« Hop, attention ! » Deux mains de plus se posèrent sur le lourd carton que je portais, et je retrouvais immédiatement mon équilibre. Je grimpais les dernières marches de l'escalier, puis posais le carton sur le sol, découvrant mon sauveur. Je ris un peu. « Merci bien, sans vous tous mes livres se retrouvaient au rez-de-chaussé... » lui dis-je, levant enfin les yeux vers lui. Outch, c'est qu'il était plutôt mignon... Sacrément mignon même. « Avec plaisir. Vous êtes le nouveau voisin je suppose ? » me demanda-t-il, m'adressant un magnifique sourire et passant une main dans ses cheveux. Je déglutis, bégueyant un peu. « H-Heu... O-Ouais, ouais ! » Je me sentais ridicule, sans même savoir pourquoi. Je me raclais la gorge, tâchant de reprendre contenance. « Et vous ? » Il désigna la porte juste en face de la mienne. « Votre voisin de pallier. Enchanté, je m'appelle Aiden Smith. » Il tendit sa petite main vers moi, je l'attrapais et la serrais doucement. Il était tout chaud. « Phoenix Adamson. » Ses yeux brillèrent d'une lueur adorable, je détournais le regard et arrangeait ma cravate. « Donc... » commençais-je, cherchant à partir sur un autre sujet. « Vous êtes mon voisin d'en face... J'espère que vous n'êtes pas trop bruyant... Je dors très peu, il me faut à tout prix mes heures minimales de sommeil. » Il avait rit. « Ne vous inquiétez pas, je suis quelqu'un de discret... Bon par contre ne vous étonnez pas si vous entendez des aboiements. » Je fronçais les sourcils. « Vous avez un chien ? » Il rougit un peu. « J'en ai quatre en fait... » J'écarquillais les yeux. « Q-Quatre ? » Il haussa les épaules « J'adore les animaux. Et vous ? Vous n'aimez pas ? » Je ne su que répondre devant sa mine adorable. Les animaux n'étaient pas vraiment mon truc, je n'avais pas assez de temps pour m'en occuper. J'avais eu un poisson rouge une fois, il avait finit mort de faim dans son aquarium... « Heu..Si, en fait j'adore, comme vous. » Je lui adressais un sourire, qu'il me rendit, et j'oubliais en le voyant que ce n'était qu'un vulgaire mensonge. « On va bien s'entendre alors. Je dois filer, à plus tard, monsieur Adamson. » Je soufflais. « Appelez moi Phoenix. » Il hocha la tête. « D'accord, appelez moi Aiden alors. » J’acquiesçais, avant qu'il ne disparaisse devant la porte de son appartement. La subite transe dans laquelle j'étais se brisa, et je me raclais la gorge, agitant la tête.

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« J'arrive, j'arrive. » m'exclamais-je en entendant la sonnette d'entrée retentir dans mon appartement. Je me demandais bien qui cela pouvait être à cette heure de l'après midi, où tout le monde était au boulot... Et puis même, je ne connaissais pas grand monde dans cette ville, qui pouvait bien venir sonner chez moi ? Je repensais au facteur, que j'avais vu ce matin, au concierge que j'avais vu hier... Sans attendre plus, je déverrouillais la porte et l'ouvrais. « Oh, Aiden. » Il fit son sourire dont lui seul avait le secret, ses cheveux parfaitement coiffés. « Salut voisin ! Je suis désolé de vous déranger... Mais j'ai quelque chose d'urgent. » Je baissais les yeux et remarquais alors qu'il tenait entre ses mains, un minuscule chaton qui dormait, visiblement tout calme. Je clignais des yeux. « Voilà, vous m'avez dit que vous adorez les animaux... Je travaille au refuge de la ville, et ce petit cœur a besoin d'une famille... Alors je me suis dis que vous pourriez peut être... » Je déglutis. « Le...Le... Le chaton ? Le prendre ? » Il sourit tendrement. « Seulement si vous le voulez bien... » Qu'aurais-je pu répondre à ce sourire et à cette bouille adorable ? Sur le moment, je fus incapable d'envoyer bouler Aiden, comme hypnotisé par ses yeux et son sourire. « Je... Ouais, bien sûr ! Avec plaisir... I-Il s'appelle comment ? » Je lu une telle joie dans ses yeux, que je ne pu m'empêcher d'être heureux à mon tour. Était-ce permis d'être aussi mignon ? « Oh merci Phoenix, merci ! Elle s'appelle Cléo. » Il me tendit le petit chaton qui venait à peine de se réveiller. La petite bête baillait un peu et agitait ses minuscules pattes dans le vide, je la pris contre moi. Aiden me tendit un sac. « Je vous ai tout préparé, jouets, gamelle, nourriture... Encore merci, vraiment. Vous êtes quelqu'un de génial. » J'avais vengé des centaine de victimes, sauvé quelques personnes... Mais jamais aucun remerciement ne m'avais parut si touchant. « E-Eh, de rien ! » Il se mit sur la pointe des pieds et embrassa ma joue, avant de filer sans un mot. Je clignais des yeux, posant ma main sur ma joue devenue toute chaude, et souriant grandement. Le chaton poussa un léger miaulement, j'haussais les épaules, et refermais la porte.