† once upon a time
je suis fille et petite-fille d’une très riche famille – je suis orpheline, mais pas sans famille –  mes parents sont morts lors du braquage de notre maison – par chance ou non, ce jour là mes sœurs et moi-même étions en vacances avec nos grands-parents – les cambrioleurs n’ont pas encore été démasqués à ce jour  – j’ai quatre sœurs, dont une grande et deux petites – on a vécu chez nos grands-parents paternels avec qui a toujours été très proches – Willoh et moi avions été enlevées par un homme il y a dix ans – il nous a séquestré pendant trois ans – pour pouvoir retrouver la liberté nous avions dû tuer notre kidnappeur – nous avons retrouvé notre famille le 15 novembre 2007 – tous les soirs je fais des cauchemars et je me réveille en criant et en pleurant – sur mon corps et mon âme je garde quelques cicatrices des violence reçues – je vois un psy depuis mon retour parmi les miens – depuis cette fameuse histoire je me méfie énormément des hommes – je leurs accorde même très peu d’intérêt – désormais je suis prête à me battre pour tout et n’importe quoi – mon caractère est plus fort qu’avant, et mon sourire n’est plus aussi chaleureux – lors du procès ma sœur et moi avions été reconnues non coupables, le jurés n’ont pas eu de pitié pour notre agresseur – j’ai quitté la Tasmanie pour pouvoir faire mes études d’art et danse à Gold Caost, et fuir mon passé – je vis avec mes sœurs cadettes – j’ai un chien qui s’appelle Sparow, je cours souvent avec lui – la danse est mon métier, je l’enseigne depuis deux ans – je participe aussi à des balais de danse classique – je suis une grande cuisinière – je pratique régulièrement le sport que ce soit du yoga, de la course ou de la boxe en plus de la danse – j’aimerai ouvrir ma propre école de danse – je vais souvent m’assoir sur les rochers le soir pour admirer la vue – quand je rentre chez moi je ferme tous les verrous à double tour – j’écoute tous les temps de la musique à tue tête – je chante tout le temps sous la douche – je fais du piano et de la danse depuis mes quatre ans – je fais de la boxe pour pouvoir me défendre toute seule, et une bombe lacrymogène est toujours dans mon sac – je ne bois pas en soirée, et j’évite d’y aller à vrai dire – je prends des médicaments pour pouvoir dormir, mais rien n’y fait

Que pensez-vous de l'amour ? Jusqu'où seriez-vous prêt à aller ? Je n’y connais rien en amour, j’ai même l’impression que l’amour me fuit. Ou peut-être que je le fuis moi-même, enfin peu importe. Certains sont faits pour tomber amoureux et d’autres non, grâce à dieu je fais partie de ces derniers. Je ne fais pas vraiment confiance aux hommes depuis ce fameux soir, en conséquence mes rencontres sont minimes. De plus dès qu'un homme vient me parler je me referme et me prépare à bondir s’il se jette sur moi. A cela s’ajoute que le seul petit ami que j’ai eu dans ma vie m’a quitté pour ma meilleure amie. Apparemment tous deux se voyaient depuis quelques jours. Vive les amis ! Cependant il existe un autre amour, celui de la famille et des amis. Je suis très proche de ma famille, et je suis prête à tout pour elle, jusqu’à tuer. Je l’ai déjà fait une fois pour venir en aide à ma sœur et je suis prête à le recommencer s’il le faut. Que vous évoque votre première histoire d'amour ? Je devais avoir quatorze ans quand j’ai eu mon premier petit ami, et en même temps le dernier. Je ne pense pas qu’ont été amoureux l’un de l’autre, j’en suis même certaine. Être en couple était de mode, et entre nous j’étais la seule de mes amies à ne pas avoir de copain. Sam était mignon et adorable, enfin avec moi, avec les autres c’était une autre histoire. Notre histoire n’a pas dû durer longtemps, six mois tout au plus. Il m’a quitté pour ma soit disant meilleure amie –salope. J’en ai voulu aux deux pendant toute mon année scolaire, puis au final je me suis dit que je n’en avais rien à foutre de ce gars. Donc m’a première histoire me rappelle de la trahison. Comment imaginez-vous votre avenir amoureux ? Vu comment je suis partie je l’imagine dans mon lit, seule sous ma grosse couette, avec des films drôles, et tout un tas de paquet de bonbons ouverts autour de moi. Quoi je suis pessimiste comme fille, mais franchement l’amour j’y crois pas du tout, et je ne compte pas laisser un homme entrer dans ma vie comme ça. Faut bien que je me protège un peu. Si vous devriez choisir entre l'amour et l'argent que feriez-vous ? Je choisis l’amour pour ma famille et mes ami, pour rien au monde je ne prendrai l’argent. L’argent ne fait pas le bonheur, je l’ai toujours su et je l’inculque à tout le monde. Beaucoup me disent quand ils apprennent que je suis une riche héritière que j’ai une belle vie, mais ils sont loin de se douter de la réalité. Il nous suffit de peu de choses pour être heureux, l’amour rendu est ce qui est nous comble de bonheur, non ?

