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  jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.

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Barbara Hartzel
Barbara Hartzel
OH ! TOI TU N'AS PAS ENCORE DE RANG !
BAISERS ÉCHANGÉS : 33
AVATAR : seven.
CRÉDIT : ma fragile, mon amour.
PSEUDO : glass skin.

AGE : dix-neuf ans.
SITUATION : coeur perdu.
PROFESSION : dans une année sabbatique, essaye de se lancer dans le mannequinat, sans succès. photographe en herbe.
TO DO LIST : - trouver un petit job.
- envoyer rio sur les roses.
- répondre à jaden (peut-être).
- se faire couper les pointes des cheveux.
- acheter un cadeau pour louie, maman et papa.
- arrêter de faire des listes.

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MessageSujet: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptyLun 24 Fév - 10:09



BARBADEN
tu nous entends l'amour, tu nous entends ?
si tu nous entends il faut q'tu r'viennes
parce qu'on est prêts maintenant,
ça y est, on a déconné c'est vrai,
mais depuis on a compris,
et là on a les paumes ouvertes
avec notre coeur dedans,
il faut q'tu l'prennes et q'tu l'emmènes.


elle en était certaine. elle aurait pu jurer sur tout et n'importe quoi qu'elle avait perdu sa carte d'identité au cinéma. elle ne s'en était pas rendue compte immédiatement, au contraire, deux jours étaient passé avant qu'elle ne s'en aperçoive. décidément, barbara perdait parfois la tête. d'habitude, elle avait toujours quelqu'un pour lui rappeler tout ce qu'elle devait faire et comment elle devait le faire. se retrouver ainsi, dans la vie sauvage, seule... mais surtout désorientée. jaden répondait à ses messages mais le délai entre tous les messages était tellement long qu'elle avait fini par, petit-à-petit, arrêter de le harceler. par contre, cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas entendu sa voix et le toucher ? encore moins. il lui manquait. et un vide commençait à s'insinuer tout doucement dans son cœur, dans ses entrailles. ce gouffre prenait possession de son corps. elle aurait aimé avoir une explication ou au moins, qu'il lui dise de vive voix qu'il était occupé. oui, car tout ce que barbara s'imaginait n'étaient que des fabulations. jaden ne disait plus rien, ses réponses étaient brèves, froides et tout cela la plongeait dans une profonde incompréhension. alors barbara, maintenant, passait son temps à essayer de chercher une réponse à cette tension soudaine. elle inventait des théories plus farfelues les unes que les autres et le reste n'était devenu que l'extérieur, l'importun et l'inutile. c'est en partie pour ça qu'elle laissait ces affaires partout. elles restaient là et barbara ne s'en apercevait que des heures et des heures plus tard qu'il lui manquait telle ou telle chose. décidément. elle avait demandé à la dame au guichet si on ne lui avait rapporté aucune carte mais celle-ci prit un air désolé et la blondinette comprit tout de suite. elle sourit gentiment puis finit par demander si elle pouvait demander au monsieur qui déchirait les tickets. elle acquiesça et barbara s'empressa de rejoindre le grand barbu, droit comme un i et taillé comme une armoire à glace. sa réponse ne fut pas plus positive que la dame à l'entrée. les bras ballants, la mine déconfite, c'est ainsi que barbie se dirigea vers la sortie du cinéma.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:32

voilà, j’arrive pas à te sortir de mes pensées. j'peux pas te le dire autrement. en même temps, c'est pas très compliqué, j'pense que tu comprends.

j’arrête pas d’y penser. de penser à elle. barbara. sans arrêt. j’peux pas m’en empêcher. et, quand enfin je cesse d’y penser durant l’espace de quelques secondes, louie est là, avec ses messages, ses appels, ses photos, son visage d’ange, sa beauté, son regard, pour me remémorer barbara. quelqu’un, est-ce que quelqu’un sur cette foutue terre peut m’expliquer pourquoi j’ai été chercher sa sœur ? pourquoi il a fallu que ça tombe sur elles deux ? et, seigneur, pourquoi elles sont sœurs, d’abord ? elles ne supportent pas, elles sont si différentes. si différentes, et pourtant je les apprécie tout autant l’une que l’autre. chacune pour ces petits détails qui font leur charme. voilà, voilà que je m’y perds encore, dans mes pensées. barbara. barbie. bon dieu barbie, qu’est-ce qui te prend ? pourquoi ça, pourquoi lui ? ça me démange, ça me brûle, ça me gratte, ça tiraille mes entrailles, ça me ronge. son absence me hante. je veux retourner à ses côtés, je veux pouvoir la prendre à nouveau dans mes bras, caresser ses cheveux et rassurer chacune de ses angoisses. mais non. non, je n’y retournerais pas. non, je ne peux pas. non, je ne le ferais pas. c’est hors de question. ça va à l’encontre des principes. je ne brise pas mes principes. bordel. elle a pu en faire, des erreurs. des erreurs que j’ai toujours pardonnées. mais pas celle-là, pas là. pas ça, pas lui. je veux, je veux sentir son odeur quand, comme autrefois, je plongeais mon nez dans son cou, la serrant contre mon cœur. mes bras me fourmillent de l’envie de la serrer. mais, à quoi bon ? elle ne doit même pas y penser, de toute façon, puisque l’autre, là, l’autre abruti d’isaac doit très bien le faire à ma place. urh. rien que le fait d’y penser m’horripile, me met hors de moi. ça me répugne, me révulse. je suis tiré de mes pensées. « alors, votre pop corn, sucré ou salé jeune homme ? » ah, oui, le pop corn, c’est vrai. je l’avais oublié celui-là. je récupère mon pot, salé, et retourne vers ma salle. quelle salle, au juste ? j’n’en sais rien. je n’sais même pas quel film je suis venu voir, je n’ai même pas choisi, de toute façon. je flâne, je pense, je réfléchis, je me laisse à nouveau absorber dans mes pensées désagréables. je ne regarde pas devant moi, je ferme les yeux, je percute quelqu’un. mon pot se renverse. « eh merde » même pas convaincant. oh, c’que j’m’en tape, de ce pop corn. « désolé, hein, j’regardais pas où j’allais » j’dis, en me baissant pour ramasser mon pot, et le peu de pop corn qu’il reste dedans. et là, là, quand je me relève, c’est le choc contre son visage. ma douce barbie. t’as pas le droit d’être là, pas maintenant. fais attention, j’risquerais d’être méchant. « ah, salut. ouais, désolé, j’dois y aller » louie finirait par s’impatienter, seule dans la salle. j’imagine. je dois partir. pourtant, je n’en fais rien. je reste là, face à elle, ses yeux qui me percent de part en part. il m’est impossible de bouger. elle m’envoûte, comme toujours. oh, barbara, pourquoi tu me fais ça ?
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Barbara Hartzel
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:38


je te demande si tu es une bête féroce ou bien un saint, mais tu es l'un et l'autre, et tellement de choses encore. tu es infiniment nombreux :  celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche.

quand ça ne va pas, elle pense à louie. ça la fait aller encore plus mal. elle la voyait avec jaden et rien que ça pouvait la mettre dans un des pires états qu'elle puisse connaître. elle se les imaginaient main dans la main, à discuter de tout à rien, jaden la ferait rire et louie finirait par l'embrasser. et dans ses rêves les plus fous, c'était elle à la place de sa jeune sœur. elle ne savait pas ce que ça signifiait mais ça faisait vraiment un remue-ménage dans sa tête. elle avait eu dix mille raisons d'être jalouse de sa petite sœur avant, mais la seule raison qu'elle trouvait valable pour la détester , c'était qu'elle était avec jaden et pas elle. cela aurait pu passer crème toute cette histoire si jaden n'avait pas disparu du jour au lendemain. bien sûr, elle aussi avait été occupée avec rio mais c'était une relation très professionnelle qui tendait vers l'amical, elle le jurait. pourtant, barbara aurait du se réjouir que jaden se trouve quelqu'un. seulement, pas quand ce quelqu'un était sa sœur. elle ne la détestait pas, si elle était en danger, elle n'hésiterait pas une seconde à la protéger mais pour l'instant, plus elle se tenait éloignée de louie, mieux elle se portait. jaden. cela lui faisait un peu mal dans la poitrine de penser à lui. c'était son meilleur ami et elle ne pensait pas que quelque chose d'aussi futile aurait pu les séparer... avec une telle brutalité. elle n'avait rien vu arriver. c'est sur, les coups de putes arrivent rarement avec un panneau qui « attention coup de pute potentiel de la vie ! ». barbie, elle crevait que d'une seule chose. le revoir. le revoir et lui parler. le revoir, lui parler et se blottir dans ses bras. le revoir, lui parler, se blottir dans ses bras et tout oublier. la liste était longue des choses qu'elle aimait faire avec jay. juste lui, lui suffisait. juste sa présence, juste ses mots et les quelques mélodies à la guitare qu'il lui offrait. son odeur de tabac, son eau de cologne, son shampooing, et l'odeur de ses habits. elle le connaissait par cœur tout ça. mais peu à peu, elle avait peur que tout devienne flou et qu'elle finisse par oublier, et, que de son côté aussi, qu'il finisse par l'oublier. aucune pensée n'aurait pu lui être plus pénible. alors bon, quand ça allait mal avec jaden, tout allait mal également dans sa vie, elle avait déjà fait l'expérience maintes fois auparavant. mais elle ne pouvait pas aller lui dire « oui, s'il te plaît, reparle moi, il ne m'arrive que des broutilles sans toi » et encore moins : « jaden, j'ai besoin de toi. je tiens à toi. je t'aime. reviens-moi. » ce genre de vérités semblant indicibles. alors il faudra qu'elle s'invente d'autres prétextes ou alors si elle ose, ce qui n'est pas vraiment probable, aller lui demander haut et fort les raisons de cet éloignement. et puis, bon, comme elle a pas retrouvé sa carte, elle tourne les talons et rumine ses idées noires. peut-être qu'entre temps elle est devenue invisible parce que quelqu'un lui rentre dedans. elle bredouille, elle s'excuse, elle s'apprête à partir. mais y'a la vision de ce tee-shirt, cette voix et ce parfum qui la frappe de plein fouet. c'était comme rentrer dans un mur ou se prendre un seau d'eau froide sur la figure, aussi désagréable que de croquer dans du citron à pleines dents. « jay. » ça part tout seul, dans un murmure à peine audible. à peine que ses mots glissent de sa bouche, quand ceux-ci parviennent à son oreille, elle réalise qu'elle se trouve devant lui. l'objet de toutes ses espérances, de ses désirs, de ses craintes, de ses joies et de ses peines. elle est bien trop perdue, estomaquée, elle reste plantée là et ne l'aide même pas à ramasser son pauvre carton de pop corn. la môme, elle est pourtant bien obligée de faire face à la vérité quand il se redresse et qu'elle croise ses yeux. c'est comme si elle rencontrait leur éclat une première fois, elle est subjuguée. mais le charme s’estompe vite alors qu'il la salue rapidement et que déjà, il cherche à la fuir. « eh, eh, attends. » c'est tout ce qu'elle trouve à répliquer. bravo barbara ! aucun des deux ne bouge. alors barbara, hausse un sourcil et pose sa question sur un ton de reproche : « à quoi tu joues jaden ? » elle sait qu'il va partir au quart de tour ou alors, dire sur un ton nonchalant 'rien'. il va soit lui reprocher le malheur du peuple ou faire comme si son comportement était normal et tout à fait justifié. ce sont les deux extrêmes. parce qu'une part d'elle le connaît par cœur et l'autre doute encore et se demande si c'est bien toujours le jaden qu'elle a connu. barbara n'ose même pas faire un pas vers lui alors que son corps entier était naturellement attiré par celui du jeune homme. c'est une bataille intérieure, qu'elle fait là. il ne se doute de rien, il ne sait rien et ça la désespère.  « je ne te comprends plus, du jour au lendemain, tu me tournes le dos, tu m'évites pour finalement presque m'ignorer. tu n'as plus le temps, tu es fatigué, tu as des partitions à déchiffrer, peu importe tes excuses mais j'aimerais bien une raison valable maintenant. j'aimerais bien comprendre ton petit manège. je sais pas si tu t'amuses bien dans ton petit jeu mais y'a que toi qui rit alors. » elle pourrait finalement partir, le laisser à sa séance parce qu'à le regarder, elle a l'impression qu'elle l'a perdu à jamais et qu'elle a atteint une sorte de point de non-retour.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:40

moi j'te trouve magnifique, depuis la première fois qu'j't'ai vue, d'ailleurs j'm'en suis toujours pas remis. et puis comment j'ferais sans toi, moi ? et puis comment l'univers il ferait sans toi ? ça pourra jamais fonctionner, c'est impossible.

