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 Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian

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Alessandro Liviu
Alessandro Liviu
OH ! TOI TU N'AS PAS ENCORE DE RANG !
BAISERS ÉCHANGÉS : 226
AVATAR : Jared Leto
CRÉDIT : Baylee (avatar) & Grey WIND (signature).
PSEUDO : One*Winged*Angel

I'm in the middle of nothing and it's where I want to be...
AGE : 40 ans.
SITUATION : Très complexe...
PROFESSION : Ecrivain à ses heures perdues, mais il recherche activement un emploi. Il se prostitue également...
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MessageSujet: Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian   Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian EmptyDim 20 Avr - 23:55

Sebastian ∞ Alessandro
Don’t save me, don’t save me ‘cause I don’t care !
Minuit. Alessandro referma la porte de l’appartement derrière lui, tout doucement, cherchant à faire le moins de bruit possible. Hors de question qu’il éveille un voisin ou même qu’il attire tout bonnement l’attention. Il n’aurait pu le supporter. Pas ce soir. Pas plus que les autres soirs où il quittait ces chambres où ses clients « l’invitaient ». Il n’aurait pu supporter le poids des regards étrangers. Il aurait tellement voulu y être indifférent… Mais il n’y parvenait pas. Il pouvait adopter cette allure nonchalante, cet air je-m’en-foutiste comme il le désirait, au fond, il était trop facilement blessé, atteint.
Alors faire profil bas et rester le plus discret possible semblait être la meilleure solution. Sa condition n’était pas non plus inscrite sur son front, s’il croisait quelqu’un, on le prendrait certainement pour une connaissance de son client ou un voisin de palier. Mais c’était bien plus dur de rester fort et de feindre un tout autre personnage après les quelques heures passées. Comme à chaque fois qu’il quittait un client, il se trouvait si vulnérable, incapable de conserver son air indifférent et d’adopter l’attitude de ce personnage qu’il s’était créé de toutes pièces. Il ne pouvait tout simplement pas. Il se sentait humilié. La honte le dévorait. Il détestait tant ce qu’il faisait. Et percevoir les billets emprisonnés dans la poche de son jean ne l’aidait en rien. Il ne parvenait même pas à se réjouir à l’idée que demain matin, il pourrait s’offrir un petit déjeuner, et peut-être même manger correctement pour les prochains jours.

Il passa une main nerveuse dans ses cheveux en s’éloignant de la porte, s’engageant dans le couloir. Il se sentait si sale. La seule chose qu’il désirait vraiment en cet instant était une douche. Effacer les traces de ce qui venait de se passer. Se frotter la peau jusqu’à faire disparaître le moindre souvenir d’un toucher. Il avait l’impression d’être souillé et cette sensation ignoble lui donnait juste envie de se griffer la peau jusqu’au sang pour espérer la faire disparaître. Ressentir la douleur pour ne pas ressentir autre chose ; ces doigts sur sa peau, cette peau contre la sienne…
Il finit par serrer les poings, les souvenirs tournant en boucle dans sa tête. Son client l’avait surpris en l’amenant ici. Un gars plutôt jeune, du fric plein les poches. L’appartement tout neuf que l’Italien venait de quitter était sûrement une des nombreuses propriétés de ce gosse de riches, vu l’aspect totalement vide de l’endroit, les murs blancs et dépourvus de décoration, le plancher poussiéreux et un unique lit qui trônait dans un coin. Et cet appartement… se trouvait dans la même résidence où habitait Sebastian, l’un de ses anciens clients. En reconnaissant l’endroit, l’espoir avait étreint le cœur de l’Italien. Et s’il y croisait l’autre homme ? Cela faisait plus d’un mois qu’il ne l’avait vu… Mais qu’espérait-il au juste ? Que l’autre l’arrache à ce gamin d’une vingtaine d’années ? C’était stupide et vain. Déjà, pourquoi aurait-il fait cela ? Sebastian était un client. Et Alessandro continuait de se répéter ce fait indéniable pour l’imprimer dans son esprit. Parce que s’il commençait à envisager autre chose…
Il était déjà bien trop attaché. Et c’était terrifiant.

Il s’interdisait d’y songer. Et ses pensées dérivèrent naturellement vers la soirée qu’il venait de passer, à son plus grand désespoir. Son client avait voulu l’embrasser. C’était quelque chose à laquelle Alessandro se refusait. S’il y avait bien une chose qu’il essayait de conserver comme il le pouvait, de ne pas marchander, c’était ses lèvres. Mais l’autre avait été trop rapide et il n’avait pu se soustraire à sa prise. D’ailleurs, il allait certainement récolter de jolis bleus tant son client avait serré son bras pour ne pas qu’il lui échappe. Et il se sentait encore plus sale à l’idée d’avoir céder aussi cette chose-là à ce gamin.
Il resserra ses bras autour de lui. Son chandail le couvrait bien trop peu. Et il n’était pas à l’aise du tout dans ce jean qui moulait ses jambes amaigries. Il fallait qu’il rentre chez lui. Vite. Il en avait terriblement besoin. Qu’il puisse enfin se débarrasser de tout ça et plonger dans un sommeil sans rêve, oublier. Tout oublier.

Il allongea sa foulée, tourna au détour d’un couloir trop lumineux. Il connaissait le chemin. S’il prenait la prochaine à droite, il passerait devant la porte du loft de…
Sebastian.
Il s’arrêta net, figé par la surprise. Devant lui, l’autre homme était courbé, appuyé contre le mur, visiblement bien mal en point. Très mal en point.
Alessandro n’aurait su décrire les sentiments qui étreignirent son cœur. Mais ce fut violent. Un mélange de joie, de honte, de colère, de douleur… Et finalement l’inquiétude, bien plus forte que tout.

« Sebastian ? » souffla-t-il, osant à peine y croire.

Cet homme avait été son client. Jamais il n’aurait dû s’en soucier autant. Il le savait, oh oui, il le savait. Mais c’était avant tout un homme blessé qui lui faisait face. Un être humain qui souffrait. Une personne à laquelle, bien malgré lui, il s’était attaché. Et tant pis si son geste était révélateur. L’heure n’était plus à l’introspection, ou même à la réflexion.
Il ne supportait pas de voir le brun souffrir. Et il devait l’aider.