pseudo/prénom ? Pas besoin de me présenter à nouveau.  Je suis Mathilde, et mon dc est Naël.   âge : J'ai toujours 19 ans.    pays : France ô belle France. tu es ? je suis un personnage invité de toute pièce par mon imagination qui fuse en ce moment.        comment as tu découvert le forum ? Par moi même.    t'en penses quoi ? Je le déteste mais je reste quand même.    fréquence de connexion ? ça varie toutes les semaines, en fonction du travail que j'ai et de mes concours.    quelque chose à rajouter ? Je vous nem.   

Code:

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Je m'appelle Cleo Ariel Steadworthy, je suis née le 01 Janvier 1988 à Temma en Tasmanie. J'ai trois sœurs : Allayah la plus âgée de nous toute, puis Willoh et Sienna mes deux sœurs cadettes. Je n'ai pas besoin de vous faire de schéma, j'ai une très grande famille remplie de filles. Le 14 Mars 1997 alors que mes sœurs et moi-même étions avec nos grands-parents paternels dans la maison de vacances familiale, le téléphone de grand-père sonna. Je me rappellerai toujours de ce moment-là. Il était près de neuf heure du soir, Sienna était déjà au lit, et toutes les trois nous jouons à un jeu de société avec grand-mère et grand père. On rigolait bien. C'était au tour de grand-père quand le téléphone retenti. On le regardait avec impatience, au début il rigolait parce que Willoh faisait sa folle comme à son habitude, puis sur un ton assez inquiet il lui demanda de se calmer. Elle fit du boudin et couru dans sa chambre à toute allure –c'est une fille assez susceptible il faut dire ce qu'il est. Nous autres on ne comprit pas la réaction de grand-père jusqu'à ce qu'il fonde en larmes. Il en faut pour faire pleurer grand-père, il n'arrivait plus à parler, il s'était juste écroulé de sa chaise en pleurant toutes les larmes de son corps. Grand-mère, Allayah et moi avions couru auprès de lui demandant ce qu'il n'allait pas. Il ne répondit pas, il pleurait sans pouvoir s'arrêter. Grand-mère prit le téléphone et demanda qui c'était et qu'est-ce qui avait mis grand-père dans cet état-là. J'avais tendu l'oreille pour écouter la conversation. Au bout du téléphone s'était semblablement la police de Temma. Rien qu'à savoir que c'était la police je me doutais que quelque chose de grave était arrivé à papa et maman. Quand grand-mère raccrocha elle composa un numéro sur le téléphone et demanda à ce qu'un taxi nous remmène tous à Temma. Elle semblait calme, et nous avait demandé de faire nos affaires, car on partait dans peu de temps pour rentrer à Temma. Elle nous expliqua qu'on irait chez les meilleurs amis de nos parents, car grand père et elle avait des choses importantes à faire, et que nos parents ne seraient pas à la maison pour notre retour. Finalement, je m'étais dit que ce n'était rien puisque grand-mère était calme. On était contente de rentrer, et nous avions préparé nos affaires en un rien de temps. On avait même réveillé Sienna en sautant sur son lit en criant qu'on allait rentrer chez nous. On était loin de se douter ce qui nous attendait par la suite.