et moi j’suis là, comme un con. j’attends. j’attends comme un abruti que ça s’passe. j’la regarde. j’la regarde me regarder. j’la regarde. elle me regarde. on se regarde. et on n’parle pas. pas un mot, pas un son. rien. rien de plus que le vacarme environnant du cinéma. ce vacarme transperçant qui ne parvient même plus à mes oreilles. il est entièrement couvert par le boum boum de mon cœur qui tape bruyamment contre mes tympans, chaque fois que le sang passe au travers d’une de mes veines. rien n’est plus. rien n’est plus d’autre qu’elle. que nous. rien ne peut crever la bulle qui nous emprisonne ensemble. cette bulle qui m’enferme près d’elle, comme j’en ai rêvé depuis tant de temps. j’en ai rêvé, ouais, de la garder à mes côtés, alors que c’était moi, moi et moi seul qui la poussait de l’autre côté, le plus loin possible de moi. et moi j’suis là, comme un con. j’hume son parfum. son odeur. je la respire, comme je n’en ai plus eu l’occasion depuis si longtemps. c’est ma faute, tout ça, de toute façon. c’est moi qui l’ai poussée loin. c’est moi qui ai posé des barrières entre nous. c’est moi qui l’ait repoussée, remballée, évitée, éloignée. elle n’a rien demandé à personne. ou presque. pas directement. pour moi, c’est tout comme. pourquoi, pourquoi ? et moi j’suis là, comme un con. j’ai juste envie de hurler, crier, pleurer, m’époumoner, sangloter. j’suis clairement au trente-sixième dessous, au plus mal. mais j’en fais rien. j’ai juste envie de la serrer contre moi, de la serrer encore et encore, et de lui dire que tout ira bien, que c’est fini, que j’suis à ses côtés, et que j’la lâcherais plus jamais. lui répéter tout ça, encore et encore, plus pour m’en persuader moi-même que pour la rassurer. lui dire de passer ses bras autour de mon cou, pendant que j’lui répèterais ces phrases qui nous donnaient de l’élan. mais rien, rien de tout ça n’est envisageable dans mon esprit. rien n’est plausible, rien n’est probable, rien n’est possible. rien. rien de tout ça. ça n’arrivera pas. je préfère, encore une fois, ouais, encore une fois me défiler, m’enfuir, à toute vitesse. m’en aller, sans me retourner. sans la regarder. non, sans la regarder, parce que si j’me mettais à la regarder encore, j’m’y perdrais. j’m’y perdrais, c’est sûr, dans ses cheveux, dans ses yeux, dans son sourire, dans sa beauté. oh, ma barbie. oh, ma douce. pourquoi ? pourquoi tout ça ? j’lui dis, ouais, j’lui dis que j’m’en vais. mon cerveau m’dit de m’enfuir et d’aller rejoindre louie. parce que louie, c’est elle. c’est celle-là de hartzel avec qui j’dois passer du temps, maintenant. et là, j’fais une grosse bourde. parce que j’reste pas planté devant la bonne hartzel. mon cerveau, il m’dit d’me barrer, il m’dit qu’c’est pas elle la bonne. mais j’y peux rien, moi. j’y peux rien si j’obéis pas. j’y arrive pas. mon cerveau, il peut dire c’qu’il veut, mes jambes décident autrement. elles restent planté là. j’reste planté là, comme ancré dans le parquet du cinéma, face à elle. et mon cerveau, il peut dire c’qu’il veut, mon cœur décide autrement. il a décidé, lui, qu’c’était bien elle, la bonne hartzel. « eh, eh, attends. » j’attends barbie, j’attends. je t’attends. encore, et toujours. j’t’attendrais toute ma vie, s’il le faut. aussi longtemps que tu le désireras. j’t’attendrais toujours. j’serais toujours là pour toi. j’ai beau te prouver le contraire au quotidien, j’suis qu’un idiot, tu l’sais bien. j’ai toujours été un abruti. tu t’souviens, quand j’te tirais les cheveux, tu t’souviens ? c’était un peu ma façon à moi d’te dire que j’t’aimais bien. un peu comme maintenant, quand j’te fuis, c’est ma façon à moi d’te dire que t’es toute ma vie. c’est insensé, j’le reconnais. mais j’suis qu’un idiot, tu l’sais bien. « à quoi tu joues jaden ? » ça sonne comme une accusation, comme un reproche. et j’aime pas ça. oh, non, j’aime pas ça. j’avais mon calme, jusqu’à présent, ma douceur, même si je la cachais bien profond sous ma pseudo-colère, ma pseudo-haine. il n’était rien. j’étais calme. mais là, il n’est plus. ça n’est plus possible, non. alors que mon cerveau hésite encore entre la tristesse et la haine, mes yeux ravalent rapidement leurs semblants de larmes et mes poings se ferment. l’un se ferme dans ma poche, caché, l’autre se ferme autour du pot de pop corn. j’regarde ailleurs. j’regarde partout, sauf dans ses yeux. si je craque, je pleure. j’peux pas pleurer, j’peux pas. t’façon, elle me laisse même pas l’temps d’pleurer. « je ne te comprends plus, du jour au lendemain, tu me tournes le dos, tu m'évites pour finalement presque m'ignorer. tu n'as plus le temps, tu es fatigué, tu as des partitions à déchiffrer, peu importe tes excuses mais j'aimerais bien une raison valable maintenant. j'aimerais bien comprendre ton petit manège. je sais pas si tu t'amuses bien dans ton petit jeu mais y'a que toi qui rit alors. » barbara et son flot de paroles. ça m’avait presque manqué. presque. ça aurait pu m’faire rire, sa façon de tout déballer d’un coup, presque sans prendre le temps de respirer, si elle m’avait balancé autre chose que tout ça à la figure. « ah ouais, ah ouais c’est vrai qu’ça a bien l’air de m’faire rire hein, ah ouais, ça s’voit à ma tronche, hartzel, hein, j’me fends la poire, hein. » ma réponse claque dans l’air comme un fouet. c’est la première fois depuis des années que je l’appelle hartzel. ça m’fout presque à nouveau les larmes aux yeux de réaliser ça. ouais, ouais parce que, si j’en suis arrivé à ce stade, inconsciemment, même, c’qui fait qu’c’est pire, c’est que c’est presque totalement perdu. presque tout est perdu. « t’façon, j’vois pas c’que ça peut t’foutre, t’es bien heureuse sans moi, alors j’vois pas où est l’problème. » plus sec que jamais. c’est vrai, ça, où est l’problème ? elle a trouvé quelqu’un pour me remplacer, alors de quoi elle se plaint ?
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Barbara Hartzel
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:44


mon unique amour a jailli de mon unique haine, je l'ai connu trop tard et vu trop tôt sans le connaître vraiment, prodigieux amour auquel je viens de naître qui m'impose d'aimer un ennemi détesté.

deux possibilités s'offraient à elle : soit jaden était vraiment idiot et aveugle, soit il lui avait caché de pareils talents de comédiens. parce qu'à ses yeux, cela semblait impossible de ne pas voir à quel point elle avait l'air idiote quand elle le regardait. elle le dévorait des yeux, on lui avait tellement fait cette remarque et à ça elle avait toujours répliqué qu'il n'y avait rien de plus entre eux. aujourd'hui, il n'y a rien de plus. c'est ce qu'elle pense. pourtant, elle doit admettre que rien n'est comme avant. une vraie amie ne se comportait pas comme ça. il y a quelque chose qui ne tournait pas rond. cette possessivité, son regard qui allait sans cesse vers, le rythme cardiaque qui n'en fait qu'à sa tête. elle a chaud, elle suffoque mais la température ambiante n'a pas changé d'un pouce. même sur une calotte glacière, elle continuerait à avoir ces bouffées de chaleur rien qu'à le regarder.  et puis, jaden agissait sur barbara comme une drogue. ses paroles, ses câlins, ses petits baisers chastes, elle y était accro. elle s'était habituée à recevoir cette dose d'affection. jaden attirait barbara. barbara avait besoin de jaden. son monde tournait autour de lui. c'était l'étoile de son système, la force d'attraction était bien trop forte pour que du jour au lendemain, elle oublie tout ça. c'est triste. elle trouvait ça malheureux de dépendre ainsi de quelqu'un. maintenant, qu'il partait, il ne lui restait plus qu'un coeur dépouillé, des souvenirs encore trop frais et ses yeux pour pleurer. triste sort. se rendait-il au moins compte de tout le mal qu'il lui faisait subir ? à côté de ça, ses nombreuses farces contre elle à l'école primaire étaient bien futiles. là, maintenant, c'était un autre niveau. ils étaient dans l'âge adulte et c'était comme si à ce stade de leur vie, tout allait être plus douloureux, difficile et sans aucune pitié. cette conversation entre eux ne mènera sans doute à rien. elle était un peu trop fatiguée pour se battre, elle n'avait pas envie de le provoquer ni de le voir s'énerver. elle ne voulait pas le regard des autres sur elle. barbara avait déjà tellement honte comme ça. honte de quoi ? honte de se comporter comme une gamine, honte de s'être trop attaché à quelqu'un qui visiblement avait écrasé sous sa chaussure leur dix ans d'amitié comme si ce n'était qu'un mégot de cigarette. et de toutes ces petites hontes, ressortait la plus grande : elle avait toujours eu un peu honte ce qu'elle était. elle aurait voulu être comme louie, ne se souciant de rien, être libre, indépendante et attirante. barbie ne pouvait pas. elle aimait trop les autres pour ça. pourtant, l’expérience qu'elle vivait actuellement, aurait pu mille fois la dissuader de continuer dans ce sens. elle était sûrement trop naïve. on le lui avait dit. mais elle ne pensait pas que des gens puissent naître méchants, que leur cruauté avait toujours une explication et qu'il fallait creuser. c'était ce qu'il s'était passé avec jaden. elle aurait pu lui en vouloir, être rancunière et lui faire payer en le laissant enfermé dans ce cagibi. mais elle n'avait pas pu se résoudre à le faire et avait découvert quelqu'un de bien derrière cette enveloppe de petit dur. est-ce que c'était cette scène qui se répétait ? est-ce que c'était sa nature qui reprenait le dessus ? cherchait-il une preuve d'affection de sa part ? parce qu'elle aurait pu lui donner tout. il pouvait tout prendre, elle le lui donnait. sans lui, elle n'existait pas vraiment. elle essayait doucement de remonter la pente mais sans lui, rien n'avait de sens. elle n'était pas au stade où elle pensait à mettre fin à ses jours, non. elle était au stade où si on lui annonçait qu'elle avait une sérieuse maladie, elle l'accepterait sans trop grand soucis. la nuance était subtile. en attendant, la seule chose qui aurait pu lui faire changer d'avis, lui redonner le sourire et refaire fonctionner ses encéphales en sous-régime, ce serait un geste, une parole de jaden. elle serait rassurée et tout cet épisode ne serait plus qu'un mauvais et lointain souvenir. elle rêve d'entendre qu'il a déconné, c'est vrai mais que maintenant, pour se faire pardonner il l'emmènerait dans un endroit paradisiaque où ils seraient seuls tous les deux et où seule leur amitié permettra de réchauffer leurs deux corps. mais rien de tout ça ne se profile. au contraire, jaden est bien loin de s'excuser. ou même de donner une quelconque explication. il réagit comme un gamin, c'est décevant... c'est tellement blessant. il s'énerve, elle le voit bien. c'est comme une petite bombe à retardement, il ne va pas tarder à lui envoyer toutes sortes de paroles méchantes à la figure. elle le sait. mais toujours, ça la heurte. « ah ouais, ah ouais c’est vrai qu’ça a bien l’air de m’faire rire hein, ah ouais, ça s’voit à ma tronche, hartzel, hein, j’me fends la poire, hein. » elle ne s'attendait pas vraiment à ça. c'était sec. comme une petite claque derrière la tête. et aussi douloureux qu'une longue torture. pourtant, il a tort. elle le voyait parfois et il semblait tout à fait heureux et épanoui. et puis y'a ce « hartzel » dans sa phrase. ça la fait tout de suite remonter des années en arrière où quand jaden se faisait mal en jouant, il la poussait également pour qu'elle se fasse mal comme lui. et après, il avait tout le loisirs de se moquer d'elle et il utilisait son nom de famille. jaden  et le sarcasme était un couple parfait. « t’façon, j’vois pas c’que ça peut t’foutre, t’es bien heureuse sans moi, alors j’vois pas où est l’problème. » une moue d'incompréhension s'installe sur le visage de la blonde. « comment est-ce que tu sais que je suis heureuse alors que ça fait près de deux semaines qu'on ne s'est pas vu ? est-ce que j'ai vraiment l'air de m'amuser... depuis que... » elle allait le dire. elle était sur le point de lui dire que rien n'allait plus depuis qu'il était plus là et qu'elle était perdue. et puis, vraiment, il fallait qu'il s'achète des lunettes. parce qu'il l'avait vu heureuse. il l'avait vu. c'était facile, évidemment, il suffisait qu'il soit dans les parages pour qu'elle le soit mais... si ces dernières dix années n'étaient pas rien pour lui, il saurait qu'actuellement, elle était tout sauf heureuse. « enfin, oublie. c'est rien. » oh non, en disant ça, c'est comme si elle lui donnait la permission de partir. non, elle la voulait sa conversation. elle voulait ses explications. elle fit un barrage devant lui alors qu'il s'apprêtait à rejoindre son film. « c'est pas c'que j'voulais dire. il faut qu'on parle. parce que non, je ne suis pas heureuse. et toi, tu ne t'amuses pas, apparemment. alors pourquoi tu fais tout ça ? comment tu peux... comment tu peux dire que je suis heureuse alors que tu sais très bien de quoi j'ai l'air quand je suis heureuse. regarde moi. regarde moi jaden. est-ce que j'ai l'air contente, reposée et épanouie. j'te mets au défi de dire oui. parce que c'est plus possible là. je suis perdue [sans toi], j'ai l'impression que ma vie est un calvaire [sans toi] et c'est juste... horrible [sans toi] ! faut que tu me dises ce qui ne va pas. si c'est toi, si c'est moi... » elle avait débité tout ça, d'un bloc, en prenant bien soin de ne pas le regarder. peut-être même qu'il roulait les yeux au ciel et qu'il allait lui lancer un "enfin, tu te tais ! c'est pas ça, mais j'ai un film à regarder!", bien cassant, bien vexant.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:46

j'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil, te dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer. j'aurais aimé t'écrire le plus beau des poèmes et construire un empire juste pour ton sourire. devenir le soleil pour sécher tes sanglots, et faire batte le ciel pour un futur plus beau. mais c'est plus fort que moi, tu vois, je n'y peux rien, ce monde n'est pas pour moi, ce monde n'est pas le mien.

