'en fout totalement, les beaux sentiments n'existent pas plus que le Père Noël. Le lendemain il repartirait à l'école comme si de rien était. Les autres élèves devaient penser qu'il était insomniaque ou geek à force de se ramener avec des valises sous les yeux. Qu'importe, qu'il restent dans leur petit monde, tant qu'ils ne viennent pas l’embêter et que ces "affaires" restaient secrètes, ça allait parfaitement à l'écossais. Sauf que ça n'allait pas vraiment se passer comme ça.

Pacific Ocean, USS Constellation September, 1st 2008 8:00 AM + Best you've got to be the best ~ Muse

Le début de la conquête du ciel, c'était le bon temps quand j'y pense, maintenant que je suis cloué au sol.

Mais que fait Maverick sur un porte avion américain en plein milieu de l'Océan Pacifique ? Quelle question ? Il a bossé comme un fou pour arriver à son but ultime, il est officiellement engagé dans la Navy et pilote. En effet, le parcours de l'écossais est brillant. Sous-lieutenant Howard, son matricule brille autant que ces yeux de fierté lorsqu'il prononce son grade. Sur la plaque métallique on trouve aussi son indicateur "Wisdom", il ne peut s'empêcher de sourire comme un demeuré à ce surnom, ça ne correspond pas vraiment à sa personnalité, Mavercick n'est pas un exemple de sagesse. Le jeune pilote sort tout juste de l'école militaire et il va recevoir sa première affectation. Le sergent instructeur passe dans les rangs, donnant à chaque pilote son co-pilote et le numéro de l'appareil qu'ils occuperont.
"'Wisdom', vous serez accompagné de 'Jasper' et votre engin sera le n° 134. Jasper est déjà sur place."
'Jasper' cet indicateur lui était inconnu, il ne connaissait personne sous ce nom là, enfin, si il connaissait 'Jasper' mais pas de la manière dont il l'espérait. Il arriva devant le bel oiseau de métal où un soldat attendait prêt à partir en mission. Sauf que si Maverick s'attendait à un homme, il tomba de bien haut. En effet, 'Jasper' était rousse et sacrément bien fichue. Il lui semblait même déjà l'avoir vu quelque part. Mais où ? Mystère. Et puis vu le nombre de filles avec qui il avait partagé ses nuits c'était un peu normal que sa mémoire le trahisse.
"Eum, je suis 'Wisdom' tu dois être 'Jasper', enchanté, il me semble t'avoir déjà vu quelque part ? " T'étais obligé de la ressortir comme ça ? C'est pas que j'avais l'air très con, mais un peu beaucoup quand même. La rouquine rit, en effet, il s'était déjà vu quelque part et pas que de manière platonique, les retrouvailles étaient comme qui diraient ironiques.
"Le bal d'hiver, Seattle, 17 décembre 2005, t'étais mon cavalier sauf qu'on a séché la soirée et je t'ai payé pour d'autres services, si tu vois ce que je veux dire."
Et merde, l'écossais était dans un sacré pétrin et aurait donné cher pour avoir un corde. Après avoir partager son plumard avec cette nana, il devrait partager son avion. Plus ironique comme situation, tu meurs, généralement c'est l'inverse qui se passait, d'abord on partageait l'avion ensuite le plumard. Enfin, c'était comme ça dans les films ricains. Néanmoins, cela n'empêcha pas 'Wisdom' et 'Jasper' de former un très bon tandem. Trop bon peut être.

Quelque part au dessus du Pacifique 2012 5:00 PM+ Yesterday all my troubles seemed so far away ~ The Beatles

La fin de la conquête du ciel, le naufrage de Belinda. Que de mauvais souvenirs, si j'avais su...

4 ans que 'Jasper et 'Wisdom' exploraient le ciel dans leur appareil doucement surnommée Belinda. Maverick en prenait énormément soin, parfois plus que de sa copilote, il fallait le reconnaître. Pardon, je n'en prenais pas soin de 'Jasper' ? Mmm laisse moi rire. Les deux acolytes rentraient d'une patrouille bien trop ennuyante et Maverick avait envie de s'amuser un peu avec son joujou. Il fit un signe à 'Jasper' comme quoi ils allaient prendre un peu de bon temps, théoriquement la zone où ils se trouvaient étaient déserte. Théoriquement. Il fit faire à l'avion quelques loopings et autres boucles en tout genre.  Un autre avion militaire passa, Belinda se prit dans le souffle de l'autre appareil et commença sa chute vertigineuse pour rejoindre les petits poissons du Pacifique. Par chance, 'Jasper' eu la présence d'esprit d'éjecter les deux pilotes qui s'en sortirent avec "juste" quelques égratignures et des membres cassés.

Quelques mois plus tard, Maverick passa devant un tribunal militaire. Ce dernier le jugea responsable de l'accident, ainsi on le destitua de ses fonctions de pilote de manière temporaire, histoire que le chien fou de la Navy se calme un peu. En attendant, il sera chargé de faire les signaux nécessaire pour que les avions attérissent sur un porte-avion amarré non loin de Gold Coast en Australie. Les pontes voulaient sûrement le faire cramer sous le soleil australien comme Belinda avait cramé. En tout cas, 'Wisdom' n'était pas le bon indicateur pour désigner l'écossais. S'il avait le bonheur de revoler un jour, il ferait changer son indicateur.

Gold Coast Avril 2013+ Far away this ship has taken me far away~Muse

Pourquoi t'as pris une photo aérienne, tu sais très bien que je peux pas voler alors ? Pourquoi ? Surtout que je suis venu en bateau exprès

Un appartement vide en plein cœur de Varsity Lake au dernier étage d'un grand immeuble, voilà ce que Maverick avait trouvé. Il le meublera du strict nécessaire. Cet appartement ferait bien l'affaire après tout. De toute façon, personne n'habitait avec lui, les demoiselles n'étaient que de passage, à moins que ce soit lui qui n'était de passage. Cela méritait réflexion. Une nouvelle vie commençait, demain Maverick se rendra sur le porte avion juste pour y regarder les avions attérir. Il était triste, il fallait bien qu'il l'avoue. Mais il ne pouvait rien y faire mis à part se tenir à carreau pendant un moment pour pouvoir revoler. Il s'était rendu compte que 'Jasper' lui manquait bien plus qu'elle ne l'aurait du. Mais il ne savait pas où elle avait été expédiée, avec qui elle volait. Une seule chose était sûre, il s'était arrangé pour que lui seul ne soit tenu pour responsable de l'accident. La rousse n'avait fait que le suivre.
Enfin, l'Ecosse lui manquait, lorsqu'il était à Seattle c'était facile de rentrer, mais là, il était à l'autre bout de la Terre, seul. Cela ne durerait pas cela dit, Maverick était très sociable comme garçon.
Alors si vous croisez un coup de soleil ambulant dans les ruelles sombres de Gold Coast, vous pouvez être certain que c'est lui. Dernière précision : ne lui tapez pas dans le dos de préférence, ça fait mal les coups de soleil, par contre pour lui passer la biafine, on peut toujours s'arranger.