Son premier pas dans sa direction fut hésitant. Mais ceux qui suivirent se firent bien plus rapides, obéissant à son cœur étouffé par l’inquiétude. Quelques secondes plus tard, il était aux côtés de Sebastian et instinctivement, sa main effleura son épaule, n’osant le toucher de peur de lui causer encore plus de mal. Ses yeux cherchaient les blessures, n’importe quoi qui aurait pu lui donner une piste pour aider l’autre homme.
Puis il avisa la porte du loft, une vingtaine de mètres plus loin et chercha le regard du brun.

« Appuie-toi sur moi, lui proposa-t-il en fronçant les sourcils d’inquiétude. Je vais t’aider à regagner ton appartement… » murmura-t-il.

Comment Sebastian avait bien pu se retrouver dans un tel état ? Cette question tournait en boucle dans l’esprit de l’Italien. Mais elle atteindrait. D’abord, il fallait que l’autre homme accepte son aide et qu’il puisse enfin recevoir quelques soins…


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Sebastian Morgan
Sebastian Morgan
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AVATAR : richard armitage.
CRÉDIT : red pants.; tumblr
PSEUDO : red pants.

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AGE : quarante ans -le bel âge, hein ?-
SITUATION : en couple avec sa bouteille de scotch et ils sont très heureux.
PROFESSION : ex-sniper dans l'USMC reconvertit en agent spécial pour le compte d'une agence fédérale.
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MessageSujet: Re: Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian   Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian EmptyLun 21 Avr - 5:17



ALESSANDRO&SEBASTIAN◮Can't you see I'm sick of fighting ?
Tout était sous contrôle. Tout. Et pourtant au final, rien ne s'était passé comme prévu. Il avait mis une bonne semaine avant d'être repéré par les types qu'il devait arrêté, à se faire connaître dans le milieu en montant des coups ça et là grâce à l'appui du reste de l'équipe sur place. Son nom d'emprunt était censé pouvoir résister à un test approfondi sur au moins dix ans. La procédure habituelle en somme. Mais là, sans savoir pourquoi, tout avait mal tourné et c'était presque un miracle en soi qu'il s'en soit sorti avec si "peu" de dégâts. Deux trois côtes cassées, une belle entaille sur le torse et des bleus ça et là. Trois fois rien en comparaison à ce qui aurait pu lui arriver si les renforts n'étaient pas intervenus à temps. Ils avaient eut leur gros poisson, ses patrons étaient satisfaits et le monde se porterait mieux. Un certain temps au moins, avant qu'un type encore pire ne prenne sa place. Car c'était bien comme ça que ça marchait de nos jours. On ôtait un criminel des rues, un autre le remplaçait juste après. Un peu comme ce cher Hercule qui s'était battu contre l'Hydre de Lerne, coupant une tête pour en voir deux autres pousser juste après. C'était un combat quasi perdu d'avance mais ça ne l'empêcherait pas de continuer à se battre. Parce que c'était dans son sang. De se mettre en danger pour se sentir en vie. Suicidaire ? Ma foi, peut-être bien mais bizarrement, il parvenait toujours à s'en sortir indemne -ou presque-, de quoi se demander si quelqu'un là haut s'amusait de le voir se démener comme un con pour en finir tout en le gardant en vie malgré tout. Un jeu sadique s'il en est.

Le vol de retour avait été un cauchemard. L'altitude n'était pas un soucis en temps normal mais ses côtes ne lui facilitaient pas la tâche sur ce coup-ci. Bien sûr, s'il serait resté une semaine de plus à l'hôpital comme l'avait recommandé le médecin qui l'avait soigné, le problème ne se poserait pas mais il ne voulait pas rester là-bas plus longtemps. Il voulait rentrer chez lui. Retrouver son antre et tout simplement se laisser sombrer dans un sommeil sans rêve pour les jours à venir. Une bonne bouteille de scotch à ses côtés pour avoir un peu de compagnie. En arrivant, ayant pris une bonne vingtaine de minutes pour se remettre de l'atterrissage, il avait été à deux doigts de s'effondrer en attendant un taxi mais dans son malheur, une dame avait eut pitié de lui et lui avait cédé sa place. Mais la fatigue le rattrapait à présent, morale et physique et rentrer chez lui, serait sûrement un chemin de croix. Sans compter que maintenant qu'il serait à nouveau ici, il se retrouverait face à ses pensées, celles qu'il avait laissées derrière lui en partant en mission, ne pouvant pas s'autoriser à leur laisser une quelconque place là-bas, s'il ne voulait tout simplement pas faire capoter l'opération. Cette mission était tombée juste à temps en vérité. Comme tombée du ciel pour lui éviter de continuer à se questionner sans arrêt sur ce qu'il pouvait et devait ressentir pour Alessandro. Sur ce que cet homme lui inspirait au plus profond de lui alors qu'il mettait comme avec les autres ce masque de froideur qui l'empêchait de trop s'attacher. Cette attirance qui pourrait bien lui être fatale mais qu'il ne pouvait renier tant elle l'obsédait malgré tout. Une contradiction à l'état pure... Comme pouvait l'être Alessandro en somme. Fort devant tous et fragile entre ses bras.