moi, j’veux juste partir. j’supporte plus cette situation. j’supporte plus tout ça. j’en peux plus, moi, d’être là, face à elle, et de devoir faire semblant de ne plus rien en avoir à foutre d’elle. j’ai les nerfs fragile, moi, tu sais. j’ai les larmes faciles, moi, tu sais. j’peux pas rester encore longtemps planté devant elle, comme ça. ça va pas être possible, tout ça. j’vais finir par pleurer, ou par cogner dans un mur. j’risque de cogner une vieille, un passant, un mioche. et ce s’ra vraiment moche. j’te jure, j’te jure qu’c’est plus possible. j’ai juste besoin qu’on vienne me sauver, là. qu’on vienne me sauver, ou qu’on me laisse mourir en paix. parce que j’tiendrais pas le coup, c’est sûr. et j’peux pas, j’peux juste pas me mettre à pleurer, d’un coup, sous son nez. ça va pas être possible, ça, tu sais. et là, là j’vois sa tête. j’vois la tête qu’elle tire après la réflexion méchante que j’lui ai balancé à la figure comme si j’lui balançais méchamment des cailloux. j’vois sa tête, et j’ai encore plus envie de la serrer contre moi. la serrer contre moi, et lui dire que j’ai été idiot, comme d’habitude. merde, putain de merde, pourquoi j’ai ça ? pourquoi j’ai cette irrépressible envie, à chacun de ses gestes, à chacune de ses paroles, à chacune des expression, cette irrépressible envie de la prendre contre moi ? pourquoi, hein ? hein connard, pourquoi ? « comment est-ce que tu sais que je suis heureuse alors que ça fait près de deux semaines qu'on ne s'est pas vu ? est-ce que j'ai vraiment l'air de m'amuser... depuis que... » depuis quoi, barbie ? j’t’en prie, continue. vas-y, finis ta phrase, barbie. depuis quoi ? depuis quand ? allez, dis-moi. m’fais pas patienter comme ça. puis, tu sais quoi ? ouais, tu sais quoi ? ça a beau faire seize jours qu’on n’s’est plus vus, parce que, ouais, j’compte les jours loin de toi, tu vois. j’les compte, j’fais presque des crois sur mon calendriers. tu vois, à la manière d’un taulard dans sa prison, j’grave chaque jour passé loin de toi dans mon cœur. j’pourrais même les graver avec un clou rouillé dans ma peau, mais ça changerais rien, j’ai pas besoin d’ça pour m’en souvenir. mais tu vois, ça a beau faire seize jours qu’on n’s’est plus vus, j’suis au courant de tout. c’est pas parce qu’on n’s’est pas vus, que moi, j’t’ai pas vue. ouais, barbie, tu vois, moi, j’t’ai vue. j’t’ai vue avec ce sourire au visage. ce sourire que j’aime. ce sourire que, sur l’instant, j’ai haït. ouais, j’l’ai haït au point de vouloir te l’arracher. j’crois bien que j’ai réussi. j’ai sans doute réussi, vu la tronche que tu tires. mais tu vois, barbie, tu vois, j’suis désolé. j’m’en veux, tu sais. t’imagines même pas combien j’m’en veux. putain, j’suis désolé barbie. j’voulais pas. j’voulais pas ça. j’voulais pas te faire de mal. alors finalement, c’est peut-être mieux que j’me garde loin de toi, tu crois pas ? « enfin, oublie. c'est rien. » oublie ? c’est rien ? ah ouais, t’es sûre qu’c’est rien ? bien. bien, si c’est rien, alors, au revoir, barbie. mais sache que, j’suis pas prêt d’oublier. tu t’en doutes, j’pense. ou peut-être pas. tant pis. qu’importe. un pas. puis deux. j’vais rejoindre louie. louie, c’est elle ma douce. normalement, c’est elle qui devrait être la seule à me mettre dans cet état, pas toi. pas toi, barbara. pas toi, ta sœur. mais t’es là, et tu m’bloques le passage. tu vois, tu vois, tu m’empêches de retourner voir ta sœur. pourquoi, barbie ? laisse tomber, barbie. ça nous fait du mal, mais j’suis quasiment sûr que c’est le mieux à faire, tu vois. presque, c’est presque le mieux à faire. on serait malheureux, encore ensemble. alors que j’ai louie, et que tu n’la supportes pas. alors que t’as isaac, et que je n’le supporte pas. « c'est pas c'que j'voulais dire. il faut qu'on parle. parce que non, je ne suis pas heureuse. et toi, tu ne t'amuses pas, apparemment. alors pourquoi tu fais tout ça ? comment tu peux... comment tu peux dire que je suis heureuse alors que tu sais très bien de quoi j'ai l'air quand je suis heureuse. regarde moi. regarde moi jaden. est-ce que j'ai l'air contente, reposée et épanouie. j'te mets au défi de dire oui. parce que c'est plus possible là. je suis perdue [sans toi], j'ai l'impression que ma vie est un calvaire [sans toi] et c'est juste... horrible [sans toi] ! faut que tu me dises ce qui ne va pas. si c'est toi, si c'est moi... » respire, barbara, respire. ça y est, tu respires ? t’es sûre de toi ? tu vas pas nous faire un malaise, hein ? restes avec moi, barbie, meurs pas. reprends ton souffle, reprends-le. j’baisse les yeux. j’arrive pas à soutenir son regard, non, j’y arrive pas. c’est impossible. ses petits yeux, son regard enfantin. j’saurais pas le soutenir. j’saurais pas le supporter. « j’sais pas quoi te dire.. » si, si, en vérité, j’sais très bien quoi te dire. mais j’peux pas te le dire, tu vois. j’peux pas. c’est pas possible. j’aurais juste l’air d’un idiot, moi, si j’te disais que tout ça, c’est pour te protéger. si j’te disais, purement et simplement que j’suis jaloux. que j’suis un abruti jaloux, et que, tout c’que j’ai trouvé à faire, c’est de t’envoyer chier, et d’te laisser tomber. alors, alors j’te dis quoi, moi, dans ce cas-là ? hein, j’te dis quoi ? si tu sais c’que j’dois te dire, souffle-le moi à l’oreille, parce que j’suis tout simplement perdu, barbara. j’suis perdu, tu sais. j’suis perdu, là. j’suis perdu, tout le temps. j’suis perdu sans toi. oh, barbara, si tu voyais l’état de ma vie, sans toi. si tu savais.. t’es même pas au courant barbara. t’es même pas au courant que j’ai tout arrêté. t’es même pas au courant que j’ai quitté mon appartement. t’es même pas au courant que j’ai abandonné le conservatoire. t’es même pas au courant de l’état des paroles que j’écris. personne n’est au courant de l’état des paroles que j’écris, en fait. plus personne ne les lis, tu sais. tout ça parce que t’es plus là. tu vois barbara, tu vois, j’suis perdu sans toi. j’ai perdu mes repères. j’suis comme un gosse qui a perdu ses parents. perdu ses parents, ha, quels parents, au juste ? tu vois, même des parents, j’en ai jamais vraiment eu. que des parents de substitution. t’as toujours été ma seule et unique famille. t’as toujours été mon pilier. et maintenant, plus personne, plus rien. alors j’fais comment, moi, sans toi ? j’fais comment ? « c’est moi, l’problème » j’vais quand même pas t’dire que ça vient de toi, aussi. parce que, ouais, ça vient bien de nous deux. mais ça, j’peux te l’dire. ça s’fait pas, tu vois. ça s’fait vraiment pas de dire ça. alors j’le dirais pas, c’est promis. j’prends toute la responsabilité sur le dos, t’en fais pas. j’hausse les épaules. « fais pas semblant qu’ça va pas barbara, fais pas semblant d’être perdue, j’suis pas idiot, j’sais qu’t’es pas seule. j’sais qu’t’as du soutien, j’sais qu’t’as du monde autour de toi » et quel monde, putain, quel soutien. j’aurais été plus serein s’il n’y avait eu personne. « j’sais qu’les gars s’empressent de sonner à ta porte »ouais, surtout un. j’lui referais bien le portrait, à celui-là. « tout ça grâce à tes conneries de mannequinat » bullshit.
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Barbara Hartzel
Barbara Hartzel
OH ! TOI TU N'AS PAS ENCORE DE RANG !
BAISERS ÉCHANGÉS : 33
AVATAR : seven.
CRÉDIT : ma fragile, mon amour.
PSEUDO : glass skin.

AGE : dix-neuf ans.
SITUATION : coeur perdu.
PROFESSION : dans une année sabbatique, essaye de se lancer dans le mannequinat, sans succès. photographe en herbe.
TO DO LIST : - trouver un petit job.
- envoyer rio sur les roses.
- répondre à jaden (peut-être).
- se faire couper les pointes des cheveux.
- acheter un cadeau pour louie, maman et papa.
- arrêter de faire des listes.

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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:49


mon unique amour a jailli de mon unique haine, je l'ai connu trop tard et vu trop tôt sans le connaître vraiment, prodigieux amour auquel je viens de naître qui m'impose d'aimer un ennemi détesté.

jaden, c'était toute sa vie. elle s'imaginait mal sans lui. pourtant, elle avait réussi à survivre alors qu'il ne s'était pas quasi pas parlé depuis deux semaines. mais à quel prix ? le manque, l'envie de rien et le cafard à chaque heure de la journée. elle n'avait plus eu envie de manger et d'un côté cela l'arrangeait. elle se devait de perdre du poids. elle irait sûrement mieux dans ses vêtements et il la trouverait plus jolie et désirable. elle serait aussi fine que louie et peut-être qu'il reviendrait vers elle. c'était ce qu'elle s'était dit en allant voir rio et son agence. elle voulait se faire un peu d'argent, mais surtout le mannequinat lui rapporterait une certaine notoriété et elle pourrait dire à jay « t'as vu, moi aussi j'peux le faire ». c'était idiot. elle, qui avait déjà mille et un complexes, exerçait un job où vous n'étiez jugé que par votre image. or, barbie voulait être reconnue. pour ses écrits, pour ses idées et pour sa philosophie de vie. mais pas parce qu'elle apparaissait dans tel ou tel magazine ou encore pour la taille de sa poitrine ou de vêtements. tout cela c'était pour lui, seulement pour lui. ja-fucking-den. elle avait envie de pleurer. elle était certaine que ça allait le faire culpabiliser et il aurait envie de pleurer aussi. c'est ce qu'il lui avait dit, avant. bien sur elle se basait sur ses souvenirs, sur leur relation qu'il semblait complètement oublier. alors bon, si lui préférait la voir heureuse, elle aussi aimait le bonheur sur son visage. alors, elle avait toujours été là pour lui et lui pour elle. cela fonctionnait comme ça. ils étaient une âme dans deux corps. ils étaient inséparables. indissociables. barbara sans jaden c'était impossible. d'ailleurs, oui, à une époque il le pensait aussi et les tatouages qu'il avait sur l'avant-bras étaient des témoins pérennes de cette époque-là. il lui avait fait la surprise de ce petit « saphire » tatoué dans un coin de ses dessins qui faisaient comme une bande-dessinée sur son bras. il n'y avait que lui pour connaître son deuxième prénom et cela signifiait beaucoup pour barbara. regrettait-il cette inscription maintenant ? elle espère que non. elle lui prouvera qu'il ne faut pas qu'il regrette. qu'elle a déconné, c'est vrai, mais qu'elle est prête maintenant. elle pourrait tout arrêter s'il lui ordonnait. elle pourrait s'excuser et tout rentrerait dans l'ordre. mais il y avait une inconnue dans l'équation. louie serait toujours dans les parages et elle ignorait la nature de leur relation. parce que louie ferait tout pour les séparer. parce que louie en voulait à la terre entière. parce que louie en voulait surtout à sa famille. barbie est certaine que l'un aime pas l'autre. et elle parierait sur sa diabolique sœur. elle voulait blesser barbie sûrement et elle s'y prenait de la meilleure des manières qui existe. en éloignant jaden de barbie, ils se fâcheraient. barbie irait mal et se retrouverait seule. était-ce le but de louie ? qu'elle se retrouve aussi seule que sa jeune sœur l'avait été à un moment ? elle ne voudrait pas que jaden ait mal. elle ne voudrait pas le voir malheureux alors oui, s'il lui demandait de rester, elle resterait. mais si au contraire, il lui demandait de quitter sa vie, de ne plus le recontacter... elle le ferait également. elle ne voulait que son bonheur et son prix, aussi douloureux qu'il soit, serait également le sien. s'il-te-plaît, prends moi dans tes bras. je crois que je suis fatiguée de trop parler. ou alors c'est à cause de toutes ces nuits blanches alors que je pense à toi. c'était facile avant, tu grattais quelques accords à la guitare et tu me chantais tes chansons que j'adore, et je m'endormais moins de trois minutes plus tard. maintenant je suis seule.
seule.
seule avec tous nos souvenirs dans les bras.
barbara pensait cela si fort dans son esprit qu'elle avait eu l'impression de le crier. mais du cri, il n'y avait que l'émotion car la force et le courage n'y était pas. elle soutient son regard mais c'est lui qui, pour une fois, regarde le bout de ses chaussures ou son carton de pop corn, elle n'en sait rien. une certaine satisfaction remonte alors qu'il déclare qu'il ne sait plus quoi dire. elle est un peu perdu mais elle est rassurée, il semblerait que lui aussi. peut-être qu'il ne s'en fiche pas totalement. elle a envie de fuir. comme elle le fait si bien parfois mais peut-être que ça changerait tout. peut-être qu'il se dirait que finalement, il a bien fait de partir, qu'elle était trop lâche et que louie était plus affirmée et courageuse. elle voudrait bien redevenir une petite fille. il suffisait juste de demander à faire la paix et tous vos soucis étaient balayés. ça lui brûlait les lèvres de ressortir ça, peut-être que ça allégerait un peu l'atmosphère. peut-être que. peut-être.... « c’est moi, l’problème » tout de suite elle a envie de s'écrier que c'est pas vrai. c'est pas vrai. c'est elle le problème. qu'il n'a rien à se reprocher. qu'elle est désolée de toutes les offenses qu'elle a pu lui faire ? mais tout de suite, elle n'a plus envie de rien. les reproches fusent. aussi tranchants que des lames qui viennent saigner de l'intérieur. jaden arrête avec tes mots, j'ai mal, je respire plus. jaden le crève-coeur. « fais pas semblant qu’ça va pas barbara, fais pas semblant d’être perdue, j’suis pas idiot, j’sais qu’t’es pas seule. j’sais qu’t’as du soutien, j’sais qu’t’as du monde autour de toi » « de quoi tu parles ? je te suis pas là. » « j’sais qu’les gars s’empressent de sonner à ta porte » sérieusement ? il croyait qu'en deux semaines j'avais transformé mon appart' en maison close ou quoi ? je n'avais reçu personne, vraiment personne. enfin si. rio mais il s'était invité, ce n'est pas pareil. je vivais seule, recluse dans mon pauvre appartement et recevais très peu de visite. alors entre la période où jaden venait sans cesse, restait dormir où mon appartement était sans cesse joyeux, chaleureux et maintenant où il n'y avait que mon ombre qui se déplaçait entre le canapé et la cuisine, c'était un sacré changement. « tout ça grâce à tes conneries de mannequinat » je fus un peu choquée de ses propos. qu'est-ce que ça venait faire là dedans ? « je ne vois pas le rapport. », répliquais-je, sèche. « et puis tes coups de sang, tiens, on pourrait en parler aussi, quand tu sors les crocs sans crier gare pour un rien et contre n'importe qui. tu me reproches des choses dont tu ne connais pas le fond de l'histoire, tu pars sans donner de raisons, tu m'évites pour des excuses minables. j'aimerais bien savoir ce qui ne va pas avec toi. avec moi. et entre nous. si bien sur, tu aies une fois pensé qu'il y en avait un, de « nous ». » babara priait pour qu'il arrête de la regarder comme ça. il fallait qu'il arrête. maintenant tout de suite. elle avait de plus en plus de mal à supporter ses yeux océans.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:51

have you ever loved someone so much you'd give an arm for ? not the expression, no, literally give an arm for. when they know they're your heart, and you know you were their armour, and you will destroy anyone who would try to harm her. but what happens when karma, turns right around and bites you ? and everything you stand for, turns on you to spite you ? what happens when you become the main source of her pain ?