Nous sommes arrivées très tôt dans la matinée, et nous étions trop fatiguées pour faire quoi que ce soit. Nos grands-parents nous ont alors laissées chez nos amis et sont repartis sans qu'on leur pose de question. Je me souviens qu'il devait être environ trois heure et quart du matin quand nous sommes enfin allées nous coucher. On dormait toutes les quatre dans la grande chambre d'ami : deux dans le grand lit principal et les deux autres sur des lits aménagés pour nous. Nous étions déjà en pyjama quand nous sommes arrivées, on n'avait même pas pris la peine de se changer. Grand-mère nous avait dit qu'on pouvait rester comme ça étant donné qu'on allait directement au lit en arrivant. Allayah était la seule à être entièrement habillée, elle avait peur que quelqu'un ne la remarque comme ça et qu'il le raconte à toute son école –l'âge bêta. Finalement, nous nous sommes endormies sans un mot et en rien de temps. Le lendemain matin grand-mère est venue nous réveiller et nous a demandé de nous habiller et de déjeuner. Personne ne parlait dans cette maison, même les amis de nos parents qui incarnent la joie ne décrochaient pas un sourire, et se cachaient le plus possible. C'était assez perturbant comme matinée, tout le monde semblait triste, mais on ne savait pas pourquoi. Allayah demanda à grand-mère pourquoi grand-père pleurait aussi fort hier soir. À ce moment-là, elle nous demanda de venir au salon et de s'asseoir sur le canapé. Toutes nous avions exécuté sans dire quoi que ce soit, on voulait vraiment connaître l'histoire. Mes sœurs et moi étions toutes les quatre assises sur la canapé et grand-mère était en face de nous le bord des fesses posé sur la table basse. Ça semblait sérieux cette conversation. Elle ne savait pas par où commencer, et elle mit un certain temps avant de parler. « Vous vous rappelez du coup de téléphone les enfants ? » Bien sûr qu'on s'en souvenait, comment peut-on oublier une scène pareille. « Vous savez qui a appelé ? » Willoh et Sienna avaient fait non de la tête, tant dit qu'Allayah et moi nous nous sommes regardées, « La police mamie. » Elle était étonnée qu'on sache qui avait appelé, elle nous fit un sourire de compassion et nous fit oui de la tête en s'essuyant les yeux. « C'est grave mamie ? » avait demandé Sienna. Elle avait quatre ans, et elle ne comprenait pas ce qui se passait. « Viens par-là ma chérie. En effet c'était la police. Hier soir quelque chose de grave est arrivée à vos parents. » Elle s'était arrêtée et n'arrivait plus sortir un mot. « Qu'est-ce qui est arrivé mamie, dis-nous !» On commençait à perdre patience, on avait peur, on commençait à pleurer avant même de savoir ce qui était arrivé à nos parents. « Mes chéries, je suis désolée, c'est dur vous savez. Hier soir des voleurs se sont introduits dans votre maison. Vos parents étaient de sortie normalement, ils devaient aller au cinéma, vous vous en souvenez ? La séance a été annulée, et vous parents sont rentrés plus tôt que prévu à la maison. Quand ils sont rentrés, ils ont surpris les voleurs et ... » S'en était trop pour elle, elle pleurait en silence. On avait compris ce qui était arrivé, sauf Willoh. Elle était trop jeune, comment pouvait-elle comprendre ? « Mamie, mamie pourquoi tu pleures ? La police va les arrêter, t'inquiètes pas. » Je ne sais plus quels sont les mots que grand-mère a utilisés pour nous annoncer la mort de nos parents. Je ne me souviens plus vraiment de quoi que ce soit de cette matinée-là. Quand je repense à cette journée, j'ai juste un brouhaha qui me revient en mémoire. Mon subconscient doit vouloir m'épargner ce moment trop douloureux. Après la mort de nos parents, il n'était plus question de remettre les pieds dans notre maison. Nous nous sommes rendues devant une fois, mais pas moyen d'entrer dans la cour, dans notre jardin et de monter les marches qui menaient à l'entrée de notre maison. Nous avions seulement récupéré nos vêtements, le reste de nos affaires, et tous les autres meubles de la maison ont été vendus. Finalement, nous avions vécu chez nos grands-parents paternels dans leur grande maison. Chacune avait sa propre chambre, mais on ne pouvait pas s'empêcher de dormir toutes ensemble pendant plus d'un an. Contrairement à d'autres familles nous sommes très unis et la perte de nos parents a certainement renforcée nos liens. Avec le temps on pensait que les tueurs de nos parents seraient arrêtés, mais visiblement ils ont usé de tous les moyens pour ne laisser aucune trace de leur identité. La police dit qu'elle travaille toujours activement sur l'affaire, mais le cas date de si longtemps que je doute que ce soit leur première préoccupation.


