Le pardon n’est jamais facile. La morosité est facile. La haine est facile. Mais le pardon c’est dur parfois, les gens disent des choses qu’ils ne pensent pas ou font des choses qu’ils ne peuvent pas défaire. Parfois, nous faisons des choses qu’on ne peut défaire. Alors nous nous nourrissons pour affamer la douleur.
La soirée se déroule parfaitement bien et jusqu'à présent, je suis heureuse. C'est fini, passez à la table d'à côté. Le gars cogne sur la sonnette et je vérifie mon portable. Lorsque je relève les yeux, le charmant jeune homme qui se trouvait face à moi à complètement disparu. Je contemple la chaise vide pendant quelques secondes. Quelques secondes durant lesquelles je pense énormément. Je pense à tout ce qui m'est arrivé récemment, je pense au bébé, à ma rupture avec Victoria, à ma rencontre avec Nohlan et à ma dernière soirée avec Ashton. Je soupire. Il est conseillé de ne pas boire d'alcool durant une grossesse. Là, je fais exception! Et puis, comme si le destin avait voulu nous réunir, Victoria vient s'asseoir en face de moi. C'est pas vrai. Je peux pas sauter un tour? Voilà que je me sens mal à l'aise. Je me cale au fond de ma chaise après avoir soupiré et je croise les doigts. Si y'a quelqu'un à qui je n'ai pas envie de parler c'est bien à elle. Et puis, après être redescendue sur terre je ne peux pas m'empêcher de lui balancer des pics. En veux tu, en voilà! Début des hostilités: 22 heures 15. C'est parti pour sept minutes en enfer. Si pas plus. On est les dernières toutes façon, on bloquera personne. Bah quoi? T'es célibataire maintenant? Je lui adresse un petit sourire faux cul. T'es pas avec ta connasse? Est-ce que je la laisse répondre ou bien est-ce que je continue? C'est drôle mais en même temps je culpabilise un peu, je me sens mal de l'avoir fait souffrir. Et même si on est plus ensemble, on a passé un an et quelques mois en couple et je peux pas l'oublier et passer à quelque chose d'autre aussi vite. Tant pis pour les regrets, je suis jeune. Ah mais non, j'oubliais... T'aimes tromper tes copines. C'est vrai que c'est génial. Je pose mes coudes sur la table en m’avançant vers cette dite table et je souris. Je suis pas méchante en temps normal mais je suis rancunière. Surtout quand la personne que j'aime m'a fait du mal!

Je comprend enfin que toutes les belles choses ont une fin, quand je comprend ce qui existe, quand je suis là et quand je ne le suis pas. Quand je comprend que le verbe aimer se conjugue à tous les temps et n'importe quand, quand je réalise que le temps et les kilomètres nous aident à quitter notre voie, quand l'absence de nouvelles ne fait mal qu'un temps et que l'amour s'en va trop rapidement. Ça fait un bien fou de décrocher, et de passer au livre suivant. On a pas besoin d'une longue et belle histoire d'amour pour être heureux, on a seulement besoin de quelqu'un avec qui on est bien, peu importe le temps passé avec elle, tant qu'on a été heureux un instant. Parce-que le plus important c'est d'avancer dans tout ce qu'on entreprend et de ne jamais reculer, on peut s'arrêter, quelques instants seulement. En étant sur de repartir après. On peut tourner et changer de voie, mais jamais sous l'influence de quelqu'un autre. Trouvez une personne qui vous correspond et qui vous aime. Soyez sur de chacun de ses critères avant de vous autoriser à être heureux. Si elle ne les respecte pas, ne vous en contentez pas, avancez, toujours tout droit.