j’supporte plus rien ces jours-ci. plus rien, plus personne. j’me sens à ma place nulle part. j’me sens à l’aise avec personne. tout me rappelle barbara. absolument tout. ma chambre. ma petite chambre qui ressemble de nouveau à une chambre d’adolescent. ma chambre miteuse dans laquelle on avait l’habitude de passer nos journées, nos soirées, nos nuits. ma chambre dans laquelle on a eu tant d’émotions ; du rire, de la joie, de la peine, de la colère, de la rancune, du réconfort. ma chambre dans laquelle elle a laissé sa trace, un peu partout. entre ses vêtements et bijoux qu’elle a pu oublier, ses photos et nos photos qui tapissent mes murs, et puis, ses petits mots qu’elle a tagué sur mes murs, un peu partout, ses cœurs, ses je t’aime, ses barbaden, sa vie, un peu partout. notre vie, un peu partout. j’entends encore son rire cristallin résonner. je la revois encore, endormie, dans mes bras, apaisée, comme une enfant. des enfants, on n’était rien que ça, de toute façon, des enfants. et même loki, qui vient se lover contre moi, chaque nuit, quand je ne dors pas, me rappelle barbara. loki qui, lui, a compris que je ne vais pas bien, en vérité. loki, à qui barbara manque, aussi. il vient me réconforter, à croire qu’il me comprend réellement. loki, qui, par chaque ses miaulements, réussit à faire couler mes larmes. loki, à qui, comme un idiot, je parle. loki à qui je répète que tout ira bien, et qu’on s’en sortira, comme pour m’en convaincre moi-même. et puis, et puis y a même pas qu’ma chambre ou loki. y a aussi clélia. ma princesse, ma beauté, ma cléopatre, mon amour. mon amour de petite sœur. on n’partage pas le même sang, mais c’est tout comme. elle n’en sait rien, de toute façon. pourtant, il suffit de nous voir, l’un à côté de l’autre, pour savoir qu’on ne se ressemble en rien. l’une blonde platine, l’autre brun. l’une aux yeux marrons, l’autre aux yeux océans. on n’a rien en commun. elle, elle, c’est bien une dunn, une vraie de vraie. et ma petite princesse, clélia, qui est là, dans mes bras, et qui demande après barbara. après tatie barbie. oh, chérie, si tu savais, si seulement, même, tu pouvais comprendre ce qu’il se passe en ce moment avec tatie barbie. et elle me la réclame, comme si je pouvais réellement la lui fournir, claquer de doigts et faire apparaître barbara instantanément. chaque jour. pas un jour ne se passe sans qu’elle ne me la réclame. et moi, moi j’suis là, comme un idiot « mais j’suis là, moi, chérie » ouais, bien sûr que j’suis là, mais c’est pas moi qu’elle veut. j’la comprends. oh ouais, j’te comprends clélia, moi aussi, j’la veux ma barbie. moi aussi j’veux aller m’installer confortablement dans ses bras, le soir, et m’endormir contre son cœur, apaisé. moi aussi. mais c’est pas possible, ça. c’est plus possible ma chérie. et pour toutes les fois où la môme, elle les a fait couler, mes larmes. elle fait pas exprès, c’est pas d’sa faute. elle en sait rien, la princesse, elle, de c’qu’il se passe. […] « ah ouais, tu le vois pas le rapport ? t’es sûre ? » j’m’agenouille devant elle, remonte son jean d’un grand coup, et passe ma main sur son mollet. « aucun rapport, t’es sûre ? regarde ça barbara, regarde, depuis quand tu t’épiles, hein ? » j’me relève, j’tire sur la taille de son jean, vers moi, comme si je voulais la rapprocher de moi. « depuis quand tes jeans te flottent ? tu mets déjà du s, tu veux être quoi, un squelette, c’est ça barbara, c’est ça ? » j’la lâche, j’ai envie d’taper dans un mur. elle m’énerve. ça m’énerve. tout m’énerve. « alors, tu l’vois toujours pas le rapport avec ton putain de mannequinat à la con, hein ? ça te bouffe, ça te tue, c’est horrible, et j’déteste ça, et j’déteste c’que t’es en train de devenir, là, tu le vois le rapport, maintenant ? et tu te mets à traîner avec l’autre abruti là, tout sauf fréquentable putain, et tu veux pas que j’sorte les crocs, hein ? » j’vais cogner quelqu’un, vraiment. j’vais vraiment cogner quelqu’un, et ça peut pas être elle. et si j’cogne personne, j’vais me mettre à pleurer. et ça, c’est pas possible non plus. j’lui tourne le dos brusquement, balance ma tête en arrière, mes deux mains sur mon visage. j’peux pas craquer, j’peux pas craquer. j’me mets à trembler. mes nerfs vont lâcher. « t’as pas l’droit d’dire que j’ai jamais pensé qu’y avait un « nous », c’est dégueulasse de m’dire ça, t’as pas l’droit.. » ma voix se brise. calm down, jay. j’t’aime putain barbara, j’t’aime, t’es ma sœur, ma meilleure amie, mon âme sœur, ma raison de vivre, tu peux pas te détruire encore, comme ça. j’reprends mon calme petit à petit, j’remonte la manche de mon sweat et lui balance mon avant-bras sous le nez. « tu crois que j’me serais fait ancrer ton nom dans ma peau si j’pensais pas qu’y avait un « nous », hein ? tu crois ? » j’la fixe, le regard plein de défi, en colère, une braise. ouais, c’est plus qu’une braise. la flamme que j’avais avant dans mes yeux, elle s’est éteinte depuis quelques jours. j’ai peur qu’elle se soit éteinte définitivement.
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Barbara Hartzel
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AGE : dix-neuf ans.
SITUATION : coeur perdu.
PROFESSION : dans une année sabbatique, essaye de se lancer dans le mannequinat, sans succès. photographe en herbe.
TO DO LIST : - trouver un petit job.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:52


sur toi mes yeux ont jetés l'ancre et les flots bleus, dans mes yeux, rentrent. sur des feuilles blanches mon coeur qui saigne nos deux prénoms sur les rochers. la bouteille à la mer pour te dire que je t'aime et que toujours je t'aimerai.

pathétique.
c'est ce qu'on devait penser d'elle à son passage. une frêle silhouette au milieu de tous ces gens qui la jaugent. elle le sait. elle sent leur regard sur eux. et même les parents de jaden qui normalement la connaissent on murmuré qu'elle était étrange et qu'elle faisait peur à avoir. avec leurs sous-entendus qu'elle faisait semblant de ne pas comprendre. elle est tout de même rassurée, ils ne savent pas tout ce qui se passe. alors elle essaye de sourire, de redonner un peu de vie à son visage triste et figé par la peine. elle les remercie de s'être arrêté, ils aimeraient bien la revoir chez eux et puis y'a cette phrase qui change tout en elle « tu manques beaucoup à clélia ». vraiment ? cette fillette était un ange. elle l'adorait et c'était réciproque. elles passaient parfois du temps ensemble quand barbara passait chez jaden et qu'il était au conservatoire. elle lui avait appris une comptine qu'elle-même avait appris toute petite et à chaque fois qu'elle se voyait, elles la rechantaient ensemble. cependant, elle devait trouver une excuse pour ne pas y aller demain, comme ils le lui proposaient, prétextant qu'elle avait du travail. ils se trouvèrent désolés, la saluèrent et finalement repartirent dans l'autre sens. jaden était vraiment tout dans sa vie. elle s'en rendait de plus en plus compte dans son absence. ils partageaient tout. leurs relations, leur domicile, leurs affaires et leurs goûts aussi, la plupart du temps. d'ailleurs, rien qu'à entendre certaines chansons à la radio pouvait la mettre dans un état désastreux. et puis, dans son appartement, elle n'a pas pu enlever tout ce qu'avait un lien avec jaden. comme une petite lueur d'espoir, le besoin de se dire qu'il reviendra et que rien n'est fini. la série de photos de jaden, prises avec l'appareil qu'il lui avait offert et après même qu'il le lui avait offert, était restée à l'endroit où il le connaissait c'est-à-dire sur un des murs de sa chambre. il sourit. il cache son visage avec sa main qui tient une cigarette. il rit. il tire sur sa cigarette. il expire la fumée. il finit par faire une grimace. il est adorable. et... et ses yeux. elle revoit leur teinte. elle revoit leur éclat. c'est un bleu pur dans lequel on avait toute la douceur du monde. mais là, maintenant qu'elle était face à lui, il n'y avait rien de doux, rien d'aimable. « ooh, mais qu'est-ce que tu fais, arrête ! qu'est-ce qui te prend de faire des trucs pareils ? » juste cette froideur glaciale qui figeait ses membres. elle ne comprend plus rien quand il se baisse et qu'il frotte la paume de sa main contre ses mollets. « jaden, y'a des gens. » elle sait qu'il s'en fout. parce qu'il est aveuglé par sa haine. sa haine contre qui ? contre elle, bien évidemment. il la noie de reproches. alors qu'il se relève, il la tire brutalement vers lui par son jean. c'est sûr que ce n'est pas dur à agripper, elle n'est pas allée racheter des habits depuis qu'elle a maigri. « jaden, c'est pas ce que tu crois, c'est... » des milliers de mots s'entrechoquent dans son esprit tout est flou. tout est vraiment trop flou. et puis bien sûr, la première chose qu'elle voudrait lui avouer que c'est la pire des conneries, qu'elle le sait mais elle se sent tellement mieux, les contrats se multiplient depuis qu'elle est plus fine et aussi... non. c'était le seul côté positif de la chose. le reste, ce n'était qu'un cauchemar éveillé. « ça m'aide juste à me sentir mieux, tu comprends ? le regard des gens, je sais pas. c'est juste que... » elle ne finit pas ses phrases la pauvre gosse. le regard des gens ? tu parles. c'était surtout le sien de regard. il n'y avait que son jugement qui avait une quelconque valeur pour elle. elle faisait tout cela pour lui. pour le faire revenir à elle, pour qu'il la trouve jolie, à son goût, comme toutes les filles avec qui il aimait sortir. elle baisse la tête tandis que lui se retourne comme excédé par cette conversation. elle comprend que depuis ça tout va mal. long soupir. elle essaye de se cacher sous ses mains, un peu honteuse. tout ça n'avait fait que provoquer l'effet inverse de ce qu'elle voulait or, elle voulait coûte que coûte retrouver leur amitié et leur complicité d'antan. elle sent qu'elle va craquer et c'est justement en pensant ça, que la première larme roule sur sa joue ouvrant la barrière à toutes ses sœurs. d'un geste rageur, barbie essaye de balayer tout ça mais elle est bien trop fragile, trop sensible. elle renifle bruyamment et manque de sursauter alors qu'il se retourne vers elle. elle pose ses yeux tout humides vers lui et cesse immédiatement de sangloter. il marque un point. un point de plus car elle avait arrêté de lutter. trop de choses glissaient dans les méandres de son esprit, trop de questions sans réponses et trop de réponses idiotes aux questions existentielles. ils avaient vécu tellement de choses, cela ne pouvait pas s'arrêter maintenant. elle ne pourtant pas se laisser marcher sur les pieds ainsi, elle n'était pas la seule fautive. elle avait essayé de cacher qu'elle avait un moment de faiblesse et essayait de reprendre ses esprits. « et alors jay ? est-ce que cela explique ton comportement de ces derniers jours ? pourquoi tu m'évites, pourquoi tu m'ignores ? parce que même si t'as fait semblait que tout était normal, c'était bien loin de l'être. je m'épile les jambes, elles le font toutes non ? et puis, je n'ai pas du tout maigri, j'te jure, c'est juste qu'il s'élargit à cause de la machine à laver. » bonjour, je me prénomme barbara et j'ai toujours des excuses bidons sous le coude. « et c'est quoi ton problème avec rio ? tu ne le connais même pas ! aux dernières nouvelles, il n'y a que lui qu'a été pour me guider vers la sortie du gouffre dans lequel tu m'as plongé! » elle essaye de répliquer contre toutes les choses dont jay s'est servi contre elle mais cela ne marche pas fort parce qu'elle sait bien qu'au fond qu'il a raison. mais tout ça c'était pour lui, seulement pour lui, ne le voyait-il donc pas ? elle était complètement perdue la môme. que dire, que faire contre le 'saphire' sur un coin de son avant-bras. que dire ? c'était une preuve irréfutable qu'elle comptait pour lui, elle ne pouvait pas le nier. « je suis fatiguée jaden. j'peux pas me battre contre toi. je t'aime beaucoup trop pour ça. je crois que... que tu devrais regarder ton film et le cours normal de ta vie reprendre et... » quelle idiote, quelle idiote. voilà qu'elle recommençait à chialer comme une pauvre gamine. elle agrippa son sweat et vint se coller contre son torse. « non, je dis n'importe quoi. j'pourrais pas vivre sans toi, tu m'entends ? j'ai besoin de toi jaden, j'ai tellement besoin de toi m'abandonne pas. je suis désolée, je ne suis qu'une idiote. » elle se détacha de lui en y mettant toute sa volonté et se mit à courir aussi vite que ses frêles jambes le lui permettaient. une idiote.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:54

pleure comme une petite fille si t'as agis comme une grande pute. le boomerang revient quand tu ne l'attends plus. pleure salope, pleure, jusqu'à ce que tu te dessèches, l'enfer te réservera ce que tu détestes.