Le 22 juillet 2004, alors que Willoh et moi, nous nous promenions dans les bois pour aller à la plage, une voiture passa. Le conducteur arrêta la voiture et nous demanda son chemin. On se demandait comment une voiture pouvait se perdre sur cette route, mais l'homme semblait si perdu qu'on le crut. Il disait ne pas savoir où il était, et nous demandait de nous montrer sur qu'elle route, on était, et par où il devait passer pour reprendre le bon chemin. Alors que Willoh et moi cherchions le chemin sur la carte, je sentis dans ma nique de la chaleur et des picotements assez douloureux. Je crois qu'un cri sous silence était sorti de ma bouche, et le néant s'en suivi. Quelques temps plus tard j'ai ouvert les yeux, il semblait que je mettais évanoui. J'étais perdue, et je me sentais un peu faible. Je me trouvais apparemment dans l'arrière d'une grosse camionnette. Je me posais tout un tas de questions, pourquoi je me trouvais là ? Là où j'avais senti les forts picotements, une douleur paralysante était présente. J'ai voulu me caresser la nuque afin que cette douleur disparaisse, mais il semblait que mes mains étaient liées par du scotch adhésif. Il en était pareil pour mes pieds et un bâillon m'empêchait de parler, ou de crier. Il me faisait mal tellement qu'il était serré, il tirait même mes cheveux. Visiblement, la personne l'a fait à la hâte et ne voulais vraiment pas que crie. Je me souviens avoir paniqué un grand coup et puis avoir enfin pensé à Willoh. Elle était où ? Comment elle allait ? Je tendais l'oreille pour écouter le moindre son, le seul que j'entendais était celui de la voiture qui roulait à toute allure, ainsi que la musique qui sortait de l'autoradio. Je me tortillais dans tous les sens pour voir si elle était aussi ici. C'est à ce moment-là j'ai vu une ombre sombre au fond du van, elle ne bougeait pas. « Wi...ll...oh ! » J'avais du mal à parler, je pense même que ce que j'avais prononcé devait être incompréhensible et non audible. Rien, elle n'avait pas branché, je me suis alors roulée jusqu'à elle. Je la poussais, me cognais contre elle pensant qu'elle allait réagir, mais elle ne bougeait toujours pas. J'avais peur, je me posais tout un tas de questions et des larmes commençaient à couler le long de mon visage. Je mettais le plus rapproché d'elle pour entendre le mieux possible sa respiration, je sentais son souffle contre mon oreille. Ça me rassurait d'une certaine manière, même si elle était toujours dans les vapes. La voiture s'arrêta alors brusquement, visiblement on été arrivés à destination. J'ai été prise de panique, qu'est-ce que je devais faire ? La seule chose que j'ai pensé faire s'était de fermer les yeux et de faire comme si j'étais moi aussi inconsciente. L'homme avait pris mes pieds pour me porter jusqu'à une pièce, « Voici ton nouveau chez toi la salope ! ». Je n'ai pas eu le temps de penser à quoi que ce soit, car peu de temps après j'ai reçu un coup de pied en pleine tête. Je crois