Victoria ne savait pas ce qu'elle foutait là. Non, enfin si, elle le savait parfaitement. C'était à cause d'une foutue personne qui l'avait pousser à aller dans ce foutu train fantôme et dans ce foutu wagon en prétextant que cela ne pouvait pas faire de mal. Non, mais sérieux, elle ne savait pas de quoi elle parlait celle-là. Ce n'était pas elle qui s'était taper des rendez-vous de sept minutes plus irritants les uns que les autres. Entre celui qui lui avait proposé pas très subtilement un plan à trois et l'autre qui était aussi poilu qu'un gorille si ce n'est plus, Connelly n'avait qu'une envie, c'était de partir d'ici le plus vite possible. Heureusement l'enfer arrivait bientôt à sa fin. Alors que la sonnette retentit une nouvelle fois, elle fut plus qu'heureuse d'abandonner un homme dont elle était certaine qu'il mentait sur son âge rien qu'à la calvitie plus qu'avancée sur son crâne, pour rejoindre enfin le dernier rendez-vous de la soirée. Vic' mit quelques secondes avant de percuter ce qui se passait. Avant de percuter devant qui elle se trouvait. De mieux en mieux ! Elle aurait vraiment dût rester au wagon bar. Bien calé dans son siège, la jeune femme n'avait pas l'intention de piper un seul mot pendant sept minutes et elle espérait bien que Zippora fasse de même. Ça avait l'air bien partit... Ou pas. « Bah quoi ? T'es célibataire maintenant ? T'es pas avec ta connasse ? ». L'intéressée poussa un soupir tout en levant les yeux au ciel, elle n'avait pas l'intention de s'abaisser à ce genre de conneries. Vic' n'eut même pas le temps de reprendre son souffle, qu'une nouvelle vague s'échappa de la bouche de son ex'. « Ah mais non, j'oubliais... T'aimes tromper tes copines. C'est vrai que c'est génial. ». Victoria essayait de paraître insensible, ce pour quoi elle était experte. Elle ne voulait pas montrer à quel point ce qu'elle disait lui faisait mal. Bien sûr, elle ne l'avait pas oublier Zipp', bien au contraire, mais elle était passée d'un état où elle était amoureuse à l'état où elle en était venue à la haïr. Malheureusement pour elle, elle n'était pas encore arrivé à l'état d'indifférence. Elle aurait préféré. Elle ne souffrirait pas comme ça si c'était le cas. Prenant un ton détaché et toujours bien calée dans son siège, elle ne put s'empêcher de répliquer. Que voulez-vous, elle est faible ! « Au moins, je me protège moi. ». Elle avait dit ça le plus naturellement du monde, avec un ton plus que détaché. Ça avait pour but de blesser, c'était méchant mais c'était comme ça. Un cœur brisé fait des dégâts.

Le pardon n’est jamais facile. La morosité est facile. La haine est facile. Mais le pardon c’est dur parfois, les gens disent des choses qu’ils ne pensent pas ou font des choses qu’ils ne peuvent pas défaire. Parfois, nous faisons des choses qu’on ne peut défaire. Alors nous nous nourrissons pour affamer la douleur.
Confronter Victoria. Depuis que notre histoire s'est terminée j'en rêve, y'a tellement de choses que j'ai envie de lui dire et je pense qu'elle aussi veut me dire pas mal de choses. Alors c'est le moment c'est l'instant. Je la confronte à ma manière, en me comportant comme une garce. Ce à quoi elle répond de la manière la plus naturelle du monde, une chose qui ne signifie presque rien à mes yeux! Au moins, je me protège moi. C'est censé faire mal? Je suis censée pleurer? Parce que ça ne m'a pas remué le moins du monde. J'utilise l'ironie comme moyen de défense évidemment. C'est pas malin mais en même temps je vois pas quoi lui dire! Oh mon dieu, j'ai trop mal au coeur. Je laisse échapper un petit rire mesquin. Là en fait, Victoria me fait plus pitié qu'autre chose, je sais qu'elle me déteste, je vois pas trop pourquoi par contre. C'est elle qui me trompe et c'est elle qui joue les victimes et les filles déprimées? Waouh, j'avais jamais vu un tel spectable. J'ai de la pitié, rien de plus. C'est alors que je me lève de la chaise et que je pose mes mains sur la table en me rapprochant d'elle. Je vais peut-être frapper là où ça fait mal comme toujours parce qu'au final je connais Victoria mieux qu'elle ne se connait et je veux la pousser à me parler. On se déteste et on a envie de se taper sur la gueule ça se voit mais on le fera pas parce que je préfère parler avec elle et essayer d'appaiser les tensions. C'est pas facile après tout ce qui s'est passé. T'as vraiment cru que ça allait me faire mal? Mais tu veux que je te dise? Tu m'as trompée et humiliée, t'as joué les victimes et ça m'inspire que de la pitié. Alors si tu veux qu'on vide notre sac, vas-y je t'en prie, je t'écoute! Ces mots sonnent comme une invitation à relever un défi. J'ai parlé assez bas, j'avoue que c'est plus pour la pousser qu'autre chose. Je n'ai pas un plan en tête je veux juste qu'elle me parle et peut-être qu'ainsi, on pourra se voir sans se détester et sans avoir envie de se taper sur la gueule. Je pousse à la confrontation parce que je pense qu'on a un tas de trucs à se dire. Sept minutes ne suffiront pas mais ce sera déjà ça! Je me réinstalle sur la chaise et je repose mes coudes sur la table, attendant Victoria pour lancer les hostilités.