j’ai beau essayer, ça veut pas. ça veut pas rentrer, ou alors, ça veut pas sortir. j’sais même plus. j’sais même plus comment formuler mes phrases, j’sais plus. j’ai tout oublié, j’sais plus rien. j’suis perdu. j’suis un môme perdu, j’ai tout perdu. j’me retrouve seul, sans rien, sans personne. j’suis complètement seul devant mon cahier, devant ces pages blanches, mon crayon à la main, ma guitare sur les genoux. rien ne me vient. absolument rien. pas une note, pas un mot. tout me semble faux. rien ne s’accorde, rien n’est bien. le syndrome de la page blanche m’a atteint, au secours. rien n’est plus, je ne suis plus. tout ce qui me vient n’est que tristesse, désespoir, angoisse, solitude. j’veux pas jouer au poète maudit, c’est pas mon genre. j’tourne les pages. mes dernières paroles sont celles d’un gars triste, d’un gars esseulé, d’un gars trahi, d’un gars en mal d’amour. d’un gars en manque de son amour. mes accords acoustiques sont lents, tristes, déprimants. j’la rejoue, encore, pour seul public, mes oreilles, comme toujours. personne ne l’a entendue, et personne ne l’entendra. personne d’autre que moi, et les esprits environnants. je chante. ma voix se brise. une larme coule. puis une autre. elles tracent le sentier prédestiné à laisser passer leurs compatriotes, noyant mes yeux, imbibant mon cahier. silencieux, je continue de pleurer, je continue de jouer, j’arrête de chanter. j’essuie brusquement mes joues, renifle bruyamment. j’en peux plus, moi, de finir dans cet état chaque fois que j’pense à elle. j’en ai marre, moi. j’en ai marre, ça me gonfle, j’en peux plus. une corde se casse entre mes doigts, fouette ma main au sang. ma guitare, elle aussi, en a marre de moi. moi aussi, j’en ai marre d’elle. j’la balance à l’autre bout de ma chambre. la colère s’empare de moi. mon cahier valdingue, lui aussi. tout ce qui se trouve sur mon passage est envoyé dans les airs, et, finalement, ma main s’encastre dans le mur. un grognement rauque de douleur et de mécontentement s’échappe contre mon gré de mes lèvres, et je me laisse tomber au sol, fatigué. [..] « ooh, mais qu'est-ce que tu fais, arrête ! qu'est-ce qui te prend de faire des trucs pareils ? jaden, y'a des gens. » comme si je n’étais pas au courant, tiens. bien sûr que je sais qu’il y a des gens, mais j’m’en contrefous. elle ne savait pas, ça, que je me fiche complètement du regard des autres ? complètement. « jaden, c'est pas ce que tu crois, c'est... » j’lui lance un regard noir. « ah ouais, c’est quoi, alors ? » pas de réponse. c’est bien c’que j’pensais. ma colère empire, envahit chacun de mes pores, infiltre mon sang qui se noircit peu à peu. « ça m'aide juste à me sentir mieux, tu comprends ? le regard des gens, je sais pas. c'est juste que... » je sais, moi. je sais. c’est juste que t’es trop aveuglée par ce que les gens peuvent penser de toi. mais tu comprends pas, on s’en fout. regarde-moi dans les yeux, regarde-moi. on s’en branle, c’est pas important. moi j’te trouve magnifique. depuis la première fois que j’t’ai vue, d’ailleurs, j’m’en suis toujours pas remis. j’me retourne, j’m’empêche de pleurer. j’m’en empêche, parce que, c’est pas possible, j’peux pas craquer, j’peux pas pleurer. et quand, à nouveau, je lui fais face, j’me rends compte qu’elle, elle s’est permise de craquer. elle, elle pleure, et ça lui est bien égal de pleurer. et, c’est horrible. c’est affreux. je déteste voir ma barbie pleurer. surtout, surtout qu’c’est à cause de moi, qu’elle pleure. à cause de moi et moi seul. « et alors jay ? est-ce que cela explique ton comportement de ces derniers jours ? pourquoi tu m'évites, pourquoi tu m'ignores ? parce que même si t'as fait semblait que tout était normal, c'était bien loin de l'être. je m'épile les jambes, elles le font toutes non ? et puis, je n'ai pas du tout maigri, j'te jure, c'est juste qu'il s'élargit à cause de la machine à laver. »non, ça ne l’explique pas, c’est vrai, mais pourtant. pourtant, tout est lié. si tu savais. si seulement tu savais comment ça s’passe dans ma tête. t’façon, même si tu savais, j’crois que tu n’comprendrais même pas. même pas moi, j’comprends. tout est si compliqué, tout est si flou, tout est si perdu. « elles le font toutes, et alors ? pourquoi tu l’fais, toi ? tu l’as jamais fait, pourquoi tu fais ça, d’un coup ? si elles se jettent toutes d’un pont, tu l’fais aussi ? ton jean, il s’est pas élargi, menteuse, t’as juste voulu faire comme tes abruties de copines et tenter de devenir un squelette, toi aussi. » c’est moche, barbara. c’est horrible. j’t’aime pas comme ça, barbara. j’t’aime tout le temps, bien sûr, mais pas quand tu te détruis. tu comprends, j’supporte pas, moi, de te voir te détruire. j’le supporte pas. « et c'est quoi ton problème avec rio ? tu ne le connais même pas ! aux dernières nouvelles, il n'y a que lui qu'a été pour me guider vers la sortie du gouffre dans lequel tu m'as plongé! » mon problème avec rio ? tu veux l’savoir, mon problème avec ton soit-disant rio ? il s’appelle même pas rio, putain, j’le connais bien plus que tu n’peux l’imaginer. ouais, bien plus. et puis, merde. merde, barbara. « tu sais quoi ? tu sais quoi, t’as raison. ouais, j’t’ai enfoncée, et là, ton chevalier servant est là pour t’aider, te sauver du grand méchant loup que j’suis. c’est vrai qu’isaac est un ange, hein. il s’appelle isaac, barbara, pas rio. ISAAC. tu vois, tu l’connais même pas. comment tu peux accorder ta confiance à un type que tu n’connais pas, hein ? » puis tu sais quoi, j’m’en bats les couilles. de toute façon, quoi que j’fasse, quoi que j’dise, c’est moi le méchant de l’histoire, pas vrai ? alors, hein « j’te souhaite bien du bonheur avec ton imposteur » foutaises. j’veux pas moi. j’veux pas la voir heureuse avec l’autre abruti, l’autre con fini. j’veux la voir heureuse avec moi. j’l’observe, béate. c’est ça, n’dis rien, barbara. c’est inutile. « je suis fatiguée jaden. j'peux pas me battre contre toi. je t'aime beaucoup trop pour ça. je crois que... que tu devrais regarder ton film et le cours normal de ta vie reprendre et... » alors c’est comme ça, tu baisses les armes subitement, t’abandonnes, c’est ça ? ou alors, t’abandonnes pas ? t’abandonnes pas, tu t’colles à moi. tu fonds en larmes, et mes yeux s’emplissent à nouveau. j’ai bien du mal à les chasser, cette fois. beaucoup trop d’mal. ma main dans tes cheveux, j’aimerais te serrer, mais je n’peux pas. si j’le fais, ça signera la fin de tout. et surtout, la fin de moi. si j’fais ça, j’en mourrais de chagrin. tu comprends ça, barbara ? tu comprends ? « non, je dis n'importe quoi. j'pourrais pas vivre sans toi, tu m'entends ? j'ai besoin de toi jaden, j'ai tellement besoin de toi m'abandonne pas. je suis désolée, je ne suis qu'une idiote. » alors, pourquoi tu t’enfuies en courant ? « ATTENDS ! » j’cours après ma fragile, j’lui cours après, j’la rattrape, j’la plaque contre le mur d’un magasin, tout proche. j’enfouis ma tête dans son cou, la serre contre moi. j’ai craqué, c’est trop tard. fais-moi tes adieux, barbara, jaden n’est plus. un flot de larmes inonde silencieusement mes joues, des sanglots me secouent irrégulièrement et violemment. nous secouent. « tu comprends pas.. tu peux pas comprendre, tu comprendras pas.. moi-même, j’comprends pas.. j’comprends plus rien.. » j’me détache, difficilement. j’essuie mes yeux bleus noyés. j’baisse la tête, j’peux pas soutenir son regard. j’suis sûr, de toute façon, que tout c’que j’y trouverais, c’est de la pitié et de la peine. et moi, j’veux pas qu’on ait de la pitié pour moi. j’veux pas. même pas la sienne. « je.. c’est pas possible, c’est pas possible de continuer comme ça.. tu peux pas continuer de te laisser embobiner par is..rio.. tu peux pas continuer d’te détruire, comme ça.. j’te vois, moi, te détruire, et c’est pas possible.. j’supporte pas ça, et.. et même si mon avis compte pas.. t’étais tellement plus épanouie, avant, avant d’te lancer dans.. tout ça.. tu t’trouveras pas de mec si tu continues dans cette voie-là.. c’est pas une vie que tu vas mener, c’est un enfer, et.. et tu mérites d’être heureuse.. » serait-ce mes adieux, que je lui fais ?
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Barbara Hartzel
Barbara Hartzel
OH ! TOI TU N'AS PAS ENCORE DE RANG !
BAISERS ÉCHANGÉS : 33
AVATAR : seven.
CRÉDIT : ma fragile, mon amour.
PSEUDO : glass skin.

AGE : dix-neuf ans.
SITUATION : coeur perdu.
PROFESSION : dans une année sabbatique, essaye de se lancer dans le mannequinat, sans succès. photographe en herbe.
TO DO LIST : - trouver un petit job.
- envoyer rio sur les roses.
- répondre à jaden (peut-être).
- se faire couper les pointes des cheveux.
- acheter un cadeau pour louie, maman et papa.
- arrêter de faire des listes.

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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:55


plus bleu que le bleu de tes yeux, je ne vois rien de mieux même le bleu des cieux. si un jour tu devais t´en aller et me quitter, mon destin changerait tout-à-coup, du tout au tout.

en quelques semaines, ils avaient réussi à gâcher des années et des années d'amitié. elle parlait au passé parce que l'espoir était un peu parti. oui, elle avait envie de se lever et de se battre comme une lionne s'il le fallait, mais son moral était au plus bas et elle se trouvait plus fragile que jamais. elle ne réussissait que difficilement à garder la tête hors de l'eau alors qu'il aurait été plus facile de se laisser couler. la vie était faite de choix, c'est ainsi. elle ferma les yeux un moment et se laissa bercer par le bruit des vagues. c'était là où elle se sentait bien. elle avait du sable partout, il commençait à faire froid et ses yeux étaient emmêlés. c'était bien loin d'être aussi confortable que les bras de jaden. non. elle devait se forcer à ne pas penser à ça. comment est-ce qu'il faisait lui ? comment est-ce qu'il arrivait à être égal à lui même comme si rien ne s'était passé ? barbie avait l'impression qu'un ouragan était passé dans sa vie tellement l'ampleur des dégâts était importante. elle espérait vraiment trop. elle avait tout misé vers lui. la gosse qu'elle était n'avait juré que par lui. mais bon, faut dire que c'était bien plus simple à l'époque. beaucoup plus simple. elle y croyait dur comme fer à leur amitié éternelle. elle enchaînait déception sur déception en ce moment. le sentiment de ne pas être assez bien pour personne commençait de plus en plus à la peser. elle n'était ni assez grande ni assez fine pour défiler, il fallait qu'elle se contente des photos et des magazines. cela passait encore, cela payait bien. elle était aussi perdue dans sa vie concernant ses futurs projets professionnels. le lycée fini, fallait un peu prendre sa vie en main. ils auraient pu devenir les rois du monde, monter un show aux states ou même se lancer dans le grand banditisme, s'il était à ses côtés, elle aurait fait n'importe quoi. mais peut-être qu'il en a eu marre des ces enfantillages, peut-être qu'il voulait quelqu'un de mieux. encore une fois, la même conclusion venait : elle n'était pas assez bien. parce que perdre jaden, c'était se perdre, elle, aussi. et là, la pauvre poupée est complètement désorientée. ce n'est pas la réalité qu'elle connaît. jaden n'est jamais fâché, jaden est calme, jaden ne lui parle pas aussi brusquement. elle devient tout à coup sensible à ces choses-là. il a des éclairs dans les yeux. c'est fou. elle ne l'avait jamais vu comme ça. une vraie boule de nerfs, une bombe à retardement prête à exploser. et puis pour un sujet aussi bête, parce que faut pas se leurrer, c'est quoi son problème avec la pilosité de ses mollets ? il voulait vraiment avoir un ours comme meilleure amie ? et fallait qu'il arrête de lui dire qu'elle était un squelette, c'était loin d'être le cas. elle se sentait mieux, elle se sentit plus jolie. elle n'avait pas plus confiance en elle mais peu importe, elle était sur le bon chemin. elle se tait, barbie, elle ne peut rien contre ses reproches parce qu'au fond elle sait qu'il a raison. cette pauvre conne dans une situation pareille, elle ne trouve rien de mieux que de fuir. elle l'avait envie de le faire depuis tellement longtemps. mais ses jambes ne la portent pas loin, elle manque un peu d'énergie à presque rien manger. les larmes ont repris leur mondaines glissades sur son visage et pendant qu'elle court, elle suffoque tellement les sanglots se coincent dans sa gorge. elle n'en peux plus. elle est à bout. son cœur dans sa cage thoracique est prêt à bondir. il est un peu fissuré alors si elle implose, il n'y aurais plus qu'un trou béant entre ses deux poumons. il a crié après qu'elle soit partie comme une biche qu'on surprend. et puis bien sur, même les chasseurs rattrapent rarement les biches, elle c'était une fragile alors c'est presque comme une délivrance quand il la capture. ma main capture instinctivement la sienne tandis qu'il a enfoui sa tête au creux de mon cou. c'est tout humide, il sait que c'est un endroit sensible, mais la situation est bien trop tragique pour se mettre à rire sous ses chatouilles. de son autre main, elle caresse l'arrière de ses cheveux, essayant de le calmer. « jay. » il est passé d'une colère électrique à un chagrin d'enfant. dieu qu'il est surprenant. « tu comprends pas.. tu peux pas comprendre, tu comprendras pas.. moi-même, j’comprends pas.. j’comprends plus rien.. » il met fin à notre étreinte. elle soupire. et il continue jaden. pour une fois, c'est lui qui brise son cœur. elle est captivée par ce qu'il dit et tout en même temps, y'a comme quelque chose qui se fane en elle. ça veut dire quoi ce que tu dis jay ? elle ne comprends pas le sens de tout ça. non, qu'est-ce qu'il sous-entends ? pourquoi il a un air désolé sur le visage, pourquoi il a l'air de s'éloigner un peu plus. elle ne peut pas le laisser partir, elle avait tellement besoin de lui. elle ne peut pas lui promettre d'arrêter. et puis, elle avait oublié de lui parler de tant de choses. ce rendez-vous pour l'exposition, les gens l'ont recontacté mais l'entretien se passait en même qu'un de ses shootings. elle aurait pu repartir sur une autre base mais elle avait tellement honte maintenant. tellement honte. pouvait-il lui pardonner ses erreurs ? serait-il prêt à la soutenir dans un autre projet ? ma foi, elle n'était plus certaine de rien. elle voudrait qu'il l'écoute. attentivement, si possible. elle prend doucement le visage de son meilleur ami entre ses deux mains et le soulève légèrement jusqu'à capter son regard. « jaden, y'a tellement de choses que j'ai oublié de te dire. je ne sais pas si j'aime celle que je suis devenue mais jay, ce qui est sûr c'est que je me hais de t'avoir perdu. j'voudrais que tu reviennes. qu'on efface tout ça. j'voudrais que ce soit comme avant. je ne cherche pas de petit-ami jay, moi, j'aimerais juste retrouver mon meilleur ami parce qu'il est parti trop vite. j'ai même pas réussi à comprendre ce qui était en train de se passer. » elle se hisse sur la pointe des pieds et entour de ses bras le cou de jay. « qu'est-ce que j'peux faire jay, qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tout ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir ? » elle put enfin faire ce dont elle avait envie depuis longtemps. elle se blottit dans les bras du jeune homme et ferma les yeux. c'était si bon.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:56