Mais en montant les marches jusqu'à son étage, Sebastian croyait bien que ce dernier serait la dernière personne qu'il trouverait là et pourtant. Alors qu'il s'appuyait contre le mut pour reprendre son souffle et laisser la douleur se calmer, il était là sur le palier. Et intérieurement il savait pourquoi il était là et cette simple pensée le fit enrager. Mais à quoi s'attendait-il en fait ? A ce qu'il arrête de se vendre en son absence, alors qu'il ne lui avait pas laisser la moindre note pour le prévenir de son départ ? Et puis, pour l'italien, il n'était rien de plus qu'un client -dieu ce qu'il détestait ce mot à présent- alors pourquoi sentait-il son estomac se serrer rien qu'en le voyant là, s'imaginant sans peine ce qui avait précédé cette rencontre fortuite ? Mais ce qui suivit, il ne s'y attendait pas. Il s'était dirigé vers lui pour l'aider. Comme si... Comme si son sort l'intéressait quand même. Comme s'il s'en faisait pour lui. Comme si... Il tenait à lui. Non, impossible. Il avait juste pitié de son état, rien de plus. Ça ne pouvait pas être autre chose. Mais pour le moment, il s'en contenterait. Passant son bras par-dessus ses épaules pour s'appuyer sur lui, il accueillait cette aide providentielle, sachant très bien qu'il devrait s'expliquer sur tout ça à un moment ou à un autre. « Merci. » Il ne voulait rien dire de plus pour le moment. Une fois devant sa porte, il chercha ses clés dans la poche de sa veste et tendit ces dernières à Alessandro, s'appuyant contre le mur à nouveau en attendant qu'il ouvre la porte afin qu'ils entrent. Celle-ci glissa dans ses gonds quelques secondes plus tard, les laissant pénétrer dans le loft dans le silence. Et pendant qu'Aless referme la porte derrière eux, Sebastian se dirige vers le coin cuisine, à la recherche d'anti-douleurs, ceux qu'il planque toujours avec ses céréales, juste au cas où. Un verre d'eau pour faire descendre le tout et il se retourne enfin pour lui faire face. Il lui faudra au moins ça pour arriver à supporter ce qui les attendaient à présent. « J'ai vu pire. » se contente-t-il de dire pour briser le silence qui se faisait de plus en plus pesant entre eux à présent.
©clever love.
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Alessandro Liviu
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MessageSujet: Re: Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian   Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian EmptyLun 21 Avr - 9:03

Sebastian ∞ Alessandro
Don’t save me, don’t save me ‘cause I don’t care !
L’espoir. Alessandro s’était habitué à voir ses espoirs déçus. Les déceptions, les désillusions, il connaissait bien, très bien même. Il savait ce qu’était espérer désespérément quelque chose ou quelqu’un et finalement devoir accepter que cet espoir n’avait pas lui d’être, qu’il était voué l’échec, au néant. L’Italien avait été tant de fois vu ses espoirs être réduits à néant qu’à présent, il les bannissait sous toutes leurs formes. Mais voilà, ne pas espérer, c’était bien plus facile à dire qu’à faire. Car c’était le genre de choses qui ne se contrôlaient pas du tout et qui, au final, pouvaient causer beaucoup de douleur… Trop de douleur.
Alors quand il avait pénétré cette résidence et qu’il l’avait reconnue… C’était un espoir fou qui avait étreint son cœur. Fou et vain. Destructeur. Franchement, à quoi avait-il songé ? Il était vraiment mal, en ce moment, pour se laisser aller à imaginer que Sebastian surgirait dans le couloir et dirait à ce gosse qui lui servait de client d’aller se faire voir ou de le laisser tranquille. Et il devait être encore plus fou pour avoir pensé un instant, rien qu’un instant, qu’il aurait tout donné pour revoir l’autre homme et se retrouver dans ses bras plutôt que soumis aux désirs pervers de ce jeunot sans expérience qui faisait cela « pour le fun ». Les riches ne savaient vraiment plus quoi faire de leur argent, songea-t-il, désabusé, ou bien ils pensaient qu’ils pouvaient acheter tout avec, même les gens…
Et dans son cas, c’était vrai. N’importe qui pouvait acheter son corps. Il n’était plus que honte et dégoût envers lui-même en pensant cela.

Mais il avait vu son espoir dérisoire être réduit à néant quand son tout jeune client avait refermé la porte de l’appartement derrière lui, les enfermant tous les deux. Et il s’était encore plus haï pour ce qu’il s’était passé ensuite. Avec le temps, il avait cru qu’il s’y habituerait. Foutaises. Jamais. Jamais il ne s’y ferait. Et d’un certain côté, ça le rassurait. Il trouvait l’idée contraire terrifiante. Et si un jour cela venait à arriver… Il préférait plutôt crever de faim. C’était déjà assez dur à vivre au quotidien. Alors si, en plus de cela, il venait à réellement ressentir le détachement qu’il feignait si bien… Il ne lui resterait vraiment plus rien. Pas même un dernier soupçon de dignité, noyé dans la honte et le dégoût qu’il nourrissait envers lui-même.
Il était ressorti de cet appartement avec l’idée ferme de le fuir le plus vite possible. Ses pas l’avaient guidé avec naturel dans les couloirs et la surprise avait été totale quand son regard avait croisé la silhouette de Sebastian. Appuyé contre le mur et visiblement en proie à la douleur, l’autre homme lui faisait face. Et l’inquiétude qui s’était emparé d’Alessandro avait été un sentiment d’une violence inouïe, surpassant le véritable chaos qui régnait dans son cœur.
Il avait cessé de se poser des questions, de réfléchir à tout ce que son geste impliquerait, tant pour lui que pour l’autre homme. Il l’avait juste rejoint, angoissé à l’idée de le voir s’écrouler. Les souvenirs qu’il avait de Sebastian étaient ceux d’un homme qui se tenait droit, bien plus grand que lui et en pleine santé. Une personne forte que rien ne semblait capable d’ébranler. Alors le voir ainsi courbé, souffrant manifestement…
Il lui avait juste proposé son aide, ne sachant de quelle manière le soutenir sans lui faire mal. Et le remerciement qu’il avait reçu en retour, en croisant le regard de l’autre homme, l’avait étrangement soulagé. Pourquoi ? Peut-être avait-il implicitement craint que Sebastian rejette son appui. Et peut-être y avait-il autre chose… Mais il ne s’attarda sur cette pensée en sentant le bras de l’homme passer par-dessus ses épaules. Hésitant un instant, l’Italien se contenta juste d’enrouler son bras autour des hanches du blessé, prenant néanmoins garde à ne pas trop resserrer son étreinte. Il voulait juste le maintenir contre lui et non lui faire mal en appuyant sur des blessures qu’il peinait à localiser.
Ils avancèrent dans cette position et atteignirent enfin la porte du loft. La chaleur que l’Italien sentait sur son côté et ses épaules s’évanouit en même temps que le poids de l’autre homme, alors que ce dernier s’appuyait à nouveau contre le mur en lui tendant ses clés. Lui jetant à nouveau un regard inquiet qu’il ne put retenir, Alessandro ouvrit la porte en grand et laissa le propriétaire rentrer pour finalement le suivre après un temps d’hésitation.
Il n’allait quand même pas fuir, si ? Cette pensée l’avait effleurée, juste le temps qu’il se rende compte de ce qu’il faisait. Après tout, Sebastian était à présent chez lui et il pouvait se soigner ou bien appeler l’hôpital. Alors quelles raisons restait-il à Alessandro pour rester ? Aucune. Ils n’étaient pas amis, ni même des connaissances du point de vue de la société. Juste un homme et un prostitué. Et dans le contexte présent, il n’était pas question de ce genre de relations…
Alors pourquoi pénétra-t-il quand même dans l’appartement ? Oui, pourquoi ?
L’Italien était inquiet pour la santé de l’autre homme. Aussi simple que cela. Il voulait s’assurer lui-même qu’il allait bien et qu’il n’allait pas s’effondrer d’un moment à un autre. Que se passerait-il s’il partait et que les blessures de Sebastian s’avéraient bien trop graves ?