Je comprend enfin que toutes les belles choses ont une fin, quand je comprend ce qui existe, quand je suis là et quand je ne le suis pas. Quand je comprend que le verbe aimer se conjugue à tous les temps et n'importe quand, quand je réalise que le temps et les kilomètres nous aident à quitter notre voie, quand l'absence de nouvelles ne fait mal qu'un temps et que l'amour s'en va trop rapidement. Ça fait un bien fou de décrocher, et de passer au livre suivant. On a pas besoin d'une longue et belle histoire d'amour pour être heureux, on a seulement besoin de quelqu'un avec qui on est bien, peu importe le temps passé avec elle, tant qu'on a été heureux un instant. Parce-que le plus important c'est d'avancer dans tout ce qu'on entreprend et de ne jamais reculer, on peut s'arrêter, quelques instants seulement. En étant sur de repartir après. On peut tourner et changer de voie, mais jamais sous l'influence de quelqu'un autre. Trouvez une personne qui vous correspond et qui vous aime. Soyez sur de chacun de ses critères avant de vous autoriser à être heureux. Si elle ne les respecte pas, ne vous en contentez pas, avancez, toujours tout droit.

Cela n'avait pas l'air de la toucher le moins du monde, Zippora. En même temps, elle s'attendait a quoi, sa meilleure amie avait dût vite l'oublier. Très vite même. Elle avait autre chose à penser, comme le bébé, entre autres choses. Victoria n'était qu'un dommage collatéral dans la balance. Pendant un long moment, Vic' avait attendu ce moment, de revoir Zipp' pour parler, pour s'expliquer, pour passer du temps avec elle tout simplement. Mais cette envie lui était vite passé également. Elle ne voulait plus rien à voir à faire avec son ex'. Elle avait supprimé son numéro, toutes ses photos, ses messages. Elle avait effacé jusqu'à la moindre trace de son existence dans sa vie. Malheureusement, Gold Coast était une petite ville et la chance ne lui avait pas sourit ce soir. « Oh mon dieu, j'ai trop mal au cœur. ». Comme si elle en avait, un cœur ! Si elle en avait un, elle le cachait bien ou alors il était recouvert d'une bonne couche de glace. Non, pas de la glace, la glace sa se brise. Il était recouvert d'une bonne grosse couche de diamant. Zippora essaie de l'intimidé. De la pousser à bout. Mais c'est peine perdu. Si la jeune femme la connaissait par cœur à l'époque, ce n'était plus le cas. Elle avait bien changer Connelly en quelques semaines. Victoria ne voulait pas arranger les choses, elle ne voulait pas apaiser les tensions, tout simplement parce qu'elle ne voulait plus que Zipp' fasse partie de sa vie. Que la situation reste telle quelle, elle n'en avait strictement rien à faire. « T'as vraiment cru que ça allait me faire mal ? Mais tu veux que je te dise ? Tu m'as trompée et humiliée, t'as joué les victimes et ça m'inspire que de la pitié. Alors si tu veux qu'on vide notre sac, vas-y je t'en prie, je t'écoute ! ». Elle avait espérer que cela lui face mal, c'est vrai. Juste par méchanceté. Mais au final cela ne changeait pas grand chose. Bien, elle lui faisait pitié, tant mieux écoute ! Vic', elle, n'avait rien à dire. Elle n'avait aucun sac à vider. « Tu sais de quoi j'ai envie Zippora ? ». Toujours ce ton aussi calme et détaché, qui l'était probablement au fond. Elle n'arrivait même plus à l'appeler par son diminutif. Elle était devenue une étrangère pour elle, et c'était très bien comme ça. « Tu fais ta vie, je fais la mienne. Fais comme si je n'existais pas. Tu as bien réussi ses dernières semaines, alors continue. ». Jetant un coup d’œil à son téléphone, la jeune femme se rendit compte que cela faisait même pas une minute qu'elle s'était assise à cette chaise. Ça allait être long, très long. « Je ne veux plus de toi dans ma vie Zippora. Je ne sais même pas si sa te fais quelque chose, et je m'en fou même. Si sa se trouve, tu penses la même chose que moi. Alors on va attendre ses sept minutes, et on repartira chacune de notre côté. C'est aussi simple que ça. ».