et je voudrais que tu te rappelles, notre amour est éternel et pas artificiel.

depuis tout ce temps, depuis tout ce temps durant lequel on ne se parle plus, parce que j’en ai décidé ainsi, parce que j’ai décidé moi-même de lui imposer mon éloignement, n’appréciant pas son changement si soudain et brutal, depuis tout ce temps je me demande, justement, pourquoi elle s’est mise d’un coup à changer ? pourquoi ? ça lui est peut-être venu d’un coup, comme une envie de pisser, éventuellement une envie de plaire. je sais bien que barbara n’a jamais réellement été bien dans sa peau, j’en suis conscient, mais pourtant, durant toutes ces années, jamais elle n’a formulé le souhait de changer quoi que ce soit en elle, elle a toujours réussi à s’accepter telle qu’elle était, la vision que les autres lui portent lui étant bien égale, je sais bien que c’est sa propre vision d’elle-même qu’elle a qui a pu changer quelque chose, mais je me demande bien quand. quand tout cela a commencé. je veux dire, ça lui est vraiment arrivé soudainement, si elle y avait déjà songé, j’ai sans doute la naïveté d’espérer qu’elle m’en aurait parler, parce que j’ai la stupidité de croire qu’elle me raconte toujours tout. et ça, elle ne m’en avait jamais parlé. et puis, d’un coup, ça a tilté dans ma tête. c’est vrai, finalement, tout ça, ça a commencé peu de temps après que je me mette à sortir avec louie, après tout. et, il est peut-être vrai qu’on se voyait un peu moins souvent suite à ça, mais je la voyais quand même bien plus régulièrement que ma petite-amie, ce qui, entre nous, n’importe qui d’autre trouverait ça ambigu, même malsain aux yeux de certains. et, je sais bien qu’elle a toujours haï sa sœur, et vice-versa, tout comme je sais qu’elle l’a toujours jalousée. et c’est là, que ça a réellement tilté. c’est là, que je me suis mis à me demander, si elle faisait tout ça simplement par envie, ou bien pour tenter de me faire revenir à ses côtés, pour faire en sorte que je la préfère à louie. pourtant, c’est bien de deux différentes façons que j’apprécie louie et barbara. l’une, brune, svelte, magnifique, que j’apprécie en terme ‘amoureux’ bien que je n’ai pas de sentiments amoureux pour elle, et l’autre, blonde, merveilleuse, rayonnante, que j’apprécie en terme amical, fraternel. ce n’est définitivement pas comparable, ça, non. et le fait que ma barbie cherche à ressembler à tout prix à sa sœur, et, par la même occasion, à toutes les filles qu’on peut croiser dans la rue –bien que, loin de moi l’idée de dire que louie est une banale fille parmi les autres– me met hors de moi, et me répugne presque. c’est que, je ne saisis toujours pas l’intérêt de la démarche. et depuis, depuis ce jour où cette hypothèse a fait comme une évidence dans ma tête, je me trouve, en plus d’être révolté, perdu. perdu sans elle, perdu sans rien, perdu d’elle. perdu tout court. et barbara, sache que, te perdre, c’est m’égarer. j’ai l’impression de retrouver ma voie, de retrouver le droit chemin, enfin, quand je fonds en larmes dans son cou. j’me sens faible, impuissant, vulnérable, comme un enfant, et si on voudrait me détruire à ce moment même, il n’y aurait rien de plus simple, une simple claque suffirait à me détruire entièrement, je crois. et pourtant, j’ai beau être de plus en plus vulnérable à cet instant précis, je me sens apaisé et en sécurité contre elle, lové entre ses bras, enveloppé dans son parfum singulier, ses doigts dans mes cheveux. je respire mieux ; je respire, enfin. c’est elle, elle m’ouvre la voie, elle dégage une lumière importante, chaleureuse et réconfortante qui me guide jusqu’à retrouver le sentier, la bonne voie. « jay. » non, s’il te plaît barbara, ne dis rien. ne me fais pas revenir à la réalité, aie pitié de moi, laisse-moi m’égarer contre toi, m’en aller à mes rêves, à mes songes, à mes bonheurs. je t’en prie, continue simplement de me serrer contre toi, et moi, je me chargerais de me faire croire que tout ira bien et que tout rentrera tout seul dans l’ordre. oh, barbara, tu peux m’expliquer pourquoi je nous détruis alors qu’au fond, je n’en ai aucune envie ? pourquoi je continue de m’éloigner de toi, alors que tout ce que je veux, c’est me blottir contre toi à tout jamais et mourir contre ton cœur, pourquoi ? je veux juste retrouver ma barbara que je connais si bien, et notre relation originelle. mais c’est impossible, je crois. encore une fois, tu vois, encore une fois c’est moi qui pose les barrières, les limites, c’est moi qui creuse des fossés entre nous. j’en suis désolé, mais je n’y arriverais pas. la volonté ne fait pas tout, barbara. on dit que quand on veut, on peut, je suis navré de t’apprendre que c’est faux. évidemment que je veux être de retour à tes côtés, mais c’est tout bonnement impossible. c’est impossible parce que, tu vois, c’est mabarbara que je veux à mes côtés, or, toi, tu es un autre barbara, une barbara changée, une barbara que je ne reconnais pas, une barbara que je ne connais pas. pardonne-moi de t’abandonner et de te lâcher, une fois de plus. pardonne-moi, crois-moi, je n’en ai pas envie. les larmes sur mes joues en témoignent bien, il me semble. mon regard qui se perd sur le bitume, plein de honte, en témoigne bien, lui aussi. et pourtant, pourtant j’ai bien l’impression que ma barbara n’est pas si loin en toi, quand de tes deux mains tu attrapes mon visage et plante tes prunelles dans les miennes. j’en suis sûr, elle n’est pas complètement éteinte, elle est simplement cachée, la nouvelle barbara ne l’a pas mangée, elle l’a juste enfermée à clé dans un coin. et ça, tu sais, ça me rassure beaucoup, parce qu’alors, l’espoir que tout ne soit pas anéanti et fini renaît dans mon esprit, ça me rassure énormément de me dire qu’on pourra rattraper le coup tu sais. peut-être que tout n’est pas perdu, alors. peut-être qu’un jour, ça redeviendra comme avant. mais pas tout de suite, tu sais. pas tant que la nouvelle barbara, la barbara banale est au devant de la scène. « jaden, y'a tellement de choses que j'ai oublié de te dire. je ne sais pas si j'aime celle que je suis devenue mais jay, ce qui est sûr c'est que je me hais de t'avoir perdu. j'voudrais que tu reviennes. qu'on efface tout ça. j'voudrais que ce soit comme avant. je ne cherche pas de petit-ami jay, moi, j'aimerais juste retrouver mon meilleur ami parce qu'il est parti trop vite. j'ai même pas réussi à comprendre ce qui était en train de se passer. » alors dis-moi, barbara, je suis là, je t’écoute, dis-moi tout. raconte-moi toutes ces choses que tu as oublié de me dire, je suis tout ouï. tu sais que, malgré tout, ta vie m’intéresse toujours autant, j’ai toujours autant envie d’en faire partie, tu sais. « qu'est-ce que j'peux faire jay, qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tout ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir ? » serre-toi contre moi, barbara. serre-moi encore, serre-moi, jusqu’à étouffer de toi.et mes bras qui t’enlacent comme ils en ont perdu l’habitude, malheureusement, et ma joue qui se colle contre le haut de ton crâne, et mon nez qui se délecte une énième fois ce soir de ton parfum. reste contre moi barbara, à tout jamais. tu sais quoi, on n’a qu’à partir, barbara. on prend deux ou trois affaires dans un sac de voyage, et on s’en va, sans donner d’adresse. on oublie tout autour de nous, et on part à l’aventure, rien que nous deux. après tout, on n’a besoin de rien de plus que l’un de l’autre, pas vrai ? je sais, je sais, c’est pas possible, c’est une idée stupide, bien qu’alléchante, je sais bien que ce n’est pas réalisable, mais c’est beau de rêver, pas vrai ? bien sûr qu’on sait qu’ici c’est pas hollywood, sauf qu’aux dernières nouvelles, le fantasme, c’est encore gratuit. « il va falloir du temps barbara.. je.. » alors ça ne sera pas facile, ce sera même très dur, il va falloir faire des efforts chaque jour mais je suis prêt à les faire. et je te veux chaque jour, près de moi. toi et moi, pour toujours. « raconte-moi barbara, raconte-moi tout ce que tu n’as pas eu l’occasion de me dire auparavant, je suis là ce soir, je ne sais pas pour combien de temps, parce que, oui, je vais repartir, bientôt, mais n’y pense pas, pense au fait que je sois toujours là, à tes côtés, et raconte-moi tout ça, je t’écoute »
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Barbara Hartzel
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- acheter un cadeau pour louie, maman et papa.
- arrêter de faire des listes.

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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:57