Il finit par chasser ces pensées parasites de sa tête et referma la porte derrière lui. Il entendit le brun se diriger vers la cuisine tandis qu’il redécouvrait l’endroit, laissant son regard s’égarer un peu partout. Il lui semblait que rien n’avait bougé ou presque. Comme si depuis la dernière fois qu’il était venu, Sebastian n’avait pas vécu dans l’appartement… Il s’avança presque prudemment alors que les souvenirs remontaient et envahissaient sa mémoire. Il avait de nombreuses fois pénétré ce loft et cela lui évoquait bien des choses… Mais était-ce vraiment l’heure et le moment pour s’attarder sur le chaos de sentiments indiscernables qui l’assaillaient ?
Ses pas le guidèrent vers la cuisine et son regard se posa sur le dos du brun, qui devait certainement prendre un quelconque médicament pour apaiser la douleur. Alessandro ne put s’empêcher de le détailler, inquiet, cherchant des traces de blessures, avant de finalement retracer ces courbes qu’il avait appris à connaître dans un tout autre contexte. Il se raidit légèrement quand l’autre se retourna, lui faisant finalement face.
Un silence pesant régnait, rendant l’Italien mal à l’aise. Il referma ses bras autour de lui-même, vaine tentative pour se réchauffer un peu. Les non-dits emplissaient la pièce, trop longtemps tus. Par quoi commencer ? L’ancien écrivain ne le savait même pas. Il y avait bien trop d’ombres au tableau, bien trop de questions qu’il ne pouvait poser car il ne s’en sentait pas le droit. D’ailleurs, que faisait-il là ? Il n’avait pas sa place en ce lieu… Pas dans ce contexte-là. Et cette pensée lui fit bien plus mal qu’il ne l’aurait pensé. Après tout, les deux hommes avaient beau s’être vus de nombreuses fois, cela commençait et finissait toujours plus ou moins de la même manière. Jamais Alessandro n’avait franchi cette porte en tant que simple homme.

Finalement, Sebastian anéantit le silence. Et l’Italien ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils, encore plus inquiet, le regard intense.

« Pire ? » répéta-t-il lentement.

Etait-ce censé le rassurer ? Que pouvait-il y avoir de pire, alors que ce dont il souffrait semblait déjà capable de le mettre à terre ?
Mais une autre question se pressait déjà sur les lèvres de l'Italien. Comment Sebastian s’était-il retrouvé dans cet état ? Faisait-il un travail dangereux ? Alessandro se tendit encore plus à cette pensée. Policier ? Militaire ? Pompier ? Agent de sécurité ? Au final, l’Italien n’en savait rien… Ou bien l’homme qui se tenait en face de lui était un criminel. Mais il pouvait avoir été également juste victime d’une agression… Après tout, les rues n’étaient pas des plus sures la nuit et il arrivait à Alessandro d’en faire l’amère expérience.
Mais cette question en amenait une foule d’autres. Et parmi elles… Où était passé l’autre homme durant ce dernier mois ? Alessandro savait que jamais il n’oserait la poser. Le brun ne lui devait rien, aucune justification. L’Italien n’était qu’un prostitué.

Tiraillé entre son inquiétude, qu’il ne parvenait pas à cacher autant qu’il l’aurait voulu, et son désir de s’enfuir loin d’ici, Alessandro se trouvait dans l’impasse. Il ne savait plus. Que faisait-il là, bon sang ? Maintenant que l’autre homme semblait aller mieux et presque en pleine possession de ses moyens, il pouvait partir non ?
Mais il ne pouvait étrangement pas s’y résoudre. Il lui semblait que Sebastian souffrait et sûrement ce dernier –à son instar- était-il bien trop fier pour le dire. Le temps que les calmants fassent effet… S’ils le faisaient…
L’Italien abandonna cette lutte contre lui-même. Son inquiétude n’était certainement pas passée inaperçu. Il ne pouvait faire machine arrière. Alors autant aller jusqu’au bout des choses et abandonner l’idée de reprendre son air trop distant en face de l’autre homme. Il en avait déjà laissé trop voir.
Avisant le salon non loin, il reporta son regard sur Sebastian, n’osant pas s’approcher plus.

« Tu serais peut-être mieux si tu t’asseyais ou t’allongeais ? » lui proposa-t-il en désignant le canapé du pouce.

Il avait l’impression de ne faire que retarder l’inévitable. La discussion qui se profilait l’effrayait car il savait déjà qu’elle le forcerait à se poser des questions auxquelles il ne voulait pas apporter de réponse.
Mais avant…

« Est-ce que tu as besoin de soins particuliers ? osa-t-il enfin lui demander. Si tu ne veux pas me dire comment tu t’es retrouvé dans cet état, c’est ok… » finit-il dans un murmure presque détaché, sans lâcher l’autre du regard.