Le pardon n’est jamais facile. La morosité est facile. La haine est facile. Mais le pardon c’est dur parfois, les gens disent des choses qu’ils ne pensent pas ou font des choses qu’ils ne peuvent pas défaire. Parfois, nous faisons des choses qu’on ne peut défaire. Alors nous nous nourrissons pour affamer la douleur.
Et allez donc! Tu sais de quoi j'ai envie Zippora ? Elle répond pas à mes piques. C'est bizarre, elle a plus rien à voir avec la Victoria que je connaissais. C'est pas ma meilleure amie, c'est pas la fille que j'ai connu et que j'aimais. C'est pas ma Vic'. Celle là c'est le jumeau diabolique et cette Vic' là, je l'aime pas. Même si j'aime moins l'autre aussi mais soit, c'est pas le sujet. Elle me pose une question à laquelle je réponds même pas. Du coup, elle enchaîne. Tu fais ta vie, je fais la mienne. Fais comme si je n'existais pas. Tu as bien réussi ses dernières semaines, alors continue. Oh la. Ça, fallait pas le dire. Ça me plaît pas. Comme si en un claquement de doigts j'avais pu l'oublier et rayer plus d'un an de ma mémoire. Si je me souviens bien, celle qui pleurait, c'était elle, pas moi. Alors ouais je l'ai ignoré mais c'est normal, après un échec il faut se relever et c'est que j'ai essayé de faire même si entre temps j'ai fait des erreurs. Là franchement, j'ai du mal à savoir qui se fou de la gueule de qui. Je rempe pas et j'cours après personne mais là faut quand même pas exagérer. Moi j'ai fait comme si t'existais pas? Mais dans quelle dimension tu vis toi? J'ai pensé tous les soirs à toi et à ce qui c'était passé. C'est normal que je t'ai pas appelé, tu m'as trompée falait bien que j'réflechisse à tout ça et que je prenne du temps pour me relever. C'est normal non? T'as vu tout le changement auquel je dois faire face? Putain on a tous nos problèmes, merde. ça faisait moins d'une minutes et en fait j'en avais déjà marre. Non mais c'est l'hôpital qui se fou de la charité, dites moi que je rêve! Changement, le changement, parlons en. J'étais heureuse avant. J'avais une copine. Maintenant j'ai un bébé et j'me sens seule. J'ai plus personne! Je suis une malediction. Je ne veux plus de toi dans ma vie Zippora. Je ne sais même pas si sa te fais quelque chose, et je m'en fou même. Si sa se trouve, tu penses la même chose que moi. Alors on va attendre ses sept minutes, et on repartira chacune de notre côté. C'est aussi simple que ça. C'est simple oui, mais en fait non. Parce que j'aime pas avoir 30 000 questions en attente.. J'ai besoin de réponses merde. Je dirais pas que je suis nostalgique mais malgré tout je peux pas m'empêcher de repenser au bon vieux temps. Elle est passée où ma meilleure amie? Celle qui s'inquiétait de savoir si tout redeviendrait un jour comme avant. Celle qui avait assez d'espoir pour que moi aussi je puisse croire que ça arriverait. Je sais qu'en a rien à foutre mais moi je te connais et je sais que cette Vic' là, c'est pas celle que je connais. Toi t'as changé et je te reconnais plus alors avant de me faire porter tous les tords, remet toi en question. J'en ai marre, je ne lui laisse même pas le temps de cogiter que j'ai vide mon verre et aussitôt j'ai besoin d'un autre verre. J'aime pas m'énerver! Du coup j'attrape mon sac et je me lève. Je sors du wagon, je me retrouve à l'extérieur. L'air frais ça fait du bien. Une fois que les sept minutes seront passées j'irais me reprendre un verre. J'ai trop la tête en vrac! Je n'aime pas faire des scandales en public alors autant sortir et me retrouver seule.

Je comprend enfin que toutes les belles choses ont une fin, quand je comprend ce qui existe, quand je suis là et quand je ne le suis pas. Quand je comprend que le verbe aimer se conjugue à tous les temps et n'importe quand, quand je réalise que le temps et les kilomètres nous aident à quitter notre voie, quand l'absence de nouvelles ne fait mal qu'un temps et que l'amour s'en va trop rapidement. Ça fait un bien fou de décrocher, et de passer au livre suivant. On a pas besoin d'une longue et belle histoire d'amour pour être heureux, on a seulement besoin de quelqu'un avec qui on est bien, peu importe le temps passé avec elle, tant qu'on a été heureux un instant. Parce-que le plus important c'est d'avancer dans tout ce qu'on entreprend et de ne jamais reculer, on peut s'arrêter, quelques instants seulement. En étant sur de repartir après. On peut tourner et changer de voie, mais jamais sous l'influence de quelqu'un autre. Trouvez une personne qui vous correspond et qui vous aime. Soyez sur de chacun de ses critères avant de vous autoriser à être heureux. Si elle ne les respecte pas, ne vous en contentez pas, avancez, toujours tout droit.