mettre évanoui à nouveau pendant un certain temps. Je ne sais pas quand est-ce que je me suis réveillée, la pièce était sombre et il faisait énormément chaud. J'avais mal à la mâchoire, c'est sûrement à cause du coup que j'ai reçu tout à l'heure. Il a certainement dû comprendre que je n'étais pas inconsciente et que c'était simplement une simulation. Je devais être dans un sous-sol car j'entendais des mouvements au-dessus, des pas je crois. J'entendais aussi un bruit assourdissant qui ne s'arrêtait jamais. J'ai voulu me relever mais visiblement j'avais toujours les membres liés et ce bâillon sur ma bouche. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, pourquoi j'étais là ? Pourquoi il me gardait dans le noir, pourquoi j'étais ligotée ? Je pleurais en silence toutes les larmes de mon corps. J'espérais que ma famille s'était rendue compte de mon absence et qu'ils étaient en train de me chercher. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça ? Et qui c'était ? Non mais c'est vrai c'était qui cette personne qui me gardait en captivité ? Je ne me souvenais de rien, juste qu'avec Willoh j'avais aidé un jeune homme a retrouvé son chemin. Je ne me souvenais pas l'avoir vu repartir, je commençais vraiment à m'inquiéter. Jusque-là j'avais oublié Willoh, mais des pleurnicheries se faisaient entendre dans la pièce. « W...oh ! » Là non plus mes cris étaient inutiles, le bâillon était toujours aussi bien serré. Je me souviens avoir roulé jusqu'avoir cogné contre quelque chose. C'était des barreaux. Visiblement j'étais dans une cage. Je cognais dessus avec pieds en essayant de crier. Je voulais montrer à ma petite sœur qu'elle n'était pas seule et j'étais là aussi pour elle. Mais je n'ai fait qu'attirer l'attention de la personne qui nous avait enfermées entre ces barreaux. Il descendait rapidement les marches, il courait même. Quand il eut allumé la lumière, celle-ci m'éblouissait, je ne pouvais pas m'empêcher de fermer les yeux. J'essayais tout de même de distinguer le pièce. Elle ne semblait pas grande, Willoh était dans une cage non loin de la mienne. Il n'y avait pas de fenêtre à cette pièce qui servait d'entrepôt vraisemblablement. L'homme s'était rapproché de ma prison et l'avait ouverte. Je me souviens qu'il m'avait empoigné par les cheveux, je ne craignais pas sa prise mais plus qu'il fasse de mal à ma sœur. « Tu vas la fermer ! Si tu fais encore le moindre bruit je m'occupe de ta sœur, tu m'as bien compris ? » Je l'avais regardé droit dans les yeux, c'était bien et bel l'homme qui avait perdu sa route. Qu'est-ce qu'on a été naïve sur ce coup. Pourquoi où l'a aidé ? Je ne le connais ni d’Adam ni d'Eve alors pourquoi s'en prendre à nous ? J'avais envie de le taper de toute ma force, mais j'étais exténuée et je ne devais pas agir bêtement. Il menaçait tout de même de tuer ma sœur. Après ça il repartit en refermant minutieusement ce qui me servait de cage et éteignait la lumière en remontant les escaliers.