Il essayait de feindre l’indifférence, comme s’il se fichait de ce qui était arrivé à Sebastian… Mais il avait senti sa voix mal assurée. Il était bien trop inquiet. Bien sûr qu’il voulait savoir. Et la curiosité n’avait rien à voir là-dedans… Néanmoins, il comprenait que l’autre veuille garder cela secret. Après tout, Alessandro avait-il seulement une fois révélé une quelconque information à propos de lui-même, hormis son prénom ?

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Sebastian Morgan
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MessageSujet: Re: Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian   Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian EmptyMar 22 Avr - 9:29



ALESSANDRO&SEBASTIAN◮Can't you see I'm sick of fighting ?
Ah l'espoir. Ce sentiment si humain qui nous maintient en haleine et qui parfois nous torture l'esprit bien au-delà de ce que l'on peut penser. Sebastian aussi avait eut une période de sa vie où il espérait. Il espérait rendre ses parents fiers de lui, après il avait espéré pouvoir devenir un bon soldat et bien sûr, une fois sur le terrain, il avait espéré rentré en vie à chaque nouveau déploiement. Et puis vint ce jour affreux, où là, il avait espéré mourir et où il avait vu son espoir être déçu à son tour. La déception revêt différents visages, pour chacun et selon les circonstances, comme d'autres choses évidemment. Et comme le reste, elle laisse des traces. Invisibles pour la plupart, mais profondes aussi parfois. Et penser ne serait-ce qu'une seconde pouvoir en faire fi, ignorer la douleur ou les sentiments, c'était une triste illusion. Si l'être humain était capable de le faire, ça se saurait, depuis le temps. Pourtant si c'était faisable, Seb aurait bien voulu qu'on lui dise comment faire. Occulter toutes ces visions d'horreur qui resurgissaient devant ses yeux quasiment chaque nuit, oublier les remords qu'il avait, ce sentiment de culpabilité d'être encore en vie alors que ses hommes avaient perdu la vie. Cette vie qu'il détestait tellement qu'il jouait avec à chaque nouvelle mission qu'il acceptait et qui récemment pourtant avait pris un peu plus de sens depuis qu'était "entré" dans sa vie l'italien. Car ce dernier a toujours tout fait pour mettre un mur entre eux et malgré ça, l'ex-militaire voulait continuer à faire en sorte de le protéger en le sortant de la rue pour le mettre dans son lit. Drôle de façon de protéger quelqu'un vous me direz et je ne pourrais pas vous contredire, mais, à choisir, il était quand même bien le client le plus "normal" que l'autre homme ait pu avoir, de ce qu'il supposait en tout cas être le lot habituel des autres types faisant appel à ses services.

C'était d'ailleurs une première pour lui. De faire ce genre de choses. Sebastian n'avait jamais eu besoin de payer pour avoir du sexe. Et en vérité, il avait payé Alessandro le premier soir pour le forcer à le suivre, afin qu'il ne reste pas dans la rue, à la merci du premier taré qui voudrait s'en prendre à lui. Mais une chose en ayant entrainée une autre... Il y avait quelque chose chez lui qui le fascinait. L'histoire derrière tout ça. Les blessures cachées par ce masque de froideur et de détachement quasi absolu. Quelque chose en lui l'avait poussé à intervenir avec le résultat qu'on sait à ce jour. Une fascination quasi malsaine par moments et un attachement sentimental clairement non sollicité. Il se demandait encore et toujours pourquoi il avait fait ça. Bien évidemment, la réponse était simple, en théorie. Parce qu'il avait toujours été du genre à s'interposer face à une telle scène, à prendre la défense des autres même si ça le mettait dans la mouise par la suite. Il n'était pas devenu soldat pour rien, rappelons-le. Son métier était littéralement de mettre sa vie en danger pour en sauver d'autres, ça vous montrait bien à quel point notre cher spécimen ne pouvait s'empêcher d'agir comme ça. Mais ce soir là, quelque chose s'était passé. Il ne saurait dire quoi au juste mais c'était arrivé et depuis, plus rien n'était vraiment pareil. Tout s'embrouillait dans sa tête et ça n'était pas vraiment quelque chose de positif, son cerveau était déjà assez dérangé par ses souvenirs de guerre pour venir en rajouter une couche. Mais le mal était fait et dans le fond, il était bien incapable malgré tout de stopper là les dégâts. Parce que bien sûr, ses sentiments l'en empêchaient.

Au moins, pendant ce dernier mois, il avait pu oublier tout ça, le mettre de côté, enfouir le problème au plus profond de son esprit pour pouvoir travailler correctement. Oh bien sûr, par moments, il avait pensé à lui. Se demandant où il était au même moment, ce qu'il faisait, avec qui il était, s'il allait bien... Mais il ne s'était pas autorisé à plus. Il ne pouvait pas laisser tout ça l'envahir s'il voulait mener sa mission à bout sans y rester. Et il y été parvenu. Jusqu'à ce qu'il se retrouve ici, à cet instant précis où Alessandro se tenait là devant lui comme par pure magie alors qu'il se hissait tant bien que mal jusqu'à chez lui, mal en point. A croire que décidément, ce dernier se retrouvait à chaque fois dans son chemin par le plus grand des hasards. Mais ce qui le surpris le plus fut ce qu'il fit ensuite. Il venait l'aider. Oui, comme si bizarrement, de le voir dans cet état l'affectait et cette seule pensée était terriblement contradictoire pour lui. Alessandro lui avait bien fait comprendre que ce genre de comportement n'était pas son apanage et pourtant, il lisait dans son regard de l'inquiétude. Presque même de la panique car admettons-le, son image de bellâtre sûr de lui était révoqué à présent, vu comment il se tenait, courbé comme un vieillard et à bout de souffle sans avoir rien fait. Mais avant même de pouvoir analyser ce que tout cela impliquait, il voulait pouvoir rentrer chez lui. Pour éviter que ses voisins n'assistent à la scène d'une part et parce qu'il ne tiendrait pas debout encore bien longtemps. Il accepta donc l'aide d'Alessandro, s'appuyant sur lui ce qui devait être un poids à supporter pour lui et ils avancèrent vers sa porte. Une vingtaine de mètres à peine et pourtant il avait l'impression d'avoir parcouru des bornes. Une fois la porte ouverte, il s'engouffra dans le loft, n'ayant plus qu'un seul but pour le moment, atteindre le placard où il rangeait les anti-douleurs et s'en jeter deux ou trois dans la tronche, histoire de ne pas s'effondrer dans les heures à venir.