« Moi j'ai fait comme si t'existais pas ? Mais dans quelle dimension tu vis toi ? J'ai pensé tous les soirs à toi et à ce qui c'était passé. C'est normal que je t'ai pas appelé, tu m'as trompée fallait bien que j'réflechisse à tout ça et que je prenne du temps pour me relever. C'est normal non ? T'as vu tout le changement auquel je dois faire face ? Putain on a tous nos problèmes, merde. ». Oui, exactement, c'est bien ça, on a tous nos problème ! Victoria aussi avait ses problèmes et Zipp' n'avait pas l'air de vouloir le voir ! D'accord, Connelly n'avait pas un polichinelle dans le tiroir. Mais elle avait aussi perdu sa copine, elle avait recommencé avec ses mauvaises habitudes. Comment cette fille, qui la connaissait soit disant mieux que personne, ne pouvait pas voir l'état pitoyable dans lequel elle était. D'accord, elle était bien apprêtée, bien maquillée et bien coiffée. Mais qu'est ce que ça cachait ? Des cicatrices, aussi bien physiques que physiologiques. Vic', qui avant, s’autorisait quelques manches courtes et ou des gilets un peu transparents a cause de ses cicatrices blanchies avaient ressortit des placards ses vieilles vestes et pulls bien épais qui lui cachaient les bras jusqu'au bout des ongles. Alors oui, Zipp' devait faire face aux difficultés liées à sa grossesses, mais Vic' devait faire face à ses démons du passé. « Elle est passée où ma meilleure amie? Celle qui s'inquiétait de savoir si tout redeviendrait un jour comme avant. Celle qui avait assez d'espoir pour que moi aussi je puisse croire que ça arriverait. Je sais qu'en a rien à foutre mais moi je te connais et je sais que cette Vic' là, c'est pas celle que je connais. Toi t'as changé et je te reconnais plus alors avant de me faire porter tous les tords, remet toi en question. ». La jeune femme reste toujours de marbre. Au fond, ça lui faisait mal, mais la carapace qu'elle s'était forgée ces dernières semaines était en béton armé. Et puis, de toute façon, elle n'eut même pas le temps de répliquer que Zipp' avait déjà foutu le camp. Pendant un moment, Connelly resta au fond de son siège, sans rien faire, attendant patiemment que les secondes passent, jusqu'à ce que... « Et puis merde ! ». Se levant d'un bond, elle partit rejoindre son ex' dehors. « Tu sais où elle est passée ta foutue meilleure amie ? Elle est partie ! Pouf ! Envolée ! Et je ne te donne pas tous les tords. J'ai aussi des tords. Je n'aurais pas dû te tromper, c'est un fait. Mais tu t'entends avec tes belles paroles ? Avec tes "remets toi en questions", avec tes "on a tous nos problèmes". Est- ce qu'il t'arrive à toi de te remettre en question ? De t'imaginer que moi aussi j'ai mes problèmes ? Non, bien sûr que non, parce que Zippora Hadley est parfaite ! Et bien tu veux un scoop, personne n'est parfait, ni toi, ni moi ! ».

Le pardon n’est jamais facile. La morosité est facile. La haine est facile. Mais le pardon c’est dur parfois, les gens disent des choses qu’ils ne pensent pas ou font des choses qu’ils ne peuvent pas défaire. Parfois, nous faisons des choses qu’on ne peut défaire. Alors nous nous nourrissons pour affamer la douleur.
