† once upon a time
sa famille est extrêmement riche. (+) elle a une peur panique des verres de terre. (+) elle a perdu sa mère quand elle avait quinze ans. personne ne lui a jamais dit. (+) elle a deux frères, un aîné et un cadet, mais elle n'a plus de nouvelles depuis des années. (+) son père ne sait jamais intéressée à elle et elle cherche toujours son approbation pour tout. (+) elle a grandit dans la campagne française, jusqu'à ce qu'elle soit envoyée en suisse pour faire ses études. puis elle a voyagé dans toutes l'europe. (+) elle a fait de la danse et de l'équitation, avant d'arrêter soudainement. (+) elle n'a jamais réellement eut de foyer, ce qui fait qu'elle est à l'aise partout. (+) elle connaît toute la poésie française, sur le bout des doigts. (+) elle a une sainte horreur des films d'épouvantes. (+) elle se prostitue parfois, sans trop savoir pourquoi. elle le fait juste. (+) elle déteste sortir dans des bars, les boîtes de nuits, tout ça. elle préfère rester chez elle et lire ou regarder un film. cependant, il lui arrive de traîner au comptoir. souvent dans un état proche du pitoyable. (+) elle a une sainte horreur de la technologie et utilise son ordinateur uniquement pour ses photos et son téléphone ne lui sert qu'à appeler. (+) elle mange n'importe quoi, n'importe quand, n'importe où, mais fait énormément de sport. (+) elle est très à l'aise avec son corps. (+) elle a perdu sa virginité quand elle avait seize ans, sur une plage, en été, avec un homme beaucoup plus âgé qu'elle. (+) elle ne supporte pas le bruit que les autres font. (+) elle touche tout le temps ses cheveux (+) elle passe son temps à jurer comme charretier.

Que pensez-vous de l'amour ? Jusqu'où seriez-vous prêt à aller ? siloë, elle sait pas. elle connaît beaucoup de choses, elle est intelligente, très intelligente, mais jusqu'où elle serait prête à aller par amour, elle sait pas. elle veut pas y réfléchir. elle veut pas tomber amoureuse. elle cherche pas à tomber amoureuse. elle se complaît dans sa solitude, elle est bien, toute seule. elle aime pas l'amour, siloë. Que vous évoque votre première histoire d'amour ? la beauté de sa première histoire d'amour, c'était qu'elle était courte. fugace, belle et intense. elle n'a duré qu'un été, un amour estival, avec les couleurs de cette période. elle était belle parce qu'elle a prit fin avec l'été, parce qu'elle n'a pas affronté la dureté de l'hiver. elle est restée aussi chaude que le soleil de juillet. Comment imaginez-vous votre avenir amoureux ? elle l'imagine pas, elle en rêve. elle veut pas d'un homme transis amoureux d'elle, elle veut juste que quelqu'un l'aime pour ce qu'elle est. quelqu'un avec qui elle pourrait se disputer, pour rien, pour tout. quelqu'un qui pourrait comprendre son mutisme et ses éclats de rire. elle rêve d'une relation idyllique. elle rêve trop, siloë. Si vous devriez choisir entre l'amour et l'argent que feriez-vous ? l'argent, elle l'a déjà. elle en a tellement qu'elle sait plus quoi en faire. l'amour, elle en veut pas. elle crache dessus. elle le fuit. elle l'empêche de venir à elle. siloë, elle peut pas ressentir des sentiments humains. elle connaît pas ça. elle a jamais connu ça. l'argent, elle sait ce que c'est, à quoi ça ressemble. mais elle est pas matérialiste. siloë-lou, elle s'attache à rien et à personne.

pseudo/prénom ? m. âge : dix-neuf ans. pays : france. tu es ? un personnage totalement inventé comment as tu découvert le forum ? longue histoire    . t'en penses quoi ?    . fréquence de connexion ? quand je veux    . quelque chose à rajouter ?   .

Code:

<taken>kristen stewart</taken> <pseudo> siloë-lou walsh.</pseudo>

« Tu n'es pas assez bien, Silöe. », « Ne t'inquiètes pas mon ange, je suis là et je t'aime. De tout mon coeur. », « Prends exemple sur tes frères, il vaut tellement plus que toi. », « Comment as-tu pu nous faire ça ? », « Tu croyais que tu rendrais intéressante, Silöe ? », « Arrête de pleurer et sois celle qu'on attend que tu sois. », « Dégage de là, Silo, j'ai pas envie de te voir. », « JE TE DETESTE ! »