Mais loin d'être au bout de sa surprise, il l'entend le suivre. C'est bien la première fois que l'homme entrait ici pour une autre raison que celle qui l'amenait là en général. Ce qui ne fit que confirmer à Sebastian que quelque chose dans tout ceci était terriblement étrange. Pourquoi restait-il là au juste ? Il ne lui devait strictement rien, ils n'étaient rien l'un pour l'autre après tout. Cette pensée le fit tiquer d'ailleurs mais heureusement pour lui, l'italien ne pouvait pas le voir puisqu'il lui tournait le dos pour le moment. Depuis quand était-il devenu si soucieux de son état de santé ? Il serait rentré seul. Il aurait simplement mis encore une bonne demi-heure pour le faire, mais il aurait survécu. Et aux dernières nouvelles il ne lui avait rien demandé. Mais il était là. Cette phrase se répétait en boucle dans son crâne sans pour autant trouver une quelconque signification. Pour le moment tout ce qu'il comprenait ou voulait comprendre c'était d'apaiser la douleur et donc d'atteindre le placard, laissant au brun le loisir de détailler l'appartement à sa guise. Bien sûr que rien n'avait bouger puisqu'il était parti depuis un mois, mais à vrai dire, Sebastian était légèrement maniaque quant à la propreté et l'ordre -habitude héritée de son passage à l'académie bien sûr- alors à moins d'être malade comme un chien et coulé au lit avec une fièvre de plus de 40°C, le loft ressemblait presque toujours à ça. Mais ça, Aless' n'en savait rien et il devait lui se poser des questions mais il s'en fichait. Mensonge. Bien sûr qu'il s'interrogeait sur ce que pouvait penser l'autre homme sur lui, sur son comportement mais il ne pouvait rien lui dire. Pour sa propre sécurité et la sienne. Et surtout, il ne voulait pas qu'il le prenne en pitié. Ironique quand l'italien devait penser la même chose de son comportement envers lui.

Et puisque le silence devenait pesant et à présent qu'il avait avalé ses comprimés, Sebastian estima qu'il était temps de dire quelque chose. Voyant la tête qu'il faisait, semblant chercher des blessures cachées sous ses vêtements, il finit par lui dire qu'il avait déjà vu pire. Ça n'irait pas le rassurer, ça pour sûr c'était même sûrement l'effet inversé qu'il venait de provoquer mais en même temps, c'était la plus stricte vérité. Il avait déjà été dans un état bien plus préoccupant que celui-ci, voilà aussi pourquoi il n'avait pas daigné rester à l'hôpital comme les médecins lui avaient dit. Il survivrait. Une fois de plus. Mais à voir la tête que faisait son "invité", lui en doutait fortement. Et surtout il devait se demander ce qui l'avait mis dans cette état et ça, c'était problématique car il ne pouvait pas lui dire que c'était parce qu'il était un agent spécial bossant pour une agence fédérale américaine. Mais bon, une excuse plausible il en trouverait une, ça ne serait pas la première fois qu'il aurait à mentir sur l'origine de ses blessures après tout. Mais il ne partait toujours pas. Comme si quelque chose le retenait ici. Non, la seule raison valable qui pouvait bien faire rester Alessandro chez lui c'était son argent et là il n'était pas question de ça, alors quoi ? Et sa question pourtant laissait penser que c'était bel et bien de l'intérêt pour sa personne qui le forçait -malgré lui très certainement- à rester là. « Sans doute oui. » admit-il sans pour autant se diriger vers le canapé malgré tout. « Je pense que mon pansement aurait besoin d'être changé mais je peux le faire moi-même. » répondit-il en ne bougeant pas d'un pouce pour autant. Lui dire comment il s'était fait ça ? Lui livrer ce genre de détails quand il ne savait rien sur lui ? Ça paraissait bien trop injuste de le laisser entrer comme ça dans la confidence alors que lui-même était une énigme pour l'ex-militaire. « Si je te le disais, tu n'y croirais pas de toute façon, alors évitons-nous cette peine. » se contenta-t-il de répondre au final. Et ce fut lui qui finit par poser la question que tous les deux avaient à l'esprit depuis qu'ils avaient franchis le seuil de sa porte et qui devait être posée à présent. « Pourquoi es-tu encore là ? »
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Alessandro Liviu
Alessandro Liviu
OH ! TOI TU N'AS PAS ENCORE DE RANG !
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CRÉDIT : Baylee (avatar) & Grey WIND (signature).
PSEUDO : One*Winged*Angel

I'm in the middle of nothing and it's where I want to be...
AGE : 40 ans.
SITUATION : Très complexe...
PROFESSION : Ecrivain à ses heures perdues, mais il recherche activement un emploi. Il se prostitue également...
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MessageSujet: Re: Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian   Can't you see I'm sick of fighting ? ₰ Sebastian EmptyMer 23 Avr - 11:31