Je ne m'attendais à la voir, à ce qu'elle me suive mais apparemment j'avais frappé là où ça fait mal. Quelque part j'étais fière de moi parce que j'aurais peut-être des réponses. C'est ce que j'attendais depuis ces dernières semaines, des réponses. Ça ne redeviendrait jamais comme avant, là c'était sûr Je n'aime pas être méchante, injuste avec Victoria. Parce qu'elle a traversé des sales périodes elle aussi, je le sais parfaitement bien. Depuis environ un an et demi, on est tout le temps ensemble (sauf ces dernières semaines) alors elle sait tout de mes problèmes et je sais absolument tout des siens mais c'était pas une raison pour me faire du mal comme elle l'a fait. Je joue pas les victimes, je n'en pleure pas mais j'en suis malade. Tu sais où elle est passée ta foutue meilleure amie ? Elle est partie ! Pouf ! Envolée ! Et je ne te donne pas tous les tords. J'ai aussi des tords. Je n'aurais pas dû te tromper, c'est un fait. Mais tu t'entends avec tes belles paroles ? Avec tes "remets toi en questions", avec tes "on a tous nos problèmes". Est- ce qu'il t'arrive à toi de te remettre en question ? De t'imaginer que moi aussi j'ai mes problèmes ? Non, bien sûr que non, parce que Zippora Hadley est parfaite ! Et bien tu veux un scoop, personne n'est parfait, ni toi, ni moi ! Et là, ça m'a littéralement cloué le bec. Ça nous est arrivé de nous disputer mais à ce point là, jamais. On s'est jamais affrontée ainsi, comme si d'une seconde à l'autre on allait se taper sur la gueule. Le paysage défile et les mots de Vic' m'ont frappé. J'ai tellement de truc à lui dire que je réflechis pas vraiment à ce que je dis. Pardon? J'ai jamais dit que j'étais parfaite d'accord. Je sais que t'as des problèmes et que t'es aussi mal que moi en ce moment. Je te connais et je sais que c'est pas parce que t'es maquillée et que t'as des longues manches que ça signifie pas que t'as pas pleuré ce matin et que tu t'es pas entaillée les bras. C'est pas parce que j'en parle pas que je ne le sais pas, j'essaie d'ignorer parce qu'à moi aussi ça me fait du mal alors oui, il m'arrive de me remettre en question mais franchement j'ai rien à me reprocher! On fait juste nos conneries différemment toi et moi. On réagit tous de manière différente face à une rupture. Certains pleurent et d'autres vont se démonter la gueule au pub du coin. Mais en aucun cas cela signifie qu'on ne souffre pas, j'ai pas l'air de souffrir et pourtant. Je le montre pas, point. Alors je sais qu'elle se dit que j'ai pas de coeur. J'en ai un mais j'veux juste pas avoir l'air vulnérable.

Je comprend enfin que toutes les belles choses ont une fin, quand je comprend ce qui existe, quand je suis là et quand je ne le suis pas. Quand je comprend que le verbe aimer se conjugue à tous les temps et n'importe quand, quand je réalise que le temps et les kilomètres nous aident à quitter notre voie, quand l'absence de nouvelles ne fait mal qu'un temps et que l'amour s'en va trop rapidement. Ça fait un bien fou de décrocher, et de passer au livre suivant. On a pas besoin d'une longue et belle histoire d'amour pour être heureux, on a seulement besoin de quelqu'un avec qui on est bien, peu importe le temps passé avec elle, tant qu'on a été heureux un instant. Parce-que le plus important c'est d'avancer dans tout ce qu'on entreprend et de ne jamais reculer, on peut s'arrêter, quelques instants seulement. En étant sur de repartir après. On peut tourner et changer de voie, mais jamais sous l'influence de quelqu'un autre. Trouvez une personne qui vous correspond et qui vous aime. Soyez sur de chacun de ses critères avant de vous autoriser à être heureux. Si elle ne les respecte pas, ne vous en contentez pas, avancez, toujours tout droit.