Encore aujourd'hui, les mots tournaient dans ta tête. Les voix résonnaient au fond de ton esprit, incrustées ici. Tu revoyais les visages tordus de ceux qui te réprimandaient. De ceux qui te détestaient. Qui te méprisaient. Née dans la campagne française, si reculée du monde, cachée des autres, ta vie ne fût succession de stupidités chimériques. Tu es née ici, petite honte de la famille. Tu étais une fille. Une fille que ton père ne voulait pas. Une fille qu'il n'a jamais aimé. Deuxième enfant d'une famille trop puissante, dès tes premiers cris, tu n'avais été que source de déceptions. Ton père ne voulait pas de petite fille. Parce qu'une fille, ça prend le nom de son mari et ça perd celui de son père. C'était comme ça. Tu avais été élevé dans cette idée, que tu n'étais qu'une bonne à rien. Tout ce que tu faisais n'était jamais assez bien. Jamais assez parfait. Tu cherchais de l'approbation, de la fierté dans son regard, quand il ne te renvoyait que dégoût et déception. Tu avais beau être plus intelligente que les autres, plus calme, plus silencieuse, plus serviable, il ne t'aimait pas. Il était l'homme de la famille et tes deux frères suivaient son funeste chemin. Tu cherchais juste un peu d'amour paternel, fraternel, mais tu n'as eu que ta mère. Elle vous a aimé, tous les trois. Tellement fort que tu en pleures encore aujourd'hui. Elle avait été là, et elle le sera toujours. Enfant, tu étais l'égale de ton aîné et de ton cadet. Véritable vie de petite princesse, tu connais tes gammes de piano, tu sais monter à cheval, tu maîtrises à la perfection d'autres langues. La danse est une seconde nature chez toi. Tu es belle, impériale, jeune. Tu es douée. Tes journées s'enchaînent, se ressemblent, se brouillent dans une sorte de tourbillon. Tu ne parles pas, écoutant beaucoup. Les mots sont rares chez toi. Tellement rares que longtemps, on a crût que tu ne savais pas parler. Mais quand tu t'exprimais, quand ta petite voix fluette rompait le silence, ce que tu disais était clair, joliment dit, parfaitement articulé. Parfaitement audible et déstabilisant d'expression pour une si petite chose. Si ça avait inquiété au début de ta vie, aujourd'hui, les gens appréciaient ton silence. Tu ne parlais jamais pour ne rien dire. Tu préférais garder tes sentiments pour toi, garder tes craintes pour toi, parce que personne ne pouvait comprendre. Personne ne pouvait s'imaginer que tout, absolument toute ta vie, n'avait été qu'une suite de décisions mûrement réfléchies. Qu'une succession d'espoir que ton père te regarde et te dise à quel point il était fière de toi.

Tu ne voyais jamais tes frères. Ni ton père. Tu étais enfermée dans ce pensionnat, en Suisse. Cette école de petits riches, où tu n'étais pas à ta place. Cette école si moderne, si riche de tout, alors que tu venais de la petite campagne anglaise. Cette école, où tu dormais chaque soir, chaque week-end, ne rentrant que pour les vacances. Tu ne voyais plus ta famille, toi qui l'aimait malgré tout. Malgré qu'il te déteste pour qui tu étais. Tu ramenais toujours des bulletins excellents, sautant des classes, comme on saute une corde. Tu lisais tout ce qui tombait sous ta main. Tu regardais tout ce que tes yeux pouvaient regarder. Tu écrivais la moindre de tes pensées dans des phrases sans queue ni tête. Mais ce n'était jamais suffisant. Tu restais enfermée dans cette école, perdue au milieu de ces murs trop sombres, trop hauts. Seule au milieu des autres. Tu passais dans leur vie, comme un coup de vent. Tu ne les regardais pas. Tu suivais seulement leurs pas, silencieusement. Sans regarder autour de toi. Personne ne s'occupait de toi, ne te disait jamais rien. Si bien que lorsque ta maman est morte, tu l'a compris de toi-même, quand personne n'est venu te récupérer à l'aéroport. Ta mère et ses bras réconfortants, son amour débordant pour toi, ses yeux fiers, ne seraient jamais plus là. Elle ne viendrait plus te récupérer à l'aéroport, n'embrasserait plus jamais ton front en te revoyant. Ne te dirait plus jamais à quel point elle t'aimait, à quel point tu étais devenue belle. À quel point tu lui avais manqué. Maintenant, tu serais seule. Ton père ne te regardera plus jamais. Tes frères te mépriseront comme jamais. Quand on t'a annoncé la mort de ta mère, le jour de tes quinze ans, le jour de ta naissance, tu n'as pas pleuré. Tu as gardé la tête haute, souris comme si tu savais déjà tout. Tu as fait comme si tu avais assimilé la nouvelle. Comme si tu savais déjà. Et ton coeur hurlait si fort. À l'intérieur de toi, tu étais complètement ravagé par la peine, la douleur. Tu hurlais, tu ne voulais pas y croire. Tu voulais que ta maman revienne et te dise que tout ira bien. Qu'elle sera toujours là et qu'elle t'aimera toujours. Qu'elle te dise à quel point elle était fière de toi. Maintenant, tu ne serais qu'une espèce de ratée, un déchet immuable.