Sebastian ∞ Alessandro
Don’t save me, don’t save me ‘cause I don’t care !
Secret. C’était sûrement le terme qui qualifiait le mieux Alessandro. Et pourtant, il n’en avait pas toujours été ainsi. A une époque –certes lointaine- il était un livre ouvert pour ses proches. A vrai dire, il n’avait rien à cacher. Oui, fut un temps où il se confiait plutôt facilement, s’ouvrait aux inconnus, laissait les gens entrer dans sa vie sans la moindre crainte. Fut un temps où ses lèvres n’allaient jamais sans un sourire sincère. Fut un temps où, malgré les trahisons et les désillusions  qu’il avait essuyées, il était encore capable de se laisser approcher et de permettre aux autres de le connaître un peu, de pénétrer dans son cercle de confiance.
Mais cette époque était révolue et ce, depuis un sacré bout de temps. Le secret était devenu sa seconde peau, son crédo, sa défense contre le monde extérieur et surtout contre les autres. Le secret constituait sa protection, son bouclier. Impénétrable. Ou du moins le voulait-il ainsi. Et le secret entrainait le mensonge… Aujourd’hui, qui pouvait prétendre le connaître ? Pas sa mère. Il ne lui racontait que des mensonges. Pas son père, avec qui il n’avait eu aucun contact depuis presque vingt ans. Son ancien psychologue ? La blague. Il n’y avait personne. Pas même lui-même.
Il vivait dans le mensonge et le secret. Il se cachait constamment, trop effrayé par l’idée de se dévoiler, même un peu. Trop honteux aussi. Ce dégoût qu’il éprouvait envers lui-même, ses choix, sa vie, son corps… Cela l’empêchait de s’ouvrir. Comment aurait-il pu ? Il n’était même pas sûr de savoir comment faire. Il se détestait bien trop pour laisser entrevoir ne serait-ce qu’une partie de son âme ou de sa vie. Il se mentait même à lui-même. Il se voilait la face constamment, à propos de tout et de rien.
Et sa relation avec Sebastian ne faisait pas exception.

C’était trop dur d’accepter qu’il se soit attaché à lui. C’était trop douloureux de penser qu’il avait développé un espèce de syndrome de Stockholm absolument malsain. Comment et pourquoi ? C’était pour lui si difficile à concevoir… S’attacher à l’un de ses clients. S’attacher dans le cadre de cette « profession » qui le dégoûtait et qui ne faisait que renforcer sa propre haine envers lui-même. S’attacher à un homme qui le payait pour pouvoir disposer de son corps… Mais étrangement, cette dernière pensée avait un arrière-goût amer dans son esprit. Elle sonnait faux à ses oreilles. Parce qu’il avait senti, plusieurs fois, que s’ils n’allaient pas jusqu’au bout, Sebastian ne le forcerait à rien et ne le payerait pas moins pour autant.
C’était peut-être douloureux. Et terrifiant aussi. Mais finalement… Il s’était attaché à la seule personne qui lui avait montré un peu d’attention depuis longtemps, sans chercher à en savoir plus, à en avoir plus. La seule personne qui lui rappelait constamment que lui aussi était un humain, un être fait de chair et de sang, mais aussi de sentiments. Alors quelque part… Peut-être que tout cela tombait sous le sens. Peut-être que ce pincement au cœur qu’il avait ressenti en ne revoyant plus l’autre homme le soir, durant tout un mois, trouvait là son explication. Peut-être que cet espoir fou qu’il l’avait saisi quand il était entré dans le bâtiment quelques heures auparavant était légitime. Peut-être…

Mais jamais il n’aurait dû ressentir de tels sentiments. L’espoir, la peur de la déception, l’impatience, l’attente, la colère, l’inquiétude… Jamais il n’aurait dû s’attacher. Et il en avait terriblement conscience. Mais maintenant que c’était fait… Il ne pouvait qu’enterrer tout cela au fond de son cœur. Profondément, le plus profondément possible. Oublier que son cœur avait battu un instant plus vite quand son regard avait croisé la silhouette de Sebastian dans ce couloir. Oublier le véritable chaos que cette simple vision avait provoqué dans son cœur et ses pensées. Oublier l’angoisse, la peur, l’inquiétude, les questions après tout illégitimes. Oublier qu’il avait souhaité un instant, rien qu’un tout petit instant, que fut lui à la place de tous ces autres clients. Oublier qu’il avait attendu sa venue chaque soir passé dans la rue, oublier qu’il le cherchait presque inconsciemment du regard, chaque nuit qu’il passait dehors à attendre sur ce trottoir. Oublier la déception quand il avait réalisé que le brun ne reviendrait pas, oublier la tristesse quand il avait songé que l’autre avait dû trouver quelqu’un, oublier la colère sans fondement qu’il avait ressenti envers lui, et surtout envers lui-même.

Après tout, il devait être réaliste concernant ce dernier mois de silence radio. Il y avait réfléchi durant les longs moments passés à attendre dans le froid, alors qu’il savait pertinemment qu’il n’aurait pas dû. Il avait songé au travail. Il ne savait pas quel métier exerçait Sebastian, donc tout était possible. Il avait pensé à un déménagement. Le loft lui semblait récent, mais au final, il n’en savait rien… Puis il avait envisagé d’autres options. L’autre homme ne voulait plus ou ne pouvait plus le voir. La première faisait mal, et il savait qu’il n’aurait pas dû ressentir cette douleur dans son cœur. Et la seconde laissait sous-entendre que l’autre homme avait quelqu’un dans sa vie à présent. Peut-être était-ce étrange, stupide et idéaliste, mais Alessandro n’imaginait pas du tout le brun chercher « du réconfort » avec un prostitué s’il était déjà lié, par les liens du mariage ou non. A vrai dire, cela le faisait bien sourire… Il ne savait rien de Sebastian, alors pourquoi penser une chose pareille ? C’était tout simplement plus fort que lui, une conviction inébranlable. Et puis… En soi, c’était déjà étrange que l’autre homme fasse appel à ses services. Selon l’Italien, le brun avait tout pour plaire, du moins, physiquement parlant et des diverses impressions que l’ancien écrivain avait, l’autre homme semblait être quelqu’un de respectable, attentionné, cultivé, secret aussi, mais indéniablement intéressant. Alors, au final, qu’y avait-il de surprenant à ce qu’Alessandro ait pensé que Sebastian avait rencontré quelqu’un ? Rien. Ça tombait sous le sens pour lui. Mais ce n’était pour autant qu’il était totalement insensible à cette pensée. Il l’aurait voulu. Il aurait tellement aimé y être indifférent.
Mais il n’avait pas pu. Il n’avait pas pu. C’était aussi simple que cela. Terriblement simple même. Et terriblement douloureux.