Je ne vais pas vous raconter toutes ces journées qu'on a passé enfermer dans ces cages, mais je vais vous raconter le jour où on finalement pu s'enfuir. Au bout de plusieurs années de séquestration on a eu le droit de monter les escaliers pour finalement se doucher, aller aux toilettes, et bien entendu faire son ménage. La règle était simple si l'une criait l'autre allait en payer le prix. On ne criait pas, on ne parlait pas et ne faisait aucun faux geste. Le jour où on a pu fuir, Willoh n'a pas cédé quand ''Carl'' lui a demandé de lui faire plaisir. On savait ce que cela signifiait, il ressentait certes besoins, et aucune femme –mise à part nous- ne les luis comblaient. Une fois par semaine chacune de nous été violée, parfois c'était plus violant que d'autre jour. Enfin bref Willoh avait refusé, et ça l'avait mis en rogne alors il commençait à l'attraper par la gorge et lui donnait des coups des poings dans le ventre. Je ne pouvais pas rester là impuissante à la regarder souffrir comme pas possible. À côté du lit il y avait une lampe de chevet assez imposante. Je n'ai pas réfléchi sur le moment, je l'ai empoigné et j'ai frappé le plus fort possible sur sa tête. La lampe s'est brisée en plusieurs petits morceaux, et sous le coup il avait perdu connaissance. Je savais qu'on n'en avait pas pour longtemps, et que s'il nous rattrapait c'était fini pour nous. Courir n'aurait servi à rien, il n'y avait pas une maison aux alentours. On allait devoir user d'intelligence pour pouvoir survivre, car soit on retrouvait notre liberté, soit on allait rejoindre nos parents. Il y a bien des fois où j'ai cru qu'on allait mourir sous ses nombreux coups, mais aujourd'hui je voulais me battre pour vivre, je ne voulais plus me plier pour lui, je voulais paye pour tout ce qu'il nous avait faire subir. La maison était trop loin de la route, et on était à bout de souffle pour courir, on n'avait pas assez d'énergie pour fuir. On devait prendre la voiture, mais il cachait toujours ses clés. On ne savait pas si on arrivait à les trouver avant qu'il ne se réveille. On avait peur et Willoh n'arrêtait pas de crier. Je commençais vraiment à perdre patience quand on l'entendit sortir de sa chambre « Je vais vous tuer bande de salopes ! » On n'avait plus assez de temps pour trouver ses foutus clés. Il fallait agir et de manière décisive, à côté de moi il y avait ses gros couteaux de cuisine, je n'ai pas hésité une seconde à m'en emparer. Willoh devait faire le plus bruits possible pour faire diversion. Pendant ce temps-là, je serai caché dans un recoin pour le prendre par surprise. Nous étions apeurées, et si cela n'avait pas fonctionné qu'est-ce qu'on serait devenu ? Tellement que j'avais peur je sentais que j'avais la chaire de poule. Je n'avais jamais utilisé un couteau autre que pour faire de la cuisine, si je me ratais s'en était fini pour nous. J'entendais ses pas qui essayaient de se faire discrets. Je les écoutais attentivement. Quand enfin il passa à côté de moi sans pour autant faire attention à ma présence, je le pris par le cou pour lui bloquer sa respiration et le transperçai avec le couteau. Il saignait tellement qu'il lâcha le pistolet. Le cou que je lui avais porté n'était pas mortel, je me précipitai sur l'arme à feu lorsqu'il m'attrapa par la cheville. « Cours Willoh, cours ! » Le pistolet était trop loin, je n'arrivais pas à atteindre ma sortie de secours. Toute la rage que j'avais en moins depuis ces trois années enfermées, torturées et malmenées voulu sortir de mon corps. Il était déjà épuisé, alors un coup de pied allait certainement pouvoir le ralentir un peu plus. J'ai propulsé mon pied libre un grand coup en arrière. Je ne sais pas vraiment ou ça l'avait touché mais je m'en foutais, j'avais juste le temps de prendre le pistolet quant à nouveau il m'attrapa. Tout d'un coup je m'étais retourné, il était juste au-dessus de moi quand le pistolet se pointa sur sa tête. Une balle sortie de l'arme pour se fondre un passage