jaden était blanc. il était toutes les couleurs. et toutes ces teintes faisaient de lui un être rayonnant. aux premiers abords, il était bleu. un bleu électrique, froid. tout le monde aimait le bleu. le bleu c'est grand, le bleu c'est vaste, personne ne connaît le bleu. le bleu, c'est la mer que celle-ci soit noire, turquoise, pacifique, profonde ou rouge. le bleu c'est aussi le ciel. ces deux choses si grandes si vastes, seulement séparées par la ligne d'horizon. les yeux de jaden étaient bleus et changeaient légèrement de teinte selon son humeur. ses yeux l'avalent. ils l'englobent tout entier. c'est ainsi qu'il la possède. leur couleur avait été glaciale quand ils s'étaient bousculées, et elle aurait très bien pu être pétrifiée par leur froideur si elle le ne connaissait pas. il y avait aussi des couleurs chaudes, cachées aux yeux de m. tout le monde mais pourtant bien présentes. le jaune, pour son énergie maintenant qu'il vivait pleinement après son sombre passé. l'orange caractérisait son côté chaleureux et affectueux qui ressortait tellement avec clélia et qui lui avait tant manqué. le rouge signifiait tellement de choses chez lui. sa passion de la musique, sa colère passionnée quand il s'insurgeait pour x raison, sa force morale,... le noir de ses démons, le gris de sa mélancolie qui l'inspirait tant pour certaines chansons, le vert pour la fraîcheur de sa jeunesse.  il y avait tellement à dire. jaden était une bête féroce et un saint. et tellement de choses encore. il était infiniment nombreux. celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. et tous les autres ensemble. il se battait pour ce qu'il voulait devenir. elle l'admirait. depuis toujours cela avait été ainsi. l'admiration se mêle à la fascination, à l'affection, à l'amitié, à la complicité. dans le relation, il n'y avait eu de la place pour que des mots aux terminaisons en -é et en -on. mais un mot en -our avait réussi à s’incruster et tout l'équilibre auquel ils avaient contribué pendant des années se retrouvait sur un fil de fer. funambule parmi les funambules, spectre parmi les spectres, leur entente pouvait à tout moment basculer. mais ce n'était pas le leur d'amour. il y avait une troisième personne. et c'était sa sœur. elle aurait du se réjouir. mille fois elle aurait du être heureuse si sa sœur l'avait apprécié et si elles avaient été fusionnelles. mais c'était loin d'être le cas. aussi brune qu'elle était blonde. l'une au sourire aussi absent que les larmes de l'autre. l'une au corps de vierge mais au cœur de putain et l'autre au corps de putain mais au cœur de vierges. en tout point différentes, sans cesse en conflit. seuls leurs yeux auraient pu être une preuve de leur filiation. à tout cela s'était ajouté les problèmes d'adultes auxquels ils avaient échappé jusque là. il fallait ouvrir les yeux. ils n'étaient pas seuls et ils étaient bien assez grands pour conquérir le monde. tout les attendaient. tout était à portée de main. chaque matin, il fallait se réveiller car ce n'était plus le moment de se rendormir et de courir après ses songes. la vie d'adulte les forçait à attraper leurs rêves et à se les approprier. personne ne leur avait demandé leur avis, tout cela était imposé. il n'y avait pas de mode d'emploi, ni d'instructions précises. ils devaient s'envoler et tant pis s'ils se brûlaient les ailes au passage. cela faisait partie de la leçon. au diable leurs problèmes sans réponses d'adolescents. la vie d'adulte ne laissait pas de place au doute. alors elle ne pouvait pas se passer de jaden. elle était si déboussolée sans lui, elle n'était même plus pleinement elle. il avait tellement une façon particulière de la rendre heureuse. il lui donnait autant de raison d'être triste sans lui que de raison d'être heureuse avec lui. les deux marchaient ensemble. des centaines voire des milliers de personnes devaient sûrement chercher une personne qui signifiait autant dans leur vie que jaden pour elle. une personne qui soigne vos maux par des mots, une personne qui recoud vos blessures, une personne qui embrasse toutes vos cicatrices, toutes vos peines et votre tristesse. trouver jaden, c'était se compléter elle. parce que quand elle souriait à jaden, c'était comme si elle souriait à un être qui possédait une infime partie d'elle. c'est l'euphorie qui la gagne, c'est la tristesse qui s'en va chassée par l'émotion, c'est les traces de pas sur la mer effacés par les vagues. le paradis est terrestre : il était dans ses bras. barbara sent que le bonheur revient. ce foutu bonheur qui avait foutu le camp aussitôt que jaden avait semblé être une parenthèse dans son existence. elle peut presque le toucher en ce moment-même. du bout des doigts si elle tend son bras. c'est la tempête dans sa tête. pourtant, elle ne s'est jamais sentie aussi apaisée et sereine. elle est là, et la sensation d'avoir des ailes, d'être portée, la prend toute entière. toutes les pressions, tous les ressentis, tout le malheur qu'elle avait traîné jusque là semble s'échapper par chacun de ses pores. les sensations délicates de la peau de son meilleur ami laissent des frissons le long son dos. elle a calé sa respiration sur la sienne et c'est comme si leur âme séparée dans leurs deux corps cherchait à réunir les deux parties. il ne l'a jamais serrée avec autant d'émotions. c'est déchirant. c'est déchirant quand il lui dit qu'il faudra du temps. du temps pour recoller leurs bêtises, du temps pour rassurer leurs cœurs déboussolés, du temps pour se perdre dans les nuits fauves et les grands soirs, du temps pour balayer leur désespoir. leurs cœurs battent pleinement la vie, leur rythme est effréné de jeunesse et ivre de fantaisies. ils ont encore des choses à désirer. elle a encore des choses à lui dire. il a encore des mélodies à inventer. ils étaient encore vivants. « raconte-moi barbara, raconte-moi tout ce que tu n’as pas eu l’occasion de me dire auparavant, je suis là ce soir, je ne sais pas pour combien de temps, parce que, oui, je vais repartir, bientôt, mais n’y pense pas, pense au fait que je sois toujours là, à tes côtés, et raconte-moi tout ça, je t’écoute » les étoiles ce sont tout à fait éteintes. elle n'est plus vraiment sûre qu'il y a une sortie à ce tunnel. était-ce un mirage ? elle est soudain effrayée. il a essayé de la rassurer mais ce moment n'est que passager. désillusion sur ce moment qui ne serait que fugace. il le disait lui-même, il disparaîtra. que pouvait-elle bien faire pour le retenir ? « tout d'abord, je vais essayer d'ignorer la fin de ta phrase. sinon... enfin, bon. viens. » elle lui lui prend la main et le force à s'asseoir contre la boutique, à côté d'elle. ainsi, elle n'aura pas à le regarder dans les yeux et la tâche sera un peu plus facile. sachant qu'il pouvait le sentir quand elle mentait, cela ne servait à rien de déguiser des propos. elle pouvait les cacher, c'est sûr, mais à ses risques et périls. elle ne pouvait pas soutenir ce poids, seule. ses jambes étaient déjà flageolantes, sa voix était également tremblante, tout ce qu'elle stockait en elle prenait une partie de son énergie. cette soirée semblait être leur toute dernière soirée.  elle allait sûrement le décevoir mais elle se devait de lui dire. après, il regretterait sûrement moins de tirer un trait sur leur histoire, sur tout ça, sur elle. « je suis perdue jaden. je ne sais pas quelles sont mes priorités. je ne sais plus ce que je dois faire. je ne sais pas pourquoi je me lève. je ne sais pas ce que je veux. je ne sais pas. mon existence se résume pour l'instant à un gros point d'interrogation. j'ai lutté du mieux que je pouvais, je te le jure. » les larmes reviennent. son cœur est gros, son cœur est lourd. cette pompe était une sorte de grosse éponge qui avait recueilli la pluie des orages qui avaient agité sa vie et tout cela devait maintenant être essoré : ses larmes étaient ces gouttes de pluie. « je pouvais pas vivre sans toi. j'étais trop effrayée. tu te rappelles cet entretien avec le directeur de la galerie d'art ? il m'a proposé une date pour installer mes photos parce qu'il avait été convaincu. mais je n'y suis pas allée. » elle redoute sa réaction. c'était la partie rouge de lui qui pouvait éclater fort. très fort. « je ne pouvais pas y aller sans toi. et tu ne répondais pas. » sa voix déraille un peu. « alors j'ai fait un shooting à la place. et... » elle leva les yeux vers le ciel, comme pour chercher un peu de soutien. « je regrette, j'te jure que je regrette. cela ne m'a rien apporté à part un peu d'argent. et j'me sens tellement conne d'avoir raté une occasion pareille. » elle guette une quelconque réaction de sa part et tout ce qu'elle voit n'est que déception. profonde déception. « je suis tellement désolée. » elle renifle, essaye de ravaler ses larmes mais c'est trop tard. jaden, me regarde pas comme ça. tu m'achèves.
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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptySam 1 Mar - 9:59

je sais bien que tu m’appelles et que je réponds pas, mais dis-toi que j’ai juste pris la voiture et que je suis parti, que je conduis la vitre ouverte, dans la nuit éclairée par la voie lactée. je sais bien que tu comprends pas mais peu importe le résultat, ça change rien à l’amour que j’ai pour toi, je t’assure. et un jour elles se refermeront tes blessures. je te demande pardon, pardon et excuse-moi. je voulais pas t'faire de mal, je voulais pas.

j’essaye. j’essaye de lutter, de me reprendre, de tout re-contrôler, à nouveau. mais c’est vain, je le sens. je le sens, je le sais, au plus profond de moi-même, rien ne sera plus jamais pareil. c’est fini. c’est fini depuis bien longtemps, j’en suis conscient. je réalise bien que, depuis que je l’ai abandonnée, je ne suis plus. je ne suis plus rien, je ne suis plus là. je ne suis plus qu’une coquille vide. une bête d’être humain dont l’âme a été arrachée, brisée, détruite à grands coups de massue. parce que mon âme, depuis toutes ces années, s’était attachée à la sienne. et j’ai bien l’impression que quand j’ai détaché mes amarres qui étaient larguées à son quai, la passagère qu’était mon âme a décidé rester à ses côtés au lieu de revenir voguer avec moi. et me voilà, alors, sur mon bateau, vide, seul. je me laisse emporter au grés des vents, sans but, sans destination. mes pleurs, aussi bien que mes rires factices, résonnent au fond de mon enveloppe charnelle, comme un écho bruyant, ne faisant qu’accentuer l’idée que j’ai à mon propos ; je ne suis plus. alors j’ai tenté, oui, de me reprendre, j’ai tenté de me convaincre que ça ne pouvait pas se finir comme ça, que je ne pouvais pas, à vingt ans d’existence à peine, devenir d’ores et déjà une de ces personnes qui erre dans la nuit, sans savoir quoi faire ni où aller. j’ai essayé, oui, et je m’en suis plutôt bien sorti. c’est difficile de se mentir sur ce qu’on est, mais après de longs efforts, je m’en suis sorti, un peu. pourtant, ce soir, alors que je la retrouve à nouveau face à moi, ma meilleure amie, je me retrouve moi-même, et je retrouve mon âme qui m’avait abandonnée quand je l’ai abandonnée. ce soir, alors que je la retrouve, je réalise à nouveau combien je suis vide, et mon mensonge me revient à la figure, violent, comme un coup de fouet, sec. il me brise, à nouveau. tu te mens, jaden. tu te mens pour te convaincre que tu as pris la bonne décision, mais regarde-toi, enfin. t’es pitoyable, tu ressembles à rien, t’es une loque, un zombie, mais t’as qu’à t’en prendre à toi-même, c’est de ta faute, tout ça. t’avais qu’à réaliser plus tôt qu’elle est tout pour toi, avant de l’abandonner comme ça, parce que regarde, elle non plus, elle en mène pas large. c’est vrai, ça, elle en mène pas large. je la regarde, et je la trouve frêle ; encore plus qu’avant. j’ai l’impression que ses jambes vont céder à tout instant, qu’elle va tomber, et j’ai peur que mes propres jambes ne soient pas assez fortes, ni mes épaules, pour la soutenir. mais qu’il en soit ainsi, je la rattraperais, quoi qu’il arrive. si elle tombe, je tombe. et tant pis si cette proximité me déchire, tant pis. je l’ai bien mérité. je n’ai plus qu’à souffrir comme je l’ai faite souffrir, comme je continue de la faire souffrir. qui a bien pu lui coller un abruti pareil comme meilleur ami, hein ?c’est vrai, ça, j’en sais rien. qui a bien pu lui offrir un meilleur ami qui l’abandonne, qui retourne auprès d’elle, lui dit toutes ces choses, pour finalement lui dire qu’il ne restera pas, qu’il ne reviendra pas à ses côtés. quel abruti je fais. je n’ai jamais été aussi perdu de ma vie, et ça me tue. j’ai beau lui dire que je repartirais, bientôt, je ne meurs d’envie que d’une chose, rester à ses côtés, garder sa main qu’elle met dans la mienne à tout jamais ainsi, ne plus la lâcher, embrasser son front, caresser ses cheveux, et la serrer contre moi. m’endormir comme ça, et ne plus jamais me réveiller. mourir contre son cœur, après un dernier éclat de rire, cet éclat de rire qu’elle aura provoqué et qui aura fait résonner en moi les cordes de mon bonheur échappé. je la suis, sans rechigner, je m’assieds, comme elle me l’intime. ma mort dans ses bras n’est pas prévue pour tout de suite, visiblement. c’est dommage. « je suis perdue jaden. je ne sais pas quelles sont mes priorités. je ne sais plus ce que je dois faire. je ne sais pas pourquoi je me lève. je ne sais pas ce que je veux. je ne sais pas. mon existence se résume pour l'instant à un gros point d'interrogation. j'ai lutté du mieux que je pouvais, je te le jure. » je te jure, barbara, je ne sais pas non plus. je suis sans doute aussi perdu que toi. partout où que j’aille, ton visage revient sans cesse comme une évidence face à moi, et pourtant, tu n’es pas là, et la même phrase revient en tête ; jaden, t’es idiot. barbara, tu me manques. je te le promets barbara, et moi, je ne sais toujours pas quoi faire. et ses larmes reviennent à ses joues. non, barbara, ne pleure pas, je t’en prie. tu n’peux pas me faire ça, t’as pas le droit. je baisse les yeux, le goudron deviendra mon nouveau meilleur ami, je le sens, mon amant, éventuellement, vu la façon dont je l’observe, je ne sais me détacher de lui. je n’ose simplement plus regarder barbara en face, j’ai beaucoup trop honte pour ça. « je pouvais pas vivre sans toi. j'étais trop effrayée. tu te rappelles cet entretien avec le directeur de la galerie d'art ? il m'a proposé une date pour installer mes photos parce qu'il avait été convaincu. mais je n'y suis pas allée. » je suis électrifié à mes paroles, mon dos se redresse instantanément contre mon gré, percuté par ses mots. je suis peiné qu’elle n’y soit pas allé, peiné parce que je me doute bien que c’est en lien avec moi, j’imagine bien que c’est de ma faute, encore. c’était l’occasion, la chance de sa vie, et j’ai tout fait foirer, encore. je dois avoir un certain pouvoir magique, un don qui réussit à me faire foirer des choses sans même que j’y sois où que j’ai un lien avec tout ça. c’est malheureux, un fardeau plus qu’un don, en vérité. « je ne pouvais pas y aller sans toi. et tu ne répondais pas. » ma gorge se noue. c’était pour ça, alors, qu’elle m’appelait ? si j’avais su, oh, si j’avais su, je lui aurais répondu, ça ne fait aucun doute. je serais venu avec elle, sans hésité, je l’aurais soutenue, et le jour de son exposition, tout aurait été parfait, on aurait accueilli les gens, main dans la main, son projet aurait aboutit, elle se serait fait un nom, une place dans la société, dans le monde de l’art. et alors, tout serait rentré dans l’ordre, tout irait à nouveau pour le mieux, j’en suis sûr. oui, je suis sûr qu’elle aurait abandonné ses idées stupides de mannequinat, je suis sûr qu’elle aurait été heureuse ainsi, et qu’on aurait pu à nouveau s’endormir l’un contre l’autre, le bonheur aux lèvres. mais non, une fois de plus, j’ai écrasé son château de sable. « alors j'ai fait un shooting à la place. et... » pardon ? je manque de m’étouffer avec ma salive. la haine s’empare de moi, violente, elle m’attrape de plein fouet et se met à couler dans mes veines. je m’apprête à cracher mon venin, furieux, mais décide de la laisser finir, on ne sait jamais. je suis curieux de voir la façon dont elle va tenter de se sortir de son pétrin. oui, ça devient alors son pétrin, étant donné les circonstances, je ne me tiens plus pour responsable de rien. « je regrette, j'te jure que je regrette. cela ne m'a rien apporté à part un peu d'argent. et j'me sens tellement conne d'avoir raté une occasion pareille. » mes yeux roulent dans leurs orbites, et la colère est remplacée par de la déception. un seau entier de déception qui fane mon visage, le rend dur. dur, et peiné. très, très peiné. « je suis tellement désolée. » je me lève, d’un bond. ça y est, elle a fini ? je lui jette un regard, ce regard qui lui transmet ma déception. oui, je veux qu’elle comprenne, qu’elle réalise ce que ça me fait, et qu’elle s’en morde les doigts, qu’elle se fasse saigner, tiens. alors je déballe mon sac, le plus calmement et sereinement qu’il m’est donné d’être. parce que c’est bien quand on est calme que la personne face à nous comprend ses erreurs et regrette. « tu peux te sentir conne, ouais. fais pas semblant d’être désolée, c’est trop tard maintenant. t’étais pas désolée, j’imagine, quand tu l’as fait ton shooting ? t’étais pas désolée quand t’as eu ton chèque, pas vrai ? alors fais pas semblant d’être désolée pour tenter de te racheter de ce que tu viens de me dire, ça sert à rien. ce qui est fait est fait.. » et je ne suis pas prêt de la pardonner pour ça, non, certainement pas. « ça m’apprendra, tiens, à remuer ciel et terre, à faire des pieds et des mains pour toi, pour que tu puisses faire ce que tu veux faire.. je me donne un mal fou, et tu préfères tout envoyer en l’air pour poser devant un appareil photo.. bravo barbara, bravo. » j’ai clairement du mal à me remettre de ses aveux. ils ont fait un choc violent dans ma tête, dans mon cœur, et j’en pleurerai. j’en pleurerai parce qu’alors qu’elle a laissé tomber son rêve pour une reconnaissance en tant que pseudo mannequin, elle m’a laissé tomber pour rio. et c’est sans doute la pire chose qu’elle aurait pu faire, à tout jamais. l’envie de la serrer contre moi m’a passé. l’envie de mourir contre elle a été remplacée par l’envie de me terrer dans un coin, seul. seul, c’est ce que je suis réellement désormais, c’est une certitude. avant, quand bien même j’étais seul, je savais qu’elle n’était jamais bien loin, aussi peu que ce que j’étais loin d’elle. loin mais si proches. pourtant, maintenant, je le sens, je suis seul. seul. et ça me tue. « tu sais quoi, puisqu’on est dans les confidences, moi aussi j’ai quelque chose à t’apprendre. » et pas des moindres. j’ai peur de lui annoncer, vraiment. pourtant, maintenant que j’ai commencé, je ne peux plus reculer. je n’ai plus d’autre choix que de me jeter à l’eau. « moi aussi j’ai abandonné mes rêves. j’ai quitté le conservatoire, j’ai arrêté la musique, j’ai tout arrêté, à vrai dire. » et je viens de lâcher une véritable bombe qui me submerge aussitôt de remords.
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Barbara Hartzel
Barbara Hartzel
OH ! TOI TU N'AS PAS ENCORE DE RANG !
BAISERS ÉCHANGÉS : 33
AVATAR : seven.
CRÉDIT : ma fragile, mon amour.
PSEUDO : glass skin.

AGE : dix-neuf ans.
SITUATION : coeur perdu.
PROFESSION : dans une année sabbatique, essaye de se lancer dans le mannequinat, sans succès. photographe en herbe.
TO DO LIST : - trouver un petit job.
- envoyer rio sur les roses.
- répondre à jaden (peut-être).
- se faire couper les pointes des cheveux.
- acheter un cadeau pour louie, maman et papa.
- arrêter de faire des listes.

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MessageSujet: Re: jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves.    jaden ≠ tu connaîtras les nuits fauves. EmptyLun 3 Mar - 10:32


tu vois, moi aussi j'ai peur, j'ai peur en permanence qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences. mais, on a la chance d'être ensemble tous les deux, de s'être trouvés, c'est déjà prodigieux.
alors, haut les cœurs, haut les cœurs, on peut encore se parler, se toucher, se voir.

jaden était des levers de soleils. il brillait tous les jours dans sa vie. il brillait assez pour éclipser toutes les zones d'ombres de ses journées. ne pas l'avoir vu pendant des jours, des semaines l'avait comme plonger dans une obscurité. elle n'y avait pas été préparée. et maintenant 'est fini. tout est fini. barbara panique. l'explosion dans ses entrailles et ses encéphales qui n'avait alors jamais connu une telle décharge. toute cette scène a des airs d'adieux et elle n'était pas prête. comment pouvait-on imaginer que quelqu'un qu'on avait dans sa vie depuis si longtemps, qu'on pouvait voir, toucher à l'instant même où on se posait la question, ne ferait plus partie de votre vie pour le restant d'années à venir ? ses lèvres tremblent. tout son corps a fini par en faire de même sous l'émotion. elle y croyait à leurs rêves d'éternité mais ces promesses n'étaient plus qu'à des milliers de kilomètres du gouffre dans lequel elle avait plongé. sa vie sera noire à jamais. avec un peu de chance, elle trouvera d'autres soleils pour se réchauffer mais cela n'était que synonyme d'autres garçons à pleurer. elle soignerait son mal de lui avec d'autres... même cette phrase était bancale. rien que d'y penser, elle en avait la nausée. combien de temps faudra-t-il pour que son odeur s'estompe, sa voix ne devienne qu'un murmure dans son esprit, qu'elle ne fasse plus la relation entre les yeux du jeune homme et le ciel ? combien ? plusieurs semaines n'avaient pas été suffisantes, il lui faudrait bien plus. elle se souvenait de chaque détail avec précision, se forçant d'y penser pour ne pas oublier. ne pas oublier à quel point elle était bien. juste des gamins contre l'univers. il connaissait ses secrets, ses peurs, ses expressions de visages. la blonde n'était qu'un livre ouvert devant lui, il lui suffisait de se servir de ce qu'il avait appris pour pouvoir la comprendre. alors quoi maintenant ? ils allaient rester là, à se faire du mal, avant que l'un ne brise la glace en disant qu'il fallait qu'il parte. elle s’assoit en tailleur, les yeux perdus, en essayant de dire tout ce qu'il lui pesait sur les épaules d'une voix aussi claire que possible. même en faisait particulièrement attention à sa diction, sa voix n'est pas forte. elle ne reste qu'un murmure à peine audible. elle sent se raidir près d'elle. elle sait bien qu'il est déçu. ça la brise encore un peu plus en dedans. barbara ne peut plus rien contre les images de ce shooting, du rendez-vous avec la galerie d'art mêlés à des souvenirs bien plus lointains, ceux de jay et elle riant à en avoir mal au ventre. et puis tes coups de sang, jay,
on pourrait en parler aussi, quand tu sors les crocs, sans crier gare, pour un rien et contre n'importe qui. quoique là, ç'aurait été amplement justifié mais elle n'a pas envie de connaître sa colère alors elle s'empresse de bredouiller qu'elle est désolée, sincère mais maladroit. qu'est-ce qu'elle aurait fait dans ce cas la louie ? elle aurait lancé un « je m'en fous, c'est ma vie ! » et tout aurait été réglé, comme si rien ne s'était passé. barbara, elle, elle voulait réparer les choses, elle ne voulait pas que leur situation soit coincée entre deux phases. le doute et les questionnements permanents auront raison d'elle. parce qu'elle n'était pas la seule fautive. il le savait et elle refusait de porter tout le fardeau de la culpabilité. les remords prenaient déjà beaucoup de place. la tristesse, également. et un peu de nervosité. en parlant de tension, elle sentait comme si elle le vivait que jaden s'était transformé en boule de nerfs. elle ressentait une sorte de courant électrique, peu intense mais qui suffisait à lui donner des frissons. soudain, il se lève et elle le regarde étonnée. surprise, vite remplacée par une certaine résignation et l'attente de sa réponse. son cœur se serre quand elle croise son regard azur, assombri par son dépit. à vrai dire, c'est la première fois qu'elle est face à ce sentiment chez quelqu'un. jusque là, elle avait toujours tout fait pour qu'on soit fière d'elle mais avec jaden, fallait croire qu'il y avait une autre règle du jeu. seulement, laquelle ? elle n'aurait pas su le dire. en tous cas, ils n'allaient pas en sortir indemnes. les cartes qu'elle avait tiré n'avaient été en aucun cas les bonnes et elle allait sûrement se coucher pour éviter d'autres afflux de peine. c'était déjà trop. elle allait bientôt pleurer de l'acide s'il continuait de poser ses yeux sur elle ainsi. ses yeux, miroirs parfait de son déception perceptible, trop douloureuse pour s'essayer à l'éclipser. à bien l'observer, on aurait dit que quelque chose de mauvais venait de faire son apparition dans son expression. comme si finalement, il était tellement désappointé qu'il n'était plus que haine et colère noire. elle ne voulait pas que ce soit à cause d'elle. c'était impossible dans son esprit de se dire  « c'est moi. c'est moi qu'est fait du mal à jaden comme ça. ». c'était un coup à culpabiliser pour toutes les prochaines années à venir. elle lève ses yeux vers lui, après qu'ils aient passés des bonnes minutes à fixer le bout de ses chaussures. elle a entendu. tous ses mots comme des coups de poignards plus profonds les uns que les autres. elle se tord les mains, se concentrer sur autre chose pour ne pas penser à la douleur qui s'insinuait en elle, qui prenait possession d'elle. il n'avait pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, elle se sentait suffisamment coupable comme ça. elle s'était conduite comme la dernière des gamines : naïve, égoïste et influençable. croire que quelques photos dans un magazine pourraient faire revenir jaden, penser que ce dernier ne devait rester avec elle, et boire les paroles de rio comme s'il était un nouveau prophète. la situation semble ne pas avoir de solution. elle est juste perdue. perdue dans un grand océan, au bout de ses forces mais elle ne peut pas se résigner à se laisser couler. son instinct de survie lui intime de battre des jambes jusqu'à la fatigue et continuer d'espérer un signe. « ça m’apprendra, tiens, à remuer ciel et terre, à faire des pieds et des mains pour toi, pour que tu puisses faire ce que tu veux faire.. je me donne un mal fou, et tu préfères tout envoyer en l’air pour poser devant un appareil photo.. bravo barbara, bravo. » jaden ne veut clairement que lui enfoncer encore plus la tête sous l'eau. de plus, il utilisait la pire arme possible : les mots. à son tour, elle se lève. elle peut pas le laisser comme ça, à faire des reproches. « tu sais à quel point je t'en suis reconnaissante de m'avoir décroché un entretien. j'oublie pas tout ce que t'as fait pour moi, je l'oublierais jamais. jamais, t'entends ?! rentre le toi une fois pour toute dans le crâne... » son ton a haussé sous le coup de la colère. elle avança ses mains vers jay pour lui faire signe de ne pas la couper, il fallait juste... qu'elle respire. de l'air, de l'air. « mais t'aurais pu au moins avoir la gentillesse de m'accompagner jusqu'au bout. mais j'imagine que t'étais beaucoup trop occupé. je m'en fiche pas mal de poser, de jouer au porte-manteau ou quoi... je voulais juste que tu réagisses, je voulais te montrer que... » moi aussi j'peux être jolie, connue et photogénique comme toute les filles avec lesquelles tu sors. « … que rien, laisse tomber. » barbie se passa les mains sur le visage avant de remettre ses cheveux en place. elle lui tourne le dos, trop frappée par la réalité. il était aveugle, c'était pas possible autrement. il ne pouvait pas ne pas voir qu'elle crevait de jalousie quand il parlait de ses petites-amies. il ne pouvait pas ne pas remarquer à quel point elle aurait aimé être à leur place. définitivement coincée dans la friendzone, terre d'où jamais on ne revient. « tu sais quoi, puisqu’on est dans les confidences, moi aussi j’ai quelque chose à t’apprendre. » la blonde se retourne, intriguée par ce qu'il va dire. « moi aussi j’ai abandonné mes rêves. j’ai quitté le conservatoire, j’ai arrêté la musique, j’ai tout arrêté, à vrai dire. » elle ne réalisa pas tout de suite et dut rester une bonne dizaine de secondes à cligner des yeux, sans dire un mot. elle revint alors vers lui d'un pas décidé, bien décidée à le gifler mais au dernier moment se ravisa. à la place, elle vint le serrer dans ses bras. une étreinte tout aussi brève que chaste. elle prit le visage du jeune homme entre ses mains et colla son front contre le sien. « pourquoi t'as fait ça, jay ? explique moi, j'ai besoin de savoir. c'était l'une des choses les plus importantes pour toi. t'avais de l'or entre les doigts, tout ça. je veux savoir. » les mains de la jeune femme glissent doucement : de sa mâchoire, vers son cou, pour finalement reposer sur son torse. elle murmure : « je voudrais qu'on se noie encore une fois dans les nuits fauves et les grands soirs, qu'on récupère un peu d'espoir. » ils sont restés combien de temps comme ça ? quarante-cinq minutes ? une heure ? trois ? si le ciel s'était un peu assombri et elle avait perdu toute notion du temps. cela avait été si long pour un règlement de compte, si court, pour un dernier adieu imprévu. elle se détacha de lui, à contrecoeur, le cœur vide et blessé mais un peu plus sereine sans savoir pourquoi. « il est quelle heure ? » elle le questionne du regard, soupire et recule doucement. « écoute, je pense que tu ferais mieux d'y aller. vous vouliez regarder un film louie et toi et voilà quoi... et s'il te plaît, je préférerais qu'elle ne sache pas que j'étais là. enfin bref... je... »
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