Apparemment, Zippora ne s'attendait pas à la voir, là, à l'avoir suivit dehors. Elle-même se demandait encore une fois ce qu'elle foutait là. D'abord, à ce speed dating ridicule, et ensuite dehors, alors qu'elle aurait dût rester le popotin bien enfoncé dans son siège et ne pas en bouger. Évidemment, c'est ce que sa raison lui avait dicté, et encore une fois elle l'avait envoyé sur les roses, cette foutue raison, et n'avait écouté que son cœur... Ou sa colère pour le coup. Au moins, pour une fois, elle en avait bouché un coin à son ex' ! Elle ne s'attendait pas à ce qu'elle déverse son venin comme ça. En même temps, c'était la première fois qu'elles se prenaient la tête, qu'elles s’engueulaient de cette façon. En plus d'un an de relation, et plusieurs années d'amitié avant ça, ce n'était jamais arrivé. Comme quoi, il y a une première fois à tout. « Pardon ? J'ai jamais dit que j'étais parfaite d'accord. Je sais que t'as des problèmes et que t'es aussi mal que moi en ce moment. Je te connais et je sais que c'est pas parce que t'es maquillée et que t'as des longues manches que ça signifie pas que t'as pas pleuré ce matin et que tu t'es pas entaillée les bras. C'est pas parce que j'en parle pas que je ne le sais pas, j'essaie d'ignorer parce qu'à moi aussi ça me fait du mal alors oui, il m'arrive de me remettre en question mais franchement j'ai rien à me reprocher ! On fait juste nos conneries différemment toi et moi. ». Zipp' avait touché juste. Pas sur le fait qu'elle ait pleurer ce matin, cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle n'avait pas pleurer. Elle n'y arrivait plus tout simplement. Elle avait commencé à remonter la pente doucement. Elle était encore loin du sommet de la butte, mais elle avançait lentement mais sûrement. Zipp' avait touché juste sur les manches. Instinctivement, Vic' tira un peu sur celles-ci. Elle ne nia pas les insinuations de son ex', mais ne les confirma pas non plus. Le retour de ses pulls et de ses vestes pouvait être mit sur le compte du retour de l'hiver. Et puis, de toute façon, ça ne la regardait pas. Elle l'avait abandonné il y a déjà plusieurs semaines de cela. Elles s'étaient abandonnées mutuellement à vrai dire. « Et bien, il faut croire que te faire engrosser était ta connerie de trop, et que te tromper était la mienne. ». Oui, c'était méchant et elle ne le pensait pas, du moins pour la partie concernant la grossesse. Elle ne pensait pas que le bébé de Zipp' était une connerie, aucun bébé ne l'est. Cela pouvait même être perçu comme un cadeau. Mais sa connerie avait été de coucher avec Nolhan. Elles avaient beau ne plus être ensemble à l'époque, Vic' le prenait quand même pour une trahison. C'était plus fort qu'elle. C'était injuste, elle en était consciente, mais elle était amoureuse, et l'amour n'est pas juste.

Le pardon n’est jamais facile. La morosité est facile. La haine est facile. Mais le pardon c’est dur parfois, les gens disent des choses qu’ils ne pensent pas ou font des choses qu’ils ne peuvent pas défaire. Parfois, nous faisons des choses qu’on ne peut défaire. Alors nous nous nourrissons pour affamer la douleur.
Après tout ce qu'on a vécu, Victoria et moi on se balance des trucs invrésemblable à la gueule. J'en reviens vraiment pas, comment j'aurais pu imaginer qu'un jour, mon ex-petite amie, la plus longue de mes relations, allait me balancer des horreurs à la gueule. Bon je fais pareil, je reconnais. Mais même si on est crues dans nos paroles y'a des limites à respecter. J'avoue que parler de sa tristesse et de ses cicatrices n'était pas une bonne idée mais c'est sorti tout seul et même si je m'en veux, j'ai envie de lui faire comprendre qu'on est toutes les deux mal et dans une situation déprimante. Et bien, il faut croire que te faire engrosser était ta connerie de trop, et que te tromper était la mienne. Mais ça alors, j'en crois pas mes oreilles. Je l'ai pas trompée mais je me suis retrouvée enceinte et à l'entendre parler cet enfant est une erreur. Alors que je donnerais ma vie pour. Même si ce n'est qu'un début de grossesse. Alors qu'elle m'a trompée avec la première salope venue. Faut pas déconner. Ça me rend malade ça, ça me donne envie de vomir. J'aurais aimé pouvoir vomir mais les nausées (matinales, je comprend pas pourquoi d'ailleurs vu que ça dure toute la journée) semblent être passées. Que soit. J'ai envie de la frapper. L'instinct maternel sûrement. Je la déteste. Donc quoi, ce gosse est une erreur c'est ça? Laisse moi te dire un truc.. Je me rapproche doucement de Victoria, je suis pas forcément menaçante au contraire je parle d'une voix calme mais je tient à me faire entendre quand même. Ce que tu considère comme une erreur est la plus belle chose qui me soit arrivée alors je regrette rien et si c'était à refaire, j'hésiterais pas. J'insiste sur les mots et une fois que je me suis bien fait comprendre, je me remet à ma place avant de continuer ce qui, jusqu'à présent, semble plus être un monologue qu'autre chose. Et tu sais quoi? Ce que je regrette pas non plus c'est de m'être mariée avec Ashton et avoir couché avec Isaac, ton colocataire! Et au passage, remet lui le bonjour! Et vlan. Sauf que je me rend compte un peu trop tard de ce que j'ai dis. Je suis à la fois satisfaite mais fière de moi. Je me tiens à une certaine distance de Victoria, j'ai pas envie d'exploser et de m'en prendre à elle, je regarde à travers la fenêtre qui mène au wagon, le speed dating commence à toucher à sa fin et je n'ai plus rien à lui dire. J'ai été cruelle dans mes derniers mots et je m'en veux un peu mais à côté de sa trahison, je juge que ce n'est rien. Et puis, je me suis mariée en étant bourrée et j'ai couché avec Isaac sans trop savoir au début, que c'était son colocataire. Cela ne fait pas de moi un monstre. Peut-être une salope. Je reconnais!