Quand tu l'as rencontré, tu avais seize ans. C'était l'été qui avait suivi la mort sa mort. Il était là en vacances, au bord de la plage, comme toi. Sauf qu'ils étaient plusieurs. Il était là avec tout ses amis et toi, tu étais seule. Tes frères et ton père avaient des choses à faire. « Des affaires d'hommes que tu ne peux pas comprendre. » Parce que tu étais une fille et que tu étais stupide. Alors tu passais tes journées à te promener, à quitter cette immense villa, tellement vide. Tes frères te laissaient complètement tomber, oubliant jusqu'à ton prénom. Et ton père. Il n'était plus là depuis si longtemps. Tu vivais ta propre vie, sans jamais leur parler. Sans jamais savoir comment ils allaient ou s'ils étaient heureux. Tu n'as que de vagues souvenirs de tes frères. Tu étais la belle plante de seize ans que l'on sortait lors des dîners importants. La belle plante que l'on promène, fourrée dans une longue robe. La chose dont on a honte tous les jours, mais qu'on met en avant quand le temps est venu. Et tu étais cette plante là. Tu étais cette fausse plante, que ton père entretenait avec force. Ton père qui ne se souciait pas de toi te contraignait à vivre selon ce qu'il voulait. Selon ses désirs. Tu devais toujours être parfaite. Toujours. Et cet été-là, ce soir-là, tu as défaillis. Tu le côtoyais depuis quelques jours à peine. Il était gentil, adorable, s'occupait de toi comme d'une princesse. Il se souciait de ce que tu disais, de ce que tu faisais. Il était présent parmi les fantômes de ta vie. Ta première fois, ça a été avec cet homme. Sur cette même plage où tu l'avais rencontré. Tu t'es donné à lui et il t'a aimé. Tu avais été utilisé, souillé, brûlé avec de l'acide. Et ça, ce n'était pas quelque chose qui ne devait pas être dit chez toi. Mais tes hormones adolescente, ton envie d'avoir l'attention de ton paternel, de pousser les limites, avaient été plus forts et tu avais cédé à l'étreinte charnelle, le péché de la chair. Ton père, n'en avait jamais rien su. Tu l'avais regardé le lendemain soir, hurlant intérieurement, riant sous son nez, lui demandant sans pudeur, s'il voyait que tu n'étais plus vierge. S'il savait qu'un homme t'avait pris ta pureté. Mais il n'a jamais tourné le regard vers toi. Il n'a jamais vu tes yeux reflétant tout. Ta douleur, ton soulagement, ta haine. Jamais.


Tu as continué d'avancer, tâtonnant autour de toi. Tu es à part dans ce monde. Après cet homme, il y en a eut peu. Tellement peu qu'une main te suffit à les compter. Tu ne l'oublies pas, il est toujours quelque part, dans un coin de ta tête. Tu te rappelais encore de sa douceur, de ses regards derrière lesquels tu te sentais si belle. C'était peut-être ridicule, mais tu n'as jamais retrouvé quelqu'un qui te fasse sentir ainsi. Si belle, si grande. Si importante. Les autres n'ont jamais réussi à accrocher ton coeur. Jamais réussi à te faire oublier ce souvenir. Ils t'ont maltraité. Ils ne t'ont jamais aimé. Ils pensaient qu'en te touchant, ils toucheraient l'immense fortune derrière ton nom. Ils ont aimé les artifices autour de toi. Ils n'ont jamais été rien, pour toi. Tu avais tes secrets, que tu gardais si précieusement au fond de ton coeur. Ces secrets qui te bouffaient. Mais que tu n'aurais jamais divulgué. Quand tout a été chamboulé, quand ton quotidien a été transformé, bousculé, détruit, tu as erré. Longtemps, tu t'es promené, traversant la vie comme on traverse un pont. Tu as expérimenté tellement de choses dans ta vie que tu aurais pu vivre pendant des siècles. Tu as choqué, tu as plut, tu as cherché, brisé, détruit. Tu as emmené des âmes dans ton chemin. Tu as traîné des gens, sans jamais les détruire. Tu as laissé des morceaux de toi, partout dans le monde. Tu as essayé, expérimenté, adopté, rejeté. Tu n'es pas stable. Tu n'es pas « dans la norme ». Ton père ne te parle plus. Tes frères ne sont que deux étrangers. Ils n'ont pas été là quand toute ta vie a été détruite, malmenée. Quand tout a volé. Ils ne seront jamais là. Plus jamais. Des fois, tu aimerais que ta maman soit encore là. Parce qu'avec elle, tu aurais eut plus de force en t'élevant contre père. Peut-être qu'avec elle, tu n'aurais pas été fiancé avec un parfait inconnu. Tu n'aurais pas été la déception de ta famille. Au moins une personne aurait été fière de toi. Tu aurais pu être Silöe. Deuxième enfant de la famille Walsh. Avec ses défauts et ses qualités. Mais en étant une fille aimée par son père. Sauf que tu n'es pas elle. Tu es Silöe-Lou. Avec son silence, sa solitude brûlante, sa douleur immuable, son âme écorchée, son être vide. Seule.