dans son miséreux cerveau. S'en était fini pour lui, s'en était fini pour nos années de souffrance, on allait enfin être libre de nouveau. L'homme qui m'avait battu avec acharnement s'écroula sur moi. Mes sentiments étaient bien plus que confus à ce moment-là, j'avais peur, j'étais enragée mais heureuse à la fois, j'étais perdue. J'avais tué un homme, mais je ne m'en voulais pas plus que ça, et je ne m'en veux toujours pas pour ce que j'ai fait, car sans ça jamais je ne serai libre et vivante aujourd'hui. Willoh n'avait pas fuit, elle s'était simplement cachée derrière une fauteille, j'étais heureuse qu'elle ne met pas écouté, j'étais heureuse qu'elle soit au prêt de moi. « C'est fini Willoh, c'est fini, on va rentrer chez nous, on va rentrer chez nous ! Aaah aah on est libre, libre. » J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps en réalisant qu'enfin on en avait fini. J'avais tué un homme, mais je ne m'en voulais pas plus que ça, et je ne m'en veux toujours pas pour ce que j'ai fait, car sans ça jamais je ne serai libre et vivante aujourd'hui. Quelques minutes plus tard plusieurs voitures étaient là, il y avait la police, ainsi que l'ambulance. Il y avait aussi notre famille : notre grand-père, notre grand-mère, nos sœurs et tantes et oncles. « Mes chériiiiies, aaaah mes chérieees ! » Tout le monde pleurait de joie, on se foutait qu'un homme soit mort ce soir, car enfin on était tous réunis à nouveau.


Aujourd'hui j'ai vingt-six ans et je vis avec Willoh et Sienna dans une maison à Gold Coast, une ville de la côte Est de l'Australie. Quand j'ai retrouvé ma famille –il y a désormais sept ans- je n'ai pas pu rester à Temma. Trop de mauvais souvenirs s'étaient accumulés dans cette ville. Peu importe où j'allais du moment que c'était loin de cette ville. Il me fallait un nouveau départ, un endroit où je pourrai être quelqu'un d'autre que la fille qui n'a pas retrouvé les tueurs de ses parents, ou alors la séquestrée dépressive. C'est vrai que je n'étais plus moi-même après cette histoire. En même temps qui ne changerai pas après tout ce que Willoh et moi avions subi ? Tout le monde changerait après avoir subi autant de malheurs et de douleurs. Je ne souris plus comme avant c'est certain, je pleures régulièrement et je ne dors plus depuis longtemps, même les médicaments ne parviennent pas à m'aider. Je suis un psy depuis maintenant six ans, mais je ne me suis toujours pas confiée. Je n'y arrive pas, même si c'est un médecin. J'ai peur et je n'ai pas confiance aux hommes. Si l'un m'a torturé, alors pourquoi lui non plus ne le ferai pas ? Après tout je ne le connais pas, je sais juste qu'il est médecin. Vous vous demandez pourquoi je ne vais pas voir un autre professionnel. C'est simple, j'ai déjà eu du mal à aller voir un psy, j'ai eu du mal à admettre que je n'allais pas bien, et que j'étais traumatisée malgré mes efforts. J'ai dû retourner plusieurs fois à Temma pour le procès concernant notre séquestration et le meurtre que j'ai commis. Cela n'a pas duré plus de deux ans, et j'ai été reconnue non-coupable. Certaines personnes sont venues nous voir pour nous féliciter de notre courage. Je ne sais pas si c'était du courage, c'était surtout de la rage et une putain d'envie de survivre. Je remercie chaque jour ces jurés qui m'ont reconnu non-coupable de mes actes. Je leur dois tant de choses. La véritable raison de ma venue à Gold Coast c'est pour sa grande école d'art et danse classique. Le programme est juste extraordinaire. Au début cela fut difficile pour moi, je n'avais plus vraiment de force dans les jambes et je tombais en un rien de temps, mais je ne pouvais pas abandonner. Ce fut des années de douleurs pour pieds, mais j'ai tout de même réussi. Désormais, je suis professeur de danse dans cette école, j'enseigne le classique et le moderne jazz. La vie n'est plus ce qu'elle était, j'ai peur de tout et de rien, et je fais semblant d'aller bien. L'habit ne fait pas le moine c'est ce qu'on dit hein ?