Je comprend enfin que toutes les belles choses ont une fin, quand je comprend ce qui existe, quand je suis là et quand je ne le suis pas. Quand je comprend que le verbe aimer se conjugue à tous les temps et n'importe quand, quand je réalise que le temps et les kilomètres nous aident à quitter notre voie, quand l'absence de nouvelles ne fait mal qu'un temps et que l'amour s'en va trop rapidement. Ça fait un bien fou de décrocher, et de passer au livre suivant. On a pas besoin d'une longue et belle histoire d'amour pour être heureux, on a seulement besoin de quelqu'un avec qui on est bien, peu importe le temps passé avec elle, tant qu'on a été heureux un instant. Parce-que le plus important c'est d'avancer dans tout ce qu'on entreprend et de ne jamais reculer, on peut s'arrêter, quelques instants seulement. En étant sur de repartir après. On peut tourner et changer de voie, mais jamais sous l'influence de quelqu'un autre. Trouvez une personne qui vous correspond et qui vous aime. Soyez sur de chacun de ses critères avant de vous autoriser à être heureux. Si elle ne les respecte pas, ne vous en contentez pas, avancez, toujours tout droit.

Victoria voyait bien à la tête de son ex' petite amie qu'elle avait été trop loin. Beaucoup trop loin, c'est vrai. Elle en était consciente, mais plutôt mourir que de s'excuser, pour le moment en tous les cas. Peut-être plus tard, quand elle serait vraiment passer à autre chose. Que Zipp' ne ferait plus partie que de son passé. Parce qu'une chose était certaine, elle ne voulait plus d'elle dans sa vie. Sur ce point, elle avait été sincère. Mais pour l'instant, elle trouvait que Zippora l'avait bien cherché. Après tout, c'est elle qui avait déclenché le début des hostilités. Si elle s'était abstenue d'ouvrir la bouche, et pour dire des horreurs qui plus est, elles n'en seraient pas là. « Donc quoi, ce gosse est une erreur c'est ça? Laisse moi te dire un truc. ». Elle se rapproche encore, une autre tentative d'intimidation ou un mouvement instinctif, peu importe. « Ce que tu considères comme une erreur est la plus belle chose qui me soit arrivée alors je regrette rien et si c'était à refaire, j'hésiterais pas. ». Et si c'était à refaire, Vic' ferait également probablement la même chose. Tromper Zipp' était une erreur certes, mais leur rupture n'en était pas une. Elle en était persuadée. Depuis que Zippora était tombé enceinte, elle et Connelly n'avait plus aucun avenir ensemble. Cela avait été un mal pour un bien en quelque sorte. Mais bon, même si elle trouvait que cette rupture était une bonne chose, elle était toujours amoureuse, et ces mots lui faisaient un mal de chien. Et encore, elle n'avait rien vu. « Et tu sais quoi ? Ce que je regrette pas non plus c'est de m'être mariée avec Ashton et avoir couché avec Isaac, ton colocataire ! Et au passage, remet lui le bonjour ! ». Et paf ! Prend ça dans la tronche Vic' ! Et le pire, c'est que sa se voit à sa tête qu'elle est fière d'elle. En même temps, elle aurait dût s'y attendre, elle savait depuis le depuis qu'il y avait un truc entre elle et Ashton. Mais entre le savoir et en avoir la preuve, c'est une autre histoire. Après, quant à cette aventure avec Isaac, bah elle n'était plus à ça près ein ! Et c'était aussi prévisible en un sens, connaissant son colocataire. Le truc pour bien l'achever, si ça avait été son intention, et bien bravo ! Elle avait réussit haut la main et avec les félicitations. Elle n'a même pas envie de la frapper, en plus du fait que c'est mal de frapper une femme enceinte, elle se sent juste déconnectée, vide, trahie encore une fois. La sonnette retentit annonçant la fin du speed dating. Si elle avait vue passer la première minute, les six dernières étaient passées à une vitesse fulgurante. « Fais moi plaisir, oublie moi. En ce qui me concerne, tu n’existes plus. ». Sur ce, Vic' tourna les talons. Bordel ! Qu'est-ce que ça faisait mal !