Et en cet instant, alors qu’il faisait face à Sebastian… Il était juste perdu. Perdu dans ce chaos de sentiments qui enveloppait son cœur et envahissait son esprit. Et inquiet aussi. Inquiet et confus. En un mot, incapable de maintenir son masque d’indifférence désabusée. Et donc vulnérable. Fragile. Sans défense.
Il avait horreur de ça. Mais comment était-il censé stopper l’inquiétude qui étouffait son cœur ? Il n’y parvenait pas. Lutter lui paraissait vain, sans but. Pourtant, il tentait quand même de garder un peu contenance. Pitoyable tentative. Sa voix n’était pas aussi assurée qu’elle l’aurait dû. Il ne parvenait plus à cacher ce qu’il ressentait. Il ne pouvait empêcher son regard de chercher les blessures, les signes de faiblesse chez l’autre homme.
Sebastian finit par plus ou moins approuver sa proposition, mais sans prendre la direction du canapé. Qu’attendait-il au juste ? Que l’Italien s’en aille ? Cette pensée figea totalement ce dernier. Ou bien qu’il l’aide à se déplacer ? Mais la réponse qui suivit contredisait cela. Alessandro reconnaissait bien là la fierté de l’homme blessé. A moins que le brun pense réellement pouvoir le faire. Il était quoi, médecin ou un truc du même genre ? Etait-ce donc si impensable qu’il veuille l’aider ? D’accepter son aide ? Il n’était pas entré à sa suite pour le simple plaisir d’admirer la décoration…
Encore cette question… Pourquoi Alessandro était-il entré, au juste ?

Les paroles de Sebastian concernait la manière dont il avait pu se retrouver dans cet état déplorable fit sourire amèrement l’Italien. Il ne le croirait pas, hein ? Qu’est-ce qui pouvait bien lui faire penser cela ? Etait-ce donc une histoire si abracadabrante, ou bien était-ce juste une diversion, une manière de lui dire que cela ne concernait pas ? Quelque part, ce n’était pas faux, l’Italien en avait terriblement conscience. L’autre homme n’avait aucun compte à lui rendre, il ne lui devait rien, pas même des explications. Ils n’étaient rien l’un pour l’autre. Rien. Rien.
Et d’où venait donc cette douleur légère qu’il ressentait à cette pensée ?
Peut-être qu’au final, l’ancien écrivain avait trop bien simulé l’indifférence dans son ton. Peut-être que Sebastian s’était dit qu’il n’en valait pas la peine, que si cela l’intéressait si peu… Alessandro ne savait plus. Il ne voulait pas paraître trop inquiet, mais pas non plus trop indifférent. Ne pas montrer son attachement qui n’avait pas lieu d’être… Existait seulement un juste milieu à la situation dans laquelle il se trouvait ?

Pourquoi es-tu encore là ?

Alessandro se raidit violement, terriblement mal à l’aise. La question de Sebastian était légitime. Et le pire dans tout ça, c’était certainement que l’Italien se l’était déjà posé un millier de fois depuis qu’il avait franchi le pas de cette porte, sans y trouver une réponse convenable. Et bien la réponse était justement là : il n’y avait pas de réponse légitime à cette question.
Son regard fuit par réflexe celui de l’autre homme, alors qu’il sentait son cœur se serrer douloureusement. Pourquoi ressentit-il cette question comme un rejet ? Pourquoi a-t-il l’impression que derrière se cache la demande implicite de son départ ? Il ne servait à rien ici, ne serait plus d’aucune utilité au brun, manifestement.
Alors oui, pourquoi était-il encore là bon sang ?
Parce qu’il s’inquiétait malgré tout. Et qu’il ne voulait pas quitter l’autre homme dans cet état. Ce n’était ni une excuse, ni une raison valable, pas dans le cadre de leurs rapports en tous cas. Sébastian n’était-il pas censé être un client et lui celui qui offrait son corps ?
En réalité, c’était même pire que cela. Parce que Alessandro désirait passer du temps avec l’autre homme, et autrement que dans ses draps. Et ça, ça, c’était juste terrifiant.

Alors il fallait qu’il parte avant que cela n’empire. Il esquissa un pas en arrière, décroisant ses bras en baissant un instant les yeux au sol.
Le carrelage tâché de quelques gouttes de sang.
Et cette vision le stoppa net dans son mouvement. Pourtant, fuir, c’était la bonne solution. La plus plausible. La plus acceptable. La plus logique. La plus sûre. Pour lui, pour Sebastian, pour eux. Mais comment était-il censé rester indifférent, oui, comment ?
Il releva la tête, leurs regards se heurtèrent et Alessandro le détourna aussitôt. Ce qu’il s’apprêtait à dire et faire…

« Je m’inquiète pour toi. » lâcha-t-il dans un murmure, brisant le silence écrasant qu’avait provoqué la question de Sebastian.

Et il se rendait compte à présent de toute l’absurdité de ses sentiments. Il aurait ou en rire s’il en avait eu la force. Mais ses lèvres se courbèrent juste légèrement. Désabusé.
Puis son regard effleura encore une fois la silhouette du brun, guettant malgré lui sa réaction.

« Et je voulais t’aider. » termina-t-il.

Si tu veux bien de mon aide.
Il prit une inspiration, cherchant à calmer son cœur qui se déchainait dans sa poitrine. Pourquoi fallait-il que le regard de Sebastian ait un tel effet sur lui ?

« Alors… Je peux peut-être t’aider à rejoindre le canapé et au moins aller chercher ton nouveau bandage, si tu veux le changer toi-même. »

Il se sentait terriblement mal à l’aise à présent. Et cela devait s’entendre dans sa voix, se percevoir dans son attitude. Comme il détestait cela… Paraître faible et atteignable. Il voulait aider Sebastian. Juste l’aider. Soulager sa douleur le temps d’arriver jusqu’au canapé, aller lui chercher une trousse de premier secours, l’aider à refaire son bandage s’il le voulait, ou bien juste tenter de le distraire de la douleur par sa présence.
En fin de compte, était-ce donc si difficile à